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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 14:18

"Et c'est Lui qui a créé les cieux et la terre, en toute vérité. Et le jour où Il dit: "Sois!" Cela est, Sa parole est la vérité."

(Sourate 6, "les bestiaux", v. 73)

La raison pour laquelle ce livre a été intitulé "Connaître Dieu par la raison" est importante. La majorité des gens déclarent qu'ils ont foi en Dieu et qu'ils Le connaissent. Cependant, la vérité est qu'ils ne connaissent pas Dieu et ne L'estiment pas comme ils devraient le faire. Pour parvenir à cela, on a besoin d'être "un homme sage".

À cet instant précis, il convient de rappeler la chose suivante: quand nous déclarons posséder une complète compréhension de Dieu et Lui réserver tout le respect que nécessite la sagesse, à vrai dire nous ne parlons pas d'intelligence. L'intelligence et la sagesse sont deux concepts totalement différents. L'intelligence est la capacité mentale biologique qu'on possède à la naissance; elle ne peut ni augmenter ni diminuer. La sagesse quant à elle, est une aptitude qui n'existe que chez les croyants. La sagesse est accordée aux croyants qui ressentent la crainte de Dieu telle une merveilleuse bénédiction venant de Lui. C'est une compréhension, une lumière divine que Dieu accorde à Ses fidèles serviteurs. Par la crainte qu'une personne ressent pour Dieu, la compréhension devient réalité, la sagesse augmente.

Les caractéristiques les plus évidentes d'un homme sage sont: la crainte qu'il ressent vis à vis de Dieu, le soin qu'il met à dépasser ses limites et la recherche constante du plus grand plaisir de Dieu.

Même si une personne était la plus intelligente, la plus cultivée et la plus savante des personnes, elle serait toujours "peu judicieuse" si elle ne possédait pas ces caractéristiques. Dans ce cas, il lui manquerait de voir la vérité et elle serait privée de la faculté de compréhension.

Un exemple permettra de clarifier la différence entre ce qu'est l'intelligence et la sagesse. Un scientifique, pourrait avoir mené à bien dans son département d'études, un projet concernant par exemple, le système nerveux du corps humain. Même s'il était l'homme le plus érudit concernant l'impressionnant réseau de communication des nerfs à l'intérieur du corps humain, il demeurerait cependant une personne "peu judicieuse". Il serait en réalité seulement une personne bien informée à propos du fonctionnement des cellules nerveuses. Car ceci étant, il lui manquerait d'avoir une compréhension du fait essentiel au-delà d'une telle information. Pour sa part, une personne sage verra les caractéristiques miraculeuses du système nerveux et les détails inhérents parfaits qu'il possède, en arrivant à la conclusion qu'une telle structure si parfaite ne peut être que le résultat de la création de Dieu, l'Exalté. Elle pensera au fond d'elle-même que "le pouvoir qui a créé le système nerveux de façon aussi parfaite est sans aucun doute le Créateur de tous les êtres vivants. De même, est-Il capable de créer la dernière demeure après la mort: l'Au-delà".

Ce que nous allons relater dans ce livre signifie, être le témoin de l'existence de Dieu à travers la sagesse. Certaines personnes ont foi en l'existence de Dieu, d'autres quant à elles, affirment qu'elles croient en Dieu non pas à travers la réflexion et l'exercice de la sagesse mais à travers ce qui leur a été enseigné. Jusqu'à maintenant, elles omettent de respecter l'exigence de croire en Dieu parce qu'elles ne pensent pas et n'usent pas de leur sagesse. Quant à eux, les adeptes de la sagesse, reconnaissent les signes de l'existence de Dieu et de Sa création et ressentent une profonde crainte vis à vis de Lui, le Tout-Puissant.

Dans le Coran, Dieu nous renseigne sur les signes de la Création et Il affirme que seuls les hommes sages peuvent les voir.

"Et parmi Ses signes Il vous montre l'éclair avec crainte (de la foudre) et espoir (de la pluie), et fait descendre du ciel une eau avec laquelle Il redonne la vie à la terre après sa mort. Il y a en cela des preuves pour des gens qui raisonnent." (Sourate 23, "les Romains", v. 24)

Harun Yahia

(extrait du livre de l'auteur: connaitre Dieu par la raison)

 


Article suivant  À LA LUMIÉRE DE PREUVES SCIENTIFIQUES -2/12-

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8 mai 2011 7 08 /05 /mai /2011 19:26
 

L'effet destructeur des années qui passent est parfaitement observable sur notre bien le plus précieux, à savoir notre corps, ce dernier étant en effet sujet à un processus irréversible de dégénérescence. Les changements que l'homme doit endurer tout au long de son existence sont évoqués dans le Coran:

C'est Allah Qui vous a créés faibles, puis après la faiblesse Il vous donne la force; puis après la force Il vous réduit à la faiblesse et à la vieillesse. Il crée ce qu'Il veut et c'est Lui l'Omniscient, l'Omnipotent. (Surat ar-Rum: 54)

La vieillesse est la période la plus négligée dans les plans d'avenir que l'adulte ne cesse d'ébaucher, mis à part bien entendu le processus de versement de cotisations pour assurer l'aspect financier de la retraite. De fait, se trouvant alors proches de la mort, les gens adoptent généralement une approche hésitante concernant cette période; et quand quelqu'un veut aborder cette question, les autres se sentent anxieux et essaient aussitôt de changer le sujet de la conversation, qu'ils jugent déplaisant. La routine de la vie quotidienne constitue également une échappatoire à la réflexion sur ces dernières années qui risquent fort d'être très désagréables. Ainsi, cette période de la vie est oubliée jusqu'au jour où l'individu atteint effectivement la vieillesse. Sans nul doute, une telle attitude provient de l'illusion de disposer d'un temps vraiment très long jusqu'à ce que survienne la mort. Cette idée fausse est évoquée dans le Coran:

Au contraire Nous avons accordé une jouissance temporaire à ceux-là comme à leurs ancêtres jusqu'à un âge avancé… (Surat al-Anbiya: 44)

Cette bévue mène souvent à un fort chagrin, tout simplement du fait que, quel que soit notre âge, les seules traces qui demeurent de notre passé sont de vagues souvenirs. L'enfance est par exemple une période si éloignée que l'on s'en souvient à peine. D'ailleurs, il est même difficile de se souvenir de ce qui s'est passé au cours des dix dernières années. Les plus grandes ambitions d'un jeune homme, ses décisions importantes, et les objectifs qu'il s'était fixés, tout ceci perd son sens une fois les buts atteints et les événements accomplis. C'est pourquoi vouloir raconter un long récit de sa vie est une vaine entreprise.

Cette réalité devrait frapper tout homme, qu'il soit adolescent ou déjà parvenu à l'âge adulte, et l'amener à gérer sa vie différemment. Ainsi, par exemple, si vous êtes âgés de quarante ans et si vous espérez atteindre la soixantaine, bien qu'en fait vous n'ayez de cela aucune garantie, il est certain que ces vingt et quelques années encore à vivre passeront aussi rapidement que les quarante précédentes. Et cela est également vrai si votre vie se prolonge considérablement, puisque les trente ou quarante prochaines années s'écouleront sans que vous en ayez véritablement conscience. Vous avez là un rappel incessant du vrai visage de la vie en ce monde; un jour, toute âme vivant sur cette terre la quittera sans retour.

Par conséquent, l'homme se doit de laisser de côté ses préjugés et de se montrer plus réaliste sur sa vie; le temps passe très vite et chaque jour apporte un peu plus de faiblesse physique et de défaillances en matière de mémoire, et non davantage de dynamisme et un visage rajeuni. Pour rester brefs, disons que la vieillesse est une manifestation de l'incapacité de l'homme à contrôler son corps, sa vie et sa destinée. Les effets préjudiciables sur le corps, occasionnés par le temps qui passe, deviennent visibles durant cette période. Dieu nous informe sur cette dégradation dans le verset suivant:

Allah vous a créés! Puis Il vous fera mourir. Certains parmi vous seront reconduits jusqu'à l'âge le plus vil, de sorte qu'après avoir su, ils arrivent à ne plus rien savoir. Allah est, certes, Omniscient et Omnipotent. (Surat an-Nahl: 70)

En médecine, le très vieil âge est aussi appelé "la seconde enfance". Ainsi, durant cette période tardive de l'existence, les gens âgés tout comme les jeunes enfants ont besoin de soins quotidiens, du fait de leurs capacités physiques et mentales altérées.

Lorsqu'on avance en âge, des caractéristiques physiques et spirituelles appartenant au domaine de l'enfance ressurgissent. Ainsi les personnes âgées éprouvent-elles des difficultés pour accomplir certaines tâches requérant de la force; d'autre part se font jour des défaillances de pensée et de mémoire, des difficultés pour marcher et pour maintenir son équilibre, des défauts d'élocution et une irascibilité parfois inconnue jusqu'alors. Ce sont là quelques symptômes communément observables pendant la vieillesse.

En bref, après une certaine période, les gens régressent souvent vers un état de dépendance infantile à la fois physiquement et mentalement.

La vie commence et se termine donc dans un contexte de petite enfance. Ceci n'est évidemment pas dû au hasard. Il aurait en effet été possible que l'homme reste jeune jusqu'à sa mort. Cependant Dieu rappelle à l'homme la nature temporaire de ce monde en lui faisant goûter à une détérioration de sa vie à certains moments. Ce processus devrait lui faire prendre clairement conscience que la vie ne fait que s'éteindre doucement. Il évoque ce sujet dans le Coran:

Ô hommes! Si vous doutez au sujet de la Résurrection, sachez que c'est Nous qui vous avons créés de terre, puis d'une goutte de sperme, puis d'une adhérence, puis d'un embryon [normalement] formé aussi bien qu'informe pour vous montrer [Notre omnipotence]. Et Nous déposons dans les matrices ce que Nous voulons jusqu'à un terme fixé. Puis Nous vous en sortirons [à l'état] de bébé, pour qu'ensuite vous atteigniez votre maturité. Il en est parmi vous qui meurent [jeunes] tandis que d'autres parviennent au plus vil de l'âge si bien qu'ils ne savent plus rien de ce qu'ils connaissaient auparavant. De même tu vois la terre desséchée: dès que Nous y faisons descendre de l'eau, elle remue, se gonfle, et fait pousser toutes sortes de splendides couples de végétaux. (Surat al-Hajj: 5)

Les problèmes physiques liés à la vieillesse

Peu importe le montant de votre fortune ou l'état de votre santé à l'âge adulte, chacun se trouve finalement confronté à des infirmités et à des complications dues à l'âge, dont certaines se trouvent décrites ci-après :

La peau est vraiment un facteur important déterminant l'aspect d'une personne. C'est un facteur essentiel de beauté. Si un tissu de seulement quelques millimètres carrés est enlevé sur le visage, les âmes sensibles trouveront dérangeant ce nouveau "look"! Et ce uniquement parce que, en plus d'offrir au corps une protection contre les menaces extérieures, la peau procure à celui-ci une belle et douce apparence. C'est là sans nul doute une fonction importante de la peau. Et après tout, si une femme s'estime jolie, c'est seulement grâce à sa peau, qui n'est qu'un morceau de chair ne pesant pas plus de deux kilos et demi, et qui recouvre son corps. Et pourtant, à notre grand étonnement, c'est également le seul organe qui se dégrade de manière visible avec la venue de la vieillesse

Avec le temps, la peau perd de son élasticité du fait que les protéines constituant le "squelette" de ses couches internes connaissent une dégénérescence. C'est là aussi l'origine des rides qui apparaissent sur le visage, véritable cauchemar pour beaucoup de gens. D'autre part, le fonctionnement des glandes sébacées au niveau de la couche supérieure de la peau se ralentit, entraînant un assèchement de la peau. Et de plus, le corps va se trouver davantage exposé aux influences extérieures puisque la perméabilité de la peau augmente. Ce processus aboutit à de sérieux troubles du sommeil chez les personnes âgées, à des plaies superficielles, et à des démangeaisons typiques de cette tranche d'âge. Et ce n'est pas tout: des lésions se font jour au niveau des couches inférieures de la peau; le renouveau des tissus cellulaires et les mécanismes d'échanges cellulaires subissent des dysfonctionnements accentués, préparant le terrain à un développement de tumeurs.

La force des os, si importante pour le corps humain, diminue, si bien que la posture "debout" est difficilement accessible aux vieilles personnes. Et en marchant courbé, on perd tout sentiment de suffisance et toute arrogance, offrant aux autres la vision d'une incapacité à exercer un contrôle sur son propre corps. Il s'agit par conséquent d'une perte définitive de la belle apparence du passé.

Les symptômes de la vieillesse vont même plus loin encore. Par exemple, il est un fait bien connu que les personnes avancées en âge risquent fort de souffrir d'une dégradation de leurs organes sensoriels, puisque le renouvellement des cellules nerveuses cesse après un certain âge. Les gens âgés sont ainsi affectés par une désorientation spatiale due à un affaiblissement des yeux qui réagissent moins bien à l'intensité de la lumière. Ceci est très important puisqu'il s'agit d'une limitation de la vue: les couleurs deviennent moins vives, la position des objets devient floue, leurs véritables dimensions deviennent difficiles à évaluer. C'est là sans nul doute une situation difficile à laquelle les personnes concernées ont du mal à s'adapter.

Pourtant, il aurait été tout à fait possible que l'homme ne subisse jamais les effets destructeurs de l'âge; il aurait même pu devenir plus grand et plus fort en vieillissant! Et bien que nous soyons étrangers à un tel modèle, une vie plus longue aurait bel et bien pu offrir des opportunités sans précédent afin de se réaliser pleinement sur les plans personnel et social. Le temps qui passe aurait pu être synonyme de facteur d'amélioration de la qualité de vie, rendant cette dernière de plus en plus intéressante. Mais la réalité est que le système prescrit à l'humanité est fondé sur le déclin de la qualité de vie au fur et à mesure de l'approche de la vieillesse.

Il y a là une preuve patente supplémentaire de la nature éphémère de ce monde-ci. Dieu nous rappelle constamment cette vérité dans le Coran, et Il ordonne aux croyants de méditer à ce propos:

La vie présente est comparable à une eau que Nous faisons descendre du ciel et qui se mélange à la végétation de la terre dont se nourrissent les hommes et les bêtes. Puis lorsque la terre prend sa parure et s'embellit, et que ses habitants pensent qu'elle est à leur entière disposition, Notre ordre lui vient, de nuit ou de jour: c'est alors que Nous la rendrons toute moissonnée, comme si elle n'avait pas été florissante la veille. Ainsi exposons-Nous les Signes pour des gens qui réfléchissent. (Surat Yunus: 24)

Après une certaine période de sa vie, pendant laquelle l'homme se considère physiquement et mentalement fort, survient une nouvelle période au cours de laquelle il perd une grande partie de ce qu'il avait acquis et développé précédemment. Et ce processus s'avère inévitable et irréversible. Ceci se produit du fait que Dieu a créé ce monde pour être un lieu de séjour temporaire, le rendant de plus imparfait afin qu'il y ait justement là un rappel pour l'Au-delà.

Leçons à tirer de la vieillesse des « stars »

Vieillir physiquement est inévitable pour celui qui avance en âge. Personne, sans exception, ne peut y échapper. Toutefois, lorsqu'une célébrité, une "star", vieillit, cela produit un fort impact sur nous puisque sa "transformation" s'opère au vu et au su de tous; être témoin du vieillissement de gens renommés mondialement pour leur beauté et leur richesse est sûrement un rappel de la brièveté et de l'insignifiance de cette vie. Tous les jours nous apportent moult exemples de ce processus, et ainsi nous observons à la télévision ou dans un magazine comment une personne intelligente, jouissant jusqu'alors d'une bonne santé et enviée pour sa splendeur physique ou l'étendue de ses biens matériels, vient d'être frappée d'une infirmité physique ou mentale. Et tout un chacun est potentiellement menacé d'un sort similaire. Or les stars occupent une place particulière dans notre esprit, même malgré nous, et le spectacle de leur déchéance nous émeut tout particulièrement. Dans les pages qui suivent, vous verrez les photographies de quelques-unes d'entre elles; chaque cas ne fera que corroborer ce que nous avons énoncé plus haut, à savoir que la vieillesse est inéluctable.

Harun Yahia

Apr 13, 2011


 


La mort n'est pas la fin
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8 mai 2011 7 08 /05 /mai /2011 19:06

Toute âme goûtera la mort. Nous vous éprouvons par le mal et par le bien à titre de tentation, et c’est à Nous que vous ferez retour. (Sourate al-Anbiya, 35)

La mort, dont il est certain qu'elle arrivera à chacun d'entre nous, est un fait très important dans la vie. Nous ne pouvons jamais savoir exactement ce que nous vivrons dans une heure ou même à l'instant suivant. Cela étant le cas, il est évident de savoir combien ce serait une erreur de planifier notre vie en fonction des événements qui peuvent ne jamais se produire. La mort, d'autre part, est la seule chose qui est certaine d'arriver. Seule la reconnaissance de cette vérité de base nous fait comprendre que nous devons fonder notre vie selon elle. La mort est aussi une partie d'une épreuve de l'homme. Allah nous informe dans le Coran qu'Il a créé la mort et la vie pour éprouver l'homme :

Celui Qui a créé la mort et la vie pour vous éprouver et connaître ceux d’entre vous qui se conduisent le mieux. C’est Lui le Tout-Puissant, le Tout-Clément(Sourate al-Mulk, 2)

La mort est simplement la fin du monde d’ici-bas et donc la fin de l'épreuve et le début de la prochaine vie. Pour cette raison, les croyants n'ont pas peur de la mort. La pensée de la mort ne les afflige pas, parce que, chaque instant de leur vie est consacré à la poursuite de bonnes actions comme une préparation pour l'au-delà.

Pour les incroyants, cependant, la crainte provoque une grande détresse, parce qu'ils considèrent cela comme une annihilation complète. Ainsi, ils évitent de penser à la mort et ils ne laissent même pas cette pensée passer dans leur esprit et ils s'échappent de la mort en l’occultant. Mais il est futile. Aucune âme ne peut échapper à la mort lorsque son heure prédéterminée est arrivée. Cela est souligné comme suit dans un verset :

Où que vous soyez, la mort vous atteindra, fussiez-vous dissimulés dans des tours inexpugnables !... (Sourate an-Nisa', 78)

Eviter de penser à la mort c’est fuir la vérité. Comme la mort atteindra finalement l'homme tôt ou tard, il est judicieux de se conduire avec un esprit animé par la pensée de la mort. C'est la disposition rationnelle à laquelle les croyants se conforment. Jusqu'à ce que la mort les rencontre, ils s'engagent dans des bonnes actions, comme Allah nous l’ordonne dans le Coran :

Et adore ton Seigneur jusqu’à ce que te parvienne la certitude !(la mort).(Sourate al-Hijr, 99)

Penser à la mort renforce l'esprit et la volonté. Ça empêche l'âme inférieure de s'égarer, en étant attiré par les fausses tentations de ce monde. Cela lui insuffle, avec résolution et détermination, d'éviter toutes les formes de comportement déplaisant à Allah.  C'est pour cette raison que le croyant doit souvent penser à la mort, n'oubliant jamais que toutes les personnes, y compris lui-même, mourra un jour.

Dans le Coran, nous apprenons ce qui arrive vraiment à quelqu’un qui meurt et ce que cette personne éprouve et ressent. Quand nous voyons quelqu'un mourir, nous observons seulement "sa mort biologique". La vérité est que, cependant, la personne mourante, bien qu'elle soit dans une dimension totalement différente, fait face aux anges de la mort. Si cette personne est une incroyante, sa mort lui cause une grande douleur. Les anges de la mort, après l'extraction de son âme, la battent et la tourmente. Le traumatisme d'un incroyant est décrit comme suit :

... Ah ! Si tu voyais ces imposteurs dans les affres de la mort, au moment où les anges, les mains tendues vers eux, les presseront de rendre l’âme, en leur disant : "Aujourd’hui, vous allez subir un supplice humiliant pour n’avoir pas dit la vérité sur Allah et pour avoir traité Ses versets avec hauteur !" (Sourate al-An’am, 93)

Qu’adviendra-t-il d’eux lorsque les anges, venant recueillir leurs âmes, les frapperont au visage et sur le dos? Il en sera ainsi parce qu’ils auront suivi ce qui déplaît à Allah et détesté ce qui Lui plaît. Allah frappera donc de nullité leurs œuvres. (Sourate Muhammad, 27-28)

La mort promet une grande joie et bonheur pour les croyants. Contrairement aux incroyants, dont les âmes leur sont arrachées violemment, l'âme des croyants est extraite en douceur. (Sourate an-Naziate : 2) Cette expérience est semblable au cas de l'âme dans le sommeil, qui délaisse le corps et se déplace dans une autre dimension(Sourate az-Zumar : 42). Dans les versets, il est dit, concernant les croyants :

Et c’est aux jardins d’éden, sous lesquels coulent des rivières, qu'ils auront accès, et c’est là où tous leurs désirs seront satisfaits, car c’est ainsi qu'Allah récompense ceux qui Le craignent, et auxquels les anges de la mort, quand ils viendront les cueillir en état de pureté, diront : "Que la paix soit avec vous ! Entrez au paradis en récompense des bonnes actions que vous avez accomplies !"(Sourate an-Nahl, 31-32)

Harun Yahia

Mar 02, 2011

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2 janvier 2011 7 02 /01 /janvier /2011 21:35

 

Exemples de la mauvaise interprétation

du Coran

  • Le vin du paradis

Un des sujets que les incrédules présentent comme incarnant une contradiction dans le Coran est: comment le vin peut-il être servi au paradis alors qu'il est interdit dans ce monde? Le verset auquel ils se réfèrent est le suivant:


Image du paradis promis à ceux qui craignent Dieu : il y aura là des ruisseaux à l'eau incorruptible, des ruisseaux de lait à la saveur inaltérable, des ruisseaux d'un vin délicieux à boire, des ruisseaux de miel purifié. Ils y trouveront des fruits de toutes sortes et un pardon de leur Seigneur. [Ces bienheureux] seront-ils comparables à ceux qui seront éternellement dans le feu et [à] ceux à qui on fera boire une eau bouillante, qui leur déchirera les entrailles ? (Coran, Muhammad - 47/15)

Comme déjà expliqué, ce type d'erreur de perception se produit lorsque quelqu'un part de préjugés, ou lorsqu'il est délibérément pervers, ou lorsqu'il est incapable de raisonner, ou encore lorsqu'il n'a pas saisi le Coran dans son ensemble. Examinons maintenant pourquoi une telle prétention aussi irréfléchie est illogique et sans fondement à plusieurs points de vue:

Tout d'abord, nous pouvons constater qu'il existe une différence entre la boisson servie au paradis et celle de ce monde grâce aux versets suivants:

... avec des calices, des aiguières et une coupe d'une liqueur [provenant] d'une source qui ne provoquera ni maux de tête, ni étourdissement (Coran, Al-Wâqi'ah - 56/18-19)

Comme on peut le voir, la boisson servie au paradis n'a aucun des effets et des attributs négatifs qu'a la boisson alcoolique dans ce monde. Comme mentionné dans le verset, elle ne cause pas de maux de tête et n'embrouille pas l'esprit. Autrement dit, bien qu'elle procure du plaisir, cette boisson n'occasionne en aucun cas l'ivresse ou la maladie. Par conséquent, le fait qu'une telle boisson soit offerte au paradis n'implique pas la moindre incohérence dans le Coran. 

D'autre part, la boisson alcoolique de ce monde est toujours décrite dans le Coran en association avec ses nombreux caractères nocifs et nuisibles. Parmi les versets qui décrivent sa nature destructive et négative:

  •  Ô vous qui avez la foi, l'alcool, le jeu de hasard, les bétyles et les flèches divinatoires ne sont autre chose que souillure diabolique. Ecartez-vous-en donc et vous serez heureux. Satan désire uniquement susciter entre vous, par le vin et leu du hasard, l'inimitié, la haine et vous détourner de la remémoration de Dieu et de la prière. Est-ce que vous [allez y] renoncer ?(Coran, Al-Mâ'idah - 5/90-91)  
  • Ils t'interrogent sur l'alcool et le jeu de hasard. Dis: "Dans les deux résident un grave péché énorme et quelques utilités pour les hommes. Mais le péché l'emporte sur l'utilité." Ils t'interrogent aussi sur ce qu'on doit dépenser [par charité] . Dis: "Selon vos moyens".  Allâh vous explicite ainsi ses versets afin que vous réfléchissiez sur la vie présente et future(Coran, Al-Baqarah - 2/219.220)

Evidemment, on ne peut pas s'attendre à ce que les caractéristiques de la boisson interdite dans ce monde puissent exister dans le monde de l'au-delà. Lorsque Dieu décrit la boisson donnée dans la vie ultérieure, Il souligne une fois de plus qu'elle n'est pas nocive comme celle de ce monde:

... On fera circuler parmi eux un verre (d'une liqueur) de source, blanc délice pour les buveurs, dont ils ne craignent rien pour leur raison et qui n'est point pour eux source de délire. (Coran, As-Sâffât - 37/45-47)

C'est donc la logique de celui qui voit dans ce sujet quelque contradiction, alors que Dieu l'a expliqué dans les termes les plus clairs, qui doit être sérieusement remise en cause. En effet, c'est l'un des miracles du Coran que, lorsqu'une personne l'approche avec ignorance ou avec des arrière-pensées, elle s'avère incapable de comprendre ne serait-ce que le sujet le plus évident. Dieu décrit le cas d'une telle personne dans un verset du Coran:

Il n'est au pouvoir de nulle âme d'avoir la foi si ce n'est avec l'approbation d'Allâh qui jette le courroux sur ceux qui ne viennent pas à la raison. (Coran, Yûnus - 10/100)

Par ailleurs, le mot Khamr, tel que dans le texte original arabe, qu'on traduit par "vin" ou toute autre boisson alcoolisée que l'on connaît, n'est mentionné comme boisson servie au paradis que dans le verset 15 suscité de la sourate Muhammad. Dans tous les autres versets du Coran, c'est le mot Sharâb qui est utilisé pour les boissons merveilleuses, lequel signifie en arabe n'importe quelle boisson. Dans quelques traductions du Coran en français, le mot Sharâb est traduit par "vin", tandis qu'en arabe il dérive du verbe Shariba, qui signifie "boire", et peut donc être utilisé pour signifier n'importe quelle boisson, y compris sans alcool. Parmi les versets coraniques dans lesquels ce mot est mentionné pour signifier toute boisson:

  • Accoudés, ils y demandent des fruits multiples et de la boisson (Sharâb)... (Coran, Sâd - 38/51)
  • Ils ont par-dessus eux des vêtements verts de satin et de brocart, ils sont parés de bracelets d'argent et leur Seigneur les abreuve d'une boisson (Sharâb) de vraie pureté. (Coran, Al-Insân - 76/21)

Une autre fausse interprétation au sujet du vin

Dieu énonce dans la sourate An-Nahl:

Des fruits des palmiers et des vignes vous prélevez boisson enivrante5 et attribution agréable. Il y a là un signe certain pour des gens qui raisonnent. (Coran, An-Nahl - 16/67)

Certaines personnes à la compréhension limitée supposent que ce verset fait l'éloge du vin, en disant qu'il est contradictoire qu'une boisson interdite soit louée. Tout d'abord, si l'on regarde à deux fois, on verra qu'il n'y a dans le verset aucun éloge de ce genre. L'éloge fait dans le verset concerne plutôt le "fruit du palmier dattier et de la vigne", ces plantes qui fournissent aux humains une alimentation saine. La boisson enivrante mentionnée dans la première partie du verset est ce que les gens extraient des fruits des plantes pour en faire, après une certaine préparation, un liquide qui cause l'ivresse. Or cette boisson est mentionnée dans plusieurs parties du Coran comme nocive et mauvaise. Si quelqu'un se permet de tirer la conclusion que ce verset félicite ou encourage l'ivresse, on ne peut que dire qu'il part d'arrière-pensées, ou encore qu'il affiche simplement une immense confusion dans sa compréhension et dans ses opinions.

Ce verset attire l'attention sur un fait très important. N'importe quelle nourriture donnée par Dieu comme telle, peut être utilisée, si on le désire, d'une façon positive et bénéfique, tout comme elle peut être utilisée à des fins nocives. De même, une bénédiction donnée peut, selon l'intention, être utilisée à des fins licites (Halâl) ou à des fins illicites (Harâm). Ici, ce fait basique du monde, qui est un terrain d'épreuves, est bien éclairci dans la polémique à propos du raisin et du vin. Le raisin, une nourriture pleine de bienfaits, nutritive et délicieuse peut être distillé pour donner une substance véritablement nocive avec des effets toujours négatifs. Le même principe est vrai pour d'autres dons de Dieu, tels les biens, la beauté, l'intelligence, le bon poste, la position, la puissance et la domination. Il est possible d'utiliser tout cela d'une façon qui satisfera Dieu, ou dans des buts nuisibles et destructifs pour Le contrarier.

Comme on vient de le voir, Dieu peut transformer n'importe quel don, pour différentes raisons, en différentes créatures. Il peut rendre ceci clair dans un seul verset avec la même sagesse supérieure. Ceux qui peuvent raisonner verront la logique dans les versets de Dieu et les comprendront. D'ailleurs, la suite du verset "Il y a là un signe certain pour des gens qui raisonnent" (Coran, An-Nahl - 16/67) répand plus de lumière à ce sujet.

Bref, quand le verset est lu avec conscience et attention, on peut remarquer qu'il n'est pas du tout contradictoire et qu'il n'est contradictoire avec aucun autre verset. La tentative des dénégateurs de trouver des contradictions dans de tels sujets si évidents ne montre que clairement leur situation désespérée face au Coran.

La prétention que "le porc produit dans les conditions hygiéniques rigoureuses d'aujourd'hui puisse être consommé"

→Pourquoi la consommation du porc est intérdite en Islam ?

Le porc avait, durant la période de la révélation du Coran, beaucoup de qualités nocives, et, en réalité, il les a toujours. Premièrement, quelle que soit l'hygiène de l'environnement dans lequel il est élevé, le porc reste toujours un animal qui consomme ses propres excréments. Comparé au métabolisme des autres animaux, celui du porc produit beaucoup d'anticorps, parce qu'il mange ses propres excréments, mais aussi en raison de sa structure biologique. Son métabolisme produit aussi, si on le compare aux autres animaux ou aux êtres humains, de grandes quantités d'hormones de croissance. Naturellement, ces anticorps et ces hormones de croissance s'accumulent dans les muscles du porc durant la circulation du sang. En outre, le porc a de grandes quantités de cholestérol et de lipides. Ainsi, il est scientifiquement démontré que tous ces anticorps, hormones, cholestérol et lipides en grande quantité qui se trouvent dans le porc constituent une menace pour la santé humaine.

Aujourd'hui, dans des pays comme les Etats-Unis et l'Allemagne où la viande de porc est consommée dans une large mesure, l'obésité est devenue un problème de société largement répandu. Quiconque ayant un régime alimentaire contenant du porc est en effet exposé à de grandes quantités d'hormones de croissance. Il commence par la prise du poids excessif, puis son corps continue de se déformer et de se défigurer.

Un autre élément nocif qu'a souvent le porc est la trichine, un petit ver parasite. Lequel parasite affecte les muscles du cœur lorsqu'il entre dans le corps de l'être humain pour ainsi représenter un risque mortel. Quoiqu'il soit possible, avec la technologie d'aujourd'hui, de repérer les porcs atteints de ce parasite, cela ne l'est que depuis peu. Dans le passé, les gens couraient toujours le danger d'une infection aussi mortelle.

Comme on peut le constater, la sagesse de la prohibition islamique du porc est évidente. On la voit à travers une mesure profondément enracinée et bien définie contre la consommation de cet animal qui demeure, dans toutes les conditions, un risque pour la santé, et qui est mortel à moins qu'il ne soit produit sous haute surveillance, ce qui n'est pas donné à tout le monde.

Au demeurant, il y a un point important à rappeler. Il n'est pas indispensable qu'une chose soit malsaine ou nocive aux êtres humains pour qu'elle soit interdite. C'est un sujet qui échappe à beaucoup de monde et qui est souvent évoqué par ceux agissant sous l'effet d'arrière-pensées pour tirer profit du manque de connaissance des gens qu'ils veulent troubler. C'est-à-dire que les prétentions ignorantes qu'ils n'arrêtent pas de formuler, du genre: "Pourquoi ceci ou cela est encore interdit dans le Coran? Il n'y a rien de mal à cela!...", ne sont que le résultat de leur manque de réflexion ou du fait qu'ils ne réalisent pas la sagesse et le but des commandements coraniques. Les incrédules perçoivent souvent des notions à travers un objectif trop étroit et excessivement limité. Par conséquent, ils ne voient jamais leurs causes et leur logique dans leur ensemble.

Dieu peut interdire n'importe quoi pour une quelconque raison, mais Il peut également interdire quelque chose qui n'est pas nocive afin de tester ceux qui Le craignent sincèrement, ceux qui L'aiment et ceux qui Lui obéissent, aussi bien que pour démasquer les simulateurs. D'ailleurs, quelque chose peut être interdite à des fins de punition ou d'avertissement, ou simplement pour le rappel des bénédictions de Dieu et en tant que moyen pour que les gens puissent montrer leur gratitude. 

Dans le Coran, Dieu - exalté soit-Il - interdit également la consommation de tout animal sacrifié pour autre que Lui.

Il vous a certes proscrit la chair morte, le sang, la viande de porc et ce qui fut dédié (lors de son abattage) à autre qu'Allâh. Qui, toutefois, se trouve dans la nécessité (d'en consommer) sans qu'il ne l'ait voulu et sans qu'il n'ait transgressé,6 il n'y a point de péché sur lui. Allâh est Tout pardon, Miséricordieux. (Coran, Al-Baqarah - 2/173)

Il est évident que manger de la viande d'un animal qui n'a pas été dédié à Dieu ne menace pas notre santé. Cependant, si l'un de deux bœufs paissant dans le même champ est consacré à Dieu, sa consommation est "licite" (Halâl) et, réciproquement, si l'autre est consacré à autre que Dieu, sa consommation est alors "illicite" (Harâm). Une des raisons de ce commandement est de tester les gens.

Par exemple, la prohibition imposée aux Juifs dans le passé de "ne pas travailler le jour du sabbat (samedi)" a été faite pour les tester, comme énoncé dans le Coran:

Interroges-les encore au sujet de la cité qui donnait sur la mer, quand ils transgressaient le sabbat* lorsque du poisson venait à eux le jour de leur sabbat7faisant surface, alors que, le jour où ils n'observaient pas le sabbat, il n'en venait pas. Ainsi les éprouvions-Nous à raison de leur perversité. (Coran, Al-A'râf - 7/163)

Cette prohibition du travail le samedi qui a été imposée aux Juifs dans le passé n'a pas été imposée aux Musulmans. Ceci montre que l'interdiction n'a pas été imposée en raison d'une menace sociale ou parce que les poissons qui affluaient vers la ville ce jour-là étaient dangereux de quelque manière que ce soit. Une telle interdiction n'avait été donc imposée que pour tester les Juifs. En plus, le même verset déclare qu'ils ont désobéi à l'interdiction et qu'ils ont ainsi échoué dans cette épreuve. C'est-à-dire que ladite interdiction a permis de montrer la faiblesse de la foi de cette nation et le fait qu'elle ne craignait pas Dieu. 

Il est une interdiction semblable mentionnée dans le Coran qui vise un but similaire, celui de servir de moyen d'évaluation des vrais croyants:

Vous qui avez la foi, Allâh vous éprouvera certes par quelque gibier que peuvent atteindre vos mains et vos lances. (C'est) pour qu'Allâh sache qui Le craint dans le secret. Quiconque, par la suite, outrepasse (cet avertissement), il subira un châtiment douloureux. Vous qui avez la foi, ne tuez pas de gibier pendant que vous êtes en état de Ihrâm.8Quiconque parmi vous en tue délibérément, il doit, en tant que compensation, l'équivalent, en bêtes de troupeau, de ce qu'il aura tué, suivant le jugement de deux justes parmi vous, sous forme d'offrande destinée à (ceux des pauvres de) la Ka'bah; ou bien une expiation, à savoir la nourriture de quelques pauvres; ou encore l'équivalent de cela en jeûne. C'est pour qu'il goûte aux tristes effets de son acte. Allâh pardonne alors ce qui a précédé. Qui, en revanche, récidive, Allâh se vengera de lui. Allâh est Tout-Puissant, Maître de vengeance. Il vous est rendu licite le gibier de mer et la nourriture (qu'on y trouve) en tant qu'acquêt pour vous et pour les voyageurs. Mais ils vous est proscrit le gibier de terre tant que vous êtes en état de Ihrâm. Craignez Allâh vers qui vous serez rassemblés. (Coran, Al-Mâ'idah - 5/94-96)

Le but de cette interdiction est clairement énoncé dans le verset:

... Pour que Dieu sache qui Le craint dans le secret. 

La facilité avec laquelle les mains et les lances atteignent leur cible fait partie du test.

 Un autre but de la mise des nations à l'épreuve est de les punir lorsqu'elles affichent leur mauvaise conduite ou leur perversité, ainsi que de les appeler à se repentir et à reprendre de nouveau le droit chemin. Certaines des interdictions faites aux Juifs dans le passé sont des exemples à ce propos:

Aux Juifs Nous avons interdit toute bête à sabot.9 Des bovins et des ovins Nous leurs avons interdit la graisse, sauf ce que portent le dos, les entrailles, ou ce qui se mêle à un os. Ainsi les avons-Nous pénalisés pour leur outrage. Nous disons (là-dessus) la stricte vérité. (Coran, Al-An'âm - 6/146)

Aussi, nous pouvons conclure qu'il y a une profonde sagesse dans la prohibition des choses que Dieu a déclarées illicites. Mais, si nous limitions cette raison à ce qui est nocif ou malsain, cela ne fera que dénoter notre méconnaissance et notre incompréhension du Coran.

L'interdiction du porc a d'autres raisons. Il n'y a point de doute que cet animal a depuis toujours été dangereux pour la santé humaine et qu'il l'est encore aujourd'hui. Les mesures prises contre le risque en question, qu'on vient enfin de découvrir grâce à l'équipement médical moderne et aux expériences biologiques menées ces derniers temps, figurent dans le Coran depuis désormais 1400 ans, c'est-à-dire lorsque le monde ignorait complètement les notions de microbe, bactérie, trichine, hormones, anticorps, etc. C'est tout simplement l'un des miracles de ce Livre divin. On sait aujourd'hui que, même après toutes les inspections et les précautions prises pendant la production du porc, il reste toujours impropre à la consommation et demeure constamment un type de viande qui occasionne des risques sanitaires pour les humains. Néanmoins, la production du porc est rentable et c'est l'une des raisons pour lesquelles il est mondialement populaire. Ce facteur de tentation que nous pouvons noter, ressemble en quelque sorte à l'afflux des poissons pendant le sabbat des Juifs. Quand il y a tant de sources de viande comestible et délicieuse telles que le mouton, le poulet, la vache, les innombrables variétés d'oiseaux, les animaux de proie et encore d'autres, convoiter la viande de porc quand bien même Dieu l'interdit serait tout simplement un acte décidément voulu.

Comme le Coran est valide jusqu'au Jour du Jugement, n'importe quelle forme de consommation du porc est interdite, sinon dans les situations spéciales indiquées dans le Livre. Si en effet dans 100 ans le porc est complètement traité et ne porte donc plus aucun risque sanitaire, éviter d'en consommer la viande restera toujours une forme d'adoration pour les vrais hommes de foi. Même alors, la question d'en manger ou de ne pas en manger restera toujours une épreuve pour nos insouciants protestataires.

L'assimilation de la narration coranique à des fables

Un élément important dans le style coranique est qu'il explique divers sujets à travers des exemples ou des comparaisons.
Lesquels exemples et comparaisons sont souvent puisés dans la vie des prophètes/messagers précédents ou dans des événements qui s'étaient produits avant la révélation du Coran. Par conséquent, ce genre de narration coranique incarne beaucoup d'avertissements, d'exemples, de signes et de messages pour les humains.

Le Coran publie le langage peu scrupuleux de ceux qui ne peuvent pas réaliser cette sainte sagesse:

  • Lorsque Nos versets leur sont récités ils disent: "Nous avons bien entendu, si nous voulions, nous en dirions pareil. Ce ne sont en effet que des légendes d'anciens." (Coran, Al-Anfâl - 8/31)
  • Lorsqu'il leur est dit: "Qu'a fait descendre votre Seigneur?", ils disent: "Des légendes d'anciens!" (Coran, An-Nahl - 16/24)

L'incrédule considère ces narrations comme des mythes et des légendes, même lorsqu'elles contiennent des informations et des explications à l'intention des gens de foi. En réalité, Dieu explique à travers ces narrations tout ce qui peut avoir lieu dans tous les temps et les lois qui régissent tout cela en donnant des exemples et des illustrations d'après la vie des prophètes et des nations antérieurs.

Toutefois, il est évident que la présentation d'informations historiques n'est pas le seul but de ces narrations ou exemples coraniques, car lesdites narrations ont de nombreux autres objectifs augustes. Nous pouvons d'ailleurs en énumérer quelques-uns:

  1. - Afficher les lois de Dieu qui existaient depuis la création de l'univers et qui régissaient aussi bien les hommes de foi que les non-croyants. 
  2. - Préparer les croyants de tous les temps à tous les évènements, tests, ou difficultés qu'ils pourraient rencontrer et leur expliquer la façon dont ils devraient se comporter et réagir, l'état d'esprit et de conscience qu'ils devraient avoir et le comportement qu'ils devraient manifester envers Dieu. En d'autres termes, montrer aux croyants la bonne attitude relativement à chaque péripétie. 
  3. - Accroître l'enthousiasme des vrais hommes de foi. 
  4. - Inviter les gens hargneux au droit chemin et rappeler à ceux qui n'acceptent pas cette invitation les conséquences de leur action. 
  5. - Annoncer aux gens qui observent le Coran la bonne nouvelle de la fin heureuse qui les attend dans ce monde et dans l'autre monde. 

Ceux qui manquent d'intelligence et de sens de perception de telles choses soutiendront à l'évidence que le Coran est un livre d'histoire et ne verront pas la sagesse que recèlent les narrations coraniques. Le cas de ces gens sourds et insensibles à toutes les explications et conseils est mentionné dans un verset du Coran:

Il est parmi eux qui t'écoutent, sauf que Nous avons mis sur leur cœur des voiles, afin qu'ils ne le comprennent pas, et dans leurs oreilles une surdité. Quand bien même ils verraient tous les signes, ils n'y auront point la foi, tellement que, venant à toi pour controverser, les mécréants disent: "Ceci n'est en effet que les légendes des anciens." (Coran, Al-An'âm - 6/25)

Les gens qui agissent ainsi ne constituent aucune menace pour l'Islam ou pour le Coran. Peu importe la manière dont ils essaient de faire du mal au Coran ou d'éloigner les autres de leur foi, ils ne pourront faire de mal qu'à eux-mêmes sans même s'en apercevoir. La suite du verset précédent le dit: 

Ils jettent l'interdit sur lui et s'en écartent eux-mêmes, alors qu'en vérité ils ne font que se détruire eux-mêmes sans qu'ils ne s'en rendent compte. (Coran, Al-An'âm - 6/26) 

Mais lorsqu'ils réalisent finalement le tort de ce qu'ils ont fait, cela sera inutile, car trop tardif. Ils n'auront alors aucun moyen de réparer les dommages qu'ils avaient causés à eux-mêmes:

Si tu les voyais lorsque, bloqués sur le Feu, ils diront: "Ah, si nous pouvions être ramenés (à la vie première), nous ne démentirions plus les versets de notre Seigneur, nous ferions partie de ceux qui ont la foi!" (Coran, Al-An'âm - 6/27)

L'hypothèse que le Coran n'est qu'une copie ou un plagiat d'autres livres saints 

Le Coran est le seul Livre divin que Dieu a révélé à l'intention de toute l'humanité, tant pour l'avertir que pour l'inspirer. Il est donc valable pour tous les temps et ce jusqu'au Jour du Jugement. L'humanité a falsifié les autres livres saints qui avaient été révélés avant le Coran, mais Dieu a protégé le Coran. Ce fait est mentionné dans ce verset de la sourate Al-Hijr:

C'est Nous, certes, qui faisons descendre le Coran et Nous en assurerons aussi la garde. (Coran, Al-Hijr - 15/9)

Or, l'une des prétentions peu solides qui sont toutefois largement diffusées par les incrédules est que le Prophète Muhammad (Sallalahu ξalliyhi wa sallam) s'était inspiré de la Bible (la Torah et l'Evangile) pour écrire par la suite le Coran. A la source de cette prétention absolument imaginaire et infondée se trouvent quelques similitudes entre le Coran et la Bible.

Tout d'abord, il est tout à fait normal que de telles similitudes existent, parce que, finalement - si nous écartions les parties falsifiées de la Torah et de l'Evangile - tous ces livres portent la parole de Dieu, donc le même message. Des sujets importants comme l'existence de Dieu, Son unicité, Ses attributs, la foi en l'au-delà, les traits caractéristiques des gens de foi, ceux des hypocrites et des athées, l'existence des nations précédentes, les obligations, les interdictions, les valeurs morales, etc. sont tous des faits universels qui ne doivent pas changer avec le temps. En d'autres termes, il n'y a rien de surprenant à ce que des sujets mentionnés dans les anciens livres saints soient évoqués à nouveau dans le Coran et d'une façon plus ou moins similaire. Il n'y a, en effet, rien dans le Coran qui affirme que "l'Islam" est une religion diamétralement différente des anciens messages divins. L'idée de la conformité de tous ces messages est d'ailleurs retracée par les versets mêmes du Coran:

  • Il en est fait, certes, mention dans les Écrits des anciens. N'est-ce donc pas pour eux un signe que les savants parmi les Enfants d'Israël le connaissent? (Coran, Ash-Shu'arâ' - 26/196-197)
  • A Allâh (appartient) tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Nous avons, certes, enjoint à ceux qui avaient reçu le Livre avant vous, ainsi qu'à vous-mêmes, de craindre Allâh. Si vous déniez, à Allâh appartient tout de même tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Allâh est suffisant à Soi, très digne de louange. (Coran, An-Nisâ' - 4/131) 

En outre, Dieu énonce dans le Coran que celui-ci vient confirmer la Torah et l'Evangile originaux:

Nous avons par la suite fait descendre sur toi le Livre, avec le Vrai, pour ainsi confirmer les Livres qui l'avaient précédé, comme pour les dominer. Juge donc parmi eux en fonction de ce qu'Allâh a fait descendre et ne cède pas à leurs passions au lieu de ce qui t'est venu du Vrai. A chacun de vous Nous avons établi une voie et une ligne de conduite… (Coran, Al-Mâ'idah - 5/48)

Qui plus est, le mérite de confirmer ses prédécesseurs n'est pas propre au Coran, puisque tous les livres divins faisaient ainsi. L'Evangile, qui avait été révélé au Prophète 'Îsâ (Jésus), avait en effet confirmé son prédécesseur la Torah qui avait été révélée plus tôt au Prophète Mûsâ (Moïse). Cette réalité est indiquée par le Coran:

Nous dépêchâmes après eux 'Îsâ fils de Maryam (Marie) confirmant la Torah qui était là avant lui et lui donnâmes l'Evangile où résident guide et lumière et qui vient confirmer la Torah qui l'avait précédé, ainsi que guide et exhortation pour les dévots. (Coran, Al-Mâ'idah - 5/46)

Il s'agit en réalité d'une loi divine et, naturellement, elle s'applique également au Coran. Certains sujets déjà évoqués dans les autres livres divins sont aussi mentionnés dans le Coran: le début du Hajj (pèlerinage) avec le Prophète Ibrâhîm (Abraham) dans les versets 26 et 27 de la sourate Al-Hajj; l'existence des prières obligatoires et de la Zakât (impôt purificateur) avant l'époque de notre Prophète dans les versets 72 et 73 de la sourate Al-Anbiyâ'; le bon comportement demandé à tous les messagers dans le verset 51 de la sourate Al-Mu'minûn; etc. Ces sujets sont communs à toutes les religions divines:

  • Lors Nous disposâmes pour Ibrâhîm (Abraham) l'emplacement de la Maison (La Ka'bah): "Ne M'associe rien; purifie Ma Maison pour ceux qui viendront tourner (autour d'elle), ceux qui s'y tiendront debout (en prière) et ceux qui, (en prière), s'y inclineront et s'y prosterneront. Lance parmi les gens l'appel au Hajj (pèlerinage), ils te viendront à pied ou sur quelque bête amaigrie, arrivant de tout défilé profond. (Coran, Al-Hajj - 22/26-27)
  • Puis, Nous lui fîmes don d'Ishâq (Isaac) et de Ya'qûb (Jacob) en supplément et, de tous, Nous fîmes des justes. Nous en fîmes des guides qui orientaient (les gens) suivant Notre ordre et Nous leur inspirâmes la pratique du bien, l'accomplissement de la prière et l'acquittement de la Zakât. Ils Nous étaient en effet adorants. (Coran, Al-Anbiyâ' - 21/72-73)
  • Ô messagers, mangez des bonnes attributions et faites du bien, Je suis de ce que vous faites parfaitement Connaissant. (Coran, Al-Mu'minûn - 23/51)

Il est donc évident qu'il existe des similitudes entre les normes coraniques et celles des autres livres divins et qu'une telle corrélation n'est pas seulement normale, mais surtout logique. Par conséquent, la présence de ces similitudes ne montre en aucun cas que c'est notre Prophète qui aurait écrit le Coran. En réalité, elle prouve tout le contraire, dans ce sens qu'elle montre que toutes les religions divines et la vérité qu'incarne la religion en général viennent d'une même source: Dieu. C'est une réalité que signale le Coran et que confirment aussi bien la raison que la logique.

Dieu indique dans le Coran que ce Livre incarne la vérité et que c'est Lui qui l'a révélé. Il y décrit aussi la réaction de ceux qui n'en ont pas foi, notamment face au défi que leur lance ce Livre:

Ce Coran eut certes été impossible, en dehors d'Allâh, à forger. C'est plutôt la confirmation des (messages) précédents et l'exposé détaillé des Livres (anciens). Il émane, sans nul doute, du Seigneur des univers. Diront-ils: "Il l'a inventé?" Dis alors: "Apportez donc une sourate pareille et invoquez qui vous pouvez, en dehors d'Allâh, si vous étiez véridiques." Pourtant ils démentent ce qu'ils n'ont pu embrasser de leur savoir et dont l'interprétation ne leur est pas encore parvenue. Ainsi avaient démenti ceux qui étaient (de ce monde) avant eux, or regarde quelle fut la fin des iniques. (Coran, Yûnus - 10/37-39,)

Ce sujet a, par ailleurs, une autre dimension. Le Prophète Muhammad (Sallalahu ξalliyhi wa sallam) ne fut pas l'homme qui, à un moment de sa vie, avait rassemblé des informations ou mené des recherches sur la Torah ou sur l'Evangile. Les gens qui l'avaient connu de près et ceux qui l'avaient suivi témoignaient du fait qu'il n'avait jamais lu, ni transcrit, ni entrepris des recherches sur n'importe lequel de ces livres. Personne n'avait de doute à ce sujet. Lequel trait de la vie du Prophète était tellement connu des mécréants qu'il fut repris par le Coran en tant qu'argument contre eux:

Tu ne récitais aucun livre auparavant, ni ne le copiais de ta droite. Autrement, les tenants du faux en auraient douté. (Coran, Al-'Ankabût - 29/48)

Le terme Ummî, par lequel on désigne une personne qui n'a aucune connaissance des précédents livres divins et qui n'est donc pas adepte de l'une des anciennes religions, est employé dans le verset suivant du Coran à propos du Prophète Muhammad (Sallalahu ξalliyhi wa sallam):

Ceux qui suivent le Messager, le Prophète Ummî (gentil),10qu'ils trouvent inscrit chez eux dans la Torah et l'Evangile... (Coran, Al-A'râf - 7/157)

Le contexte dans lequel le terme Ummî est employé pour faire référence à ceux qui ne sont ni Chrétiens, ni Juifs, est identifiable à travers le verset suivant:

Mais s'ils argumentent contre toi, alors dis: "Je soumets ma face à Allâh, et (ainsi) ceux qui me suivent." Et dis à ceux à qui reçurent le Livre et aux Ummî (Gentils): "Vous conformez-vous donc?" S'ils se conforment, c'est qu'ils ont trouvé la bonne voie; s'ils se détournent, seule t'incombe la communication. Allâh est Clairvoyant sur Ses serviteurs. (Coran, Âl 'Imrân - 3/20)

Comme nous pouvons en déduire, sont visés par l'adjectif Ummî (gentil) les gens qui n'avaient pas reçu des livres divins. Autrement dit, il est bien clair que ce terme n'est pas employé dans le Coran pour viser sa signification classique: l'homme "illettré". 

Incompatibilités et différences

Nous avons jusqu'ici expliqué la logique des similitudes entre le Coran et les autres livres divins modifiés. Au demeurant, quiconque en fait un examen assez minutieux ne tarde pas à se rendre compte qu'il existe entre ces livres beaucoup plus d'incompatibilités et de différences. En effet, outre les ressemblances évidentes, la dissemblance entre le Coran et les parties apocryphes des autres livres divins, de même que la manière dont le Coran corrige ces altérations, sont la preuve qu'il est intégralement la parole de Dieu.

Comme les anciens livres avaient subi de nombreux changements introduits par l'homme et avaient donc perdu une bonne partie du message divin qu'ils véhiculaient initialement, ils renferment des références et une logique contradictoires et sont parfois totalement l'opposé du contenu du Coran. Comparées à celles du Coran, leurs narrations recèlent également des différences à bien des égards.

Ces livres avaient été profondément altérés, au point que ni leur contenu, ni leur style, ni leur esprit, ni même leur structure n'avaient échappé à la dénaturation. En effet, ils avaient été transformés en textes d'histoire religieuse et mystique qui ne correspondent point aux livres divins. A titre d'exemple, le premier livre de la Torah, la Genèse, raconte l'histoire des Enfants d'Israël du début de la création jusqu'à la mort du Prophète Yûsuf (Joseph). Le même style de narration historique domine tous les autres livres de la Torah. 

De même, les parties initiales des quatre Evangiles officiels (Mathieu, Marc, Luc et Jean) traitent essentiellement de la vie du Prophète 'Îsâ (Jésus), leur sujet principal n'étant en fait rien d'autre que sa vie, ses paroles et ses actions.

Quant au Coran, il est très différent pour ce qui est de son style. Il s'y trouve, en effet, une invitation ouverte, qu'on ne peut que bien constater, à la foi en Dieu, et ce dès le début de sa première sourate, Al-Fâtiha. Le sujet principal de ce Livre est la déclaration de l'unicité et de la perfection de Dieu, suivie d'une invitation à l'intention de tout le monde à délaisser l'idolâtrie et à se remettre au vrai Créateur.

Dans la version modifiée de la Torah que l'on détient aujourd'hui, plusieurs imperfections sont attribuées à Dieu, voire des attributs humains (à Dieu ne plaise!). L'histoire du Prophète Nûh (Noé), par exemple, renferme beaucoup d'absurdités tirées par les cheveux au sujet des attributs de Dieu. Des qualificatifs humains tels que le sentiment de fatigue, de regret, de sérénité, et beaucoup d'autres épithètes qu'il n'est pas approprié de mentionner ici y sont en effet attribués à Dieu. La Torah, on ne peut que le constater, outrage Dieu grossièrement lorsqu'elle le décrit comme une entité humaine qui marche et qui combat, ou qui se voit emportée par la colère (Dieu nous en préserve!).

C'est la raison pour laquelle le Coran renferme des avertissements clairs contre les calomnies et les mensonges des Juifs. Une de leurs offenses au Créateur est, par exemple, de l'avoir qualifié de parcimonieux (Dieu nous en préserve!):

Les Juifs disent: "La main d'Allâh est fermée." Que leurs mains soient fermées et qu'ils soient maudits pour ce qu'ils dirent. Bien au contraire, Ses deux mains sont largement ouvertes, Il prodigue comme Il l'entend... (Coran, Al-Mâ'idah - 5/64)

Dans l'ensemble de sa tissure, le Coran diffère également de la Torah dans ce sens qu'il ne s'adresse pas qu'à une nation, mais plutôt à toutes les communautés, lorsqu'elles sont à l'apogée de leur progrès comme lorsqu'elles sont en chute. Tout le monde est à son égard digne de considération, qu'il s'agisse de la communauté qui a reçu la Révélation initialement ou de celles, voire de tous les individus, qui suivront la voie qu'il trace. C'est déjà assez pour qu'il soit unique et universel, puisque les autres livres avaient été modifiés par l'homme à travers l'histoire et avaient ainsi perdu leur originalité. Autant dire, ils ne sont ni originaux, ni universels. Par ailleurs, certains des principes de base du Christianisme mentionnés dans la Bible qui, prétendent certains, fut la source d'inspiration du Coran, sont ouvertement rejetés par le Coran. En tête de ces allégations figure celle qui soutient que le Prophète 'Îsâ (Jésus) est le fils de Dieu, laquelle étant considérée dans le Coran comme un mensonge contre le Créateur:

Ils disent: "Le Tout Miséricordieux s'est donné un enfant!" Vous vous portez là à un aspect abominable; dont risquent les cieux de se fendre, la terre de se gercer et les montagnes de choir en décombres; du fait qu'ils aient attribué au Tout Miséricordieux un enfant; alors qu'il est inconcevable que le Tout Miséricordieux se donne un enfant; puisque quiconque aux cieux et sur la terre se rendra au Miséricordieux en serviteur… (Coran, Maryam - 19/88-93)

Un autre genre de prétentions que le Coran expose et fronde est la crucifixion du Prophète 'Îsâ (Jésus) par les Juifs. Le Coran affirme, au contraire, que les Juifs n'ont pas tué 'Îsâ (psl), bien qu'il leur ait semblé que son meurtre eut effectivement lieu, en ajoutant que Dieu l'a élevé vers Lui.

En conclusion, le principe/vérité le plus important que le Coran vient annoncer et auquel il invite les humains, tous les humains, est l'unicité de Dieu, c'est-à-dire qu'en dehors de Lui il n'est point de déité et qu'en Lui il n'est aucune imperfection, aucun défaut, aucun attribut négatif. C'est ce que l'on comprend des informations, des narrations, voire de tous les versets du Coran dont on trouve à la fois conseil et avertissement. Si nous faisions une comparaison entre le Coran et les autres livres "divins", nous verrons que rien qu'à ce propos, la différence est évidente et que, par conséquent, si l'on peut mettre en doute le caractère "divin" des anciens livres, tout étaye et confirme, en revanche, que le Coran est une révélation divine.

L'idée que les informations scientifiques évoquées dans le Coran soient empruntées aux anciennes civilisations


Nous devons également mentionner cette autre prétention irrationnelle que soutiennent certains au sujet du Coran. En effet, nous avons vu dans la section précédente que les informations scientifiques que l'on trouve dans le Coran ne pouvaient être connues d'après les connaissances disponibles à l'époque de sa révélation. Néanmoins, ceux qui s'opposent à ce fait évident argumentent, dans un effort effréné visant à obstruer le miracle, que le Prophète Muhammad (Sallalahu ξalliyhi wa sallam) s'était inspiré des civilisations connues de son époque dont il avait recueilli ses informations.

D'après cette allégation, notre Prophète aurait trouvé des informations sur des concepts tels que l'astronomie, l'embryologie et la médecine dans les civilisations antiques. A titre d'exemple, il aurait trouvé, prétendent-ils, des données sur l'astronomie grâce aux Sumériens et sur la médecine dans des collections de papyrus appartenant aux anciens Egyptiens. Il aurait par la suite enregistré toutes ces données dans le Coran.L'inanité de cette hypothèse est évidente et est visible de plusieurs points de vue. On sait en particulier que le Prophète Muhammad (Sallalahu ξalliyhi wa sallam) n'a jamais de sa vie effectué de pareilles recherches. Personne n'a prétendu jusqu'ici le contraire. En outre, il est bien connu que le Prophète n'avait aucune connaissance des langues de ces civilisations.

 Qui plus est, quiconque, souhaitant effectuer de telles recherches à cette période, aurait dû surmonter de nombreuses difficultés. Evidemment, au 7ème siècle, l'Arabie ne connaissait aucun de nos outils contemporains de recherche tels que les grandes bibliothèques, la presse, les librairies ou Internet. Même avec la technologie actuelle, ce n'est pas une tâche aisée que de chercher et d'étudier les documents égyptiens antiques sur l'embryologie. L'établissement de cette civilisation remonte en effet à environ 5000 ans. Par ailleurs, le nombre de documents écrits qui ont survécu au passage du temps est très limité, le tout en plus du fait que ces documents n'avaient pas été tous traduit. Il est également impératif d'avoir une connaissance détaillée de l'histoire afin d'évaluer et de comprendre entièrement ces traductions.

Bref, une telle étude est excessivement difficile, même dans les conditions plus favorables de notre époque.

D'ailleurs, il n'y a aucune raison de penser que les informations que nous avons héritées des civilisations antiques soient totalement correctes et saines. Les informations incorrectes, les superstitions et les dogmes irréfléchis n'étaient que trop communs dans ces sociétés antiques. Si, comme le prétendent les incrédules, les données scientifiques du Coran avaient été recueillies des cultures des civilisations antiques, elles devraient alors contenir les mêmes erreurs ou incohérences. Or le Coran est exempt de toutes les lacunes, de toutes les insuffisances. La science moderne montre, au contraire, que tous les versets du Coran ayant un contenu scientifique sont à cent pour cent exacts. C'est là une vérité que souligne le verset suivant:

Ne méditent-ils donc pas sur le Coran? S'il venait d'autre qu'Allâh, ils y trouveraient certes maintes discordances. (Coran, An-Nisâ' - 4/82)

C'est pourquoi l'assertion que le Prophète Muhammad (Sallalahu ξalliyhi wa sallam) aurait recueilli le contenu des versets du Coran ayant un apport scientifique des anciennes civilisations est totalement infondée, tout comme les autres prétentions dont nous avons démontré l'inanité. Les allégations de tels dénégateurs, de même que la réponse qui devrait leur être donnée, sont énoncées dans le verset suivant:

Les dénégateurs disent: "Ce n'est en effet qu'une mystification qu'il avait combinée, un groupe d'autres gens l'ayant aidé à son propos." Ils commettent là injustice et calomnie. Ils disent encore: "Ce ne sont que des mythes des anciens qu'il se fait écrire, on les lui dicte de bon matin et au soir." Dis: "(Il) le fit descendre Celui qui connaît le secret dans les cieux et dans la terre. Il est Tout pardon, Miséricordieux." (Coran, Al-Furqân - 25/4-6)

L'assertion que le Coran aurait été révélé aux Arabes exclusivement

Les dénégateurs mettent en avant un autre moyen à travers lequel ils visent à séparer et à distancer les gens du Coran: l'allégation que ce Livre aurait été révélé aux Arabes uniquement et que ceux-ci sont les seuls à devoir observer ses injonctions. Or, quiconque lit le Coran, ne serait-ce qu'une seule fois, se rend compte qu'il s'agit d'une assertion infondée et absurde.

Beaucoup de versets coraniques indiquent en effet que le Prophète Muhammad (Sallalahu ξalliyhi wa sallam) est un messager envoyé à toute l'humanité et que tout le monde est destinataire des commandements du Coran auxquels chaque individu, depuis la révélation du premier verset de ce Livre et jusqu'au Jour du Jugement, doit obéir. Par ailleurs, à aucun endroit du Coran, les Arabes ne sont cités nommément en tant que tels.  Nous citons ici quelques versets plus que suffisants pour appuyer nos propos:

  • Nous ne t'avons envoyé qu'en porteur d'annonce et en donneur d'alarme à tous les humains, mais la plupart des gens ne savent pas. (Coran, Saba' - 34/28)
  • Dis: "Ô humains, je suis le messager d'Allâh à vous tous ensemble, Lui qui possède le royaume des cieux et de la terre." (Coran, Al-A'râf - 7/158)

Quant à ceux qui contestent, dans l'intention et avec l'espoir de confondre les gens non informés et de semer des troubles, il s'appuient sur le verset coranique suivant:

Nous n'avons envoyé de messager que dans la langue de son peuple, afin qu'il leur explicitât (le message). Aussi, Allâh égare qui Il veut et éclaire qui Il veut. C'est Lui le Tout-Puissant, le Sage. (Coran, Ibrâhîm - 14/4)

Le verset est très clair: un messager parle absolument la même langue que le peuple auquel il est envoyé. Ce fut d'ailleurs le cas à travers toute l'histoire. Seuls en fait des hommes qui comprennent et parlent la langue du public qui les entoure peuvent lui rapporter la révélation de Dieu d'une façon intégrale et parfaite. C'est pourquoi tout livre révélé à un messager est dans le même langage que celui du messager lui-même et de son peuple. Il ne peut y avoir rien de plus naturel. 

Néanmoins, les contestataires discutent tout de même de ce sujet, on dirait qu'il fallait à tout prix s'opposer à l'Islam. Leur mentalité est, au reste, clarifiée dans le Coran:

Si Nous en avions fait un Coran en langue autre que l'arabe, ils auraient dit: "Si les versets en étaient articulés11! Est-ce (un Coran) non arabe et (un messager) arabe?" Dis: "Il est, pour ceux qui ont la foi, lumière et guérison. Quant à ceux qui n'ont pas la foi, ils ont dans les oreilles une surdité et il est sur eux cécité. Ceux-là n'en perçoivent plus qu'un appel lointain." (Coran, Fussilat - 41/44)

Il est impératif de former une telle unité entre le prophète, son peuple et le livre qu'il présente, tant pour que la révélation divine se fasse transmettre intégralement et parfaitement à l'humanité, que pour éluder tout problème de transmission qui gênerait l'établissement des bases saines de la foi. Evidemment, ceci ne sous-entend aucunement que les autres peuples ne sont pas destinataires du Coran. D'autant plus que les significations et les commandements de ce Livre peuvent être facilement interprétés et expliqués dans n'importe quelle langue. D'ailleurs, c'est ce qui se passe exactement dans la réalité et, de toute façon, le problème de la langue n'a jamais été un obstacle devant quiconque veut apprendre les normes de l'Islam ou les appliquer.

La mauvaise interprétation du pronom "Nous" employé dans le Coran pour faire référence à Dieu

Dans plusieurs versets du Coran, Dieu emploie le terme "Nous" pour faire référence à Lui-même. En voici quelques exemples:

Nous avons, certes, donné le Livre à Mûsâ et, après lui, Nous avons dépêché sur ses traces les messagers. Nous avons donné à 'Îsâ fils de Mariam les preuves et l'avons conforté de l'Esprit de sainteté. Est-ce donc à chaque fois que vous vient un messager avec ce à quoi vos passions ne se livrent pas vous vous enflez d'orgueil et ainsi vous démentez les uns et tuez les autres? (Coran, Al-Baqarah - 2/87)

Qui donc renoncerait à la doctrine d'Ibrâhîm, sinon celui qui se dédaigne soi-même? Nous l'avons, en effet, élu dans ce monde et, dans la vie dernière, il sera certainement du nombre des justes. (Coran, Al-Baqarah - 2/130)

Les incrédules soutiennent que le pronom "Nous" que Dieu utilise dans le Coran pour faire allusion à Lui-même est une forme plurielle. Ils insinuent que l'utilisation de ce mot contredit le fait qu'il n'y a aucune autre déité en dehors de Dieu. Ils pensent surtout qu'ils ont ainsi fait une découverte décisive. En fait, l'explication de cette fausse interprétation qui résulte d'une approche très superficielle et extrêmement stupide est très simple. En arabe, on emploie le pronom "Nous" non seulement comme forme plurielle, mais aussi au singulier pour accentuer la grandeur, la splendeur, la majesté, la gloire, le grade et la position. C'est effectivement dans ce contexte qu'il est employé dans le Coran pour faire renvoi à Dieu.

L'esprit dans lequel le terme "Nous" est utilisé en arabe est identique à celui de l'utilisation polie de la forme plurielle du pronom "Vous" en langue française et dans quelques autres langues étrangères lorsqu'on s'adresse à quelqu'un.

Le cœur et l'essence du message coranique sont qu'il n'y a aucune déité en dehors de Dieu, seul à qui l'on doit dévouement et obéissance absolus. Le fait qu'il n'existe aucune autre déité en dehors de Dieu est souligné dans de nombreux versets du Coran, dont les suivants:

Ceci est, certes, le récit véridique. Il n'est point de dieu sinon Allâh. Allâh est, sûrement, le Tout-Puissant, le Sage. (Coran, Âl 'Imrân - 3/62)

Il n'y a point de dieu sinon Allâh, l'Unique, l'Irrésistible. (Coran, Sâd - 38/65)

Sache donc qu'il n'y a point de dieu sinon Allâh et implore le pardon de ton péché, ainsi que pour ceux et celles qui ont la foi. Allâh connaît votre activité (du jour) et votre retour aux couches (de nuit). (Coran, Muhammad - 47/19)

Aussi, il est évident que le pronom "Nous" employé dans divers versets du Coran pour faire référence à Dieu. Lui-même n'est pas utilisé dans sa forme plurielle. Il est en revanche destiné à exprimer la magnificence, le pouvoir et la puissance.

En fait, il n'est même pas nécessaire de se représenter cette utilisation spéciale du terme en arabe pour ainsi saisir sa visée, car quiconque ayant la moindre capacité de raisonnement peut apprécier la délicatesse de ce mot. Ceux qui perçoivent cet aspect comme une preuve de contradiction ou de déficience dans la tissure du Coran ne font que donner un bel aperçu de leur intelligence, de leur compréhension et de l'aptitude qu'ils affichent.

La mauvaise interprétation des exemples donnés dans le Coran

Le Coran est un livre que seuls peuvent bien comprendre les gens sagaces et sincères. Les ignorants, quant à eux, de même que les gens incapables de raisonner ou qui partent d'arrière-pensées, ne pourront jamais le comprendre, ni découvrir ses mystères et ses points les plus fins. Ceci est également vrai pour ce qui est des exemples cités dans le Coran pour donner des conseils et des instructions. Il est un verset du Coran qui décrit comment les gens sceptiques ne peuvent pas saisir les exemples donnés dans le Coran, voire comment ces exemples peuvent les désorienter.

Allâh ne répugne pas à donner un quelconque exemple, (ne serait-ce qu'un) cousin ou plus important. Quant à ceux qui ont la foi, ils savent bien que c'est la vérité, venant de leur Seigneur. Quant aux dénégateurs, ils se demandent: "Que veut Allâh à travers un tel exemple?" Il égare ainsi une multitude et Il éclaire une multitude, mais Il n'égare en effet par cela que les pervers. (Coran, Al-Baqarah - 2/26)

Un croyant peut facilement comprendre que l'exemple du cousin mentionné dans le verset vise à prouver la supériorité et la puissance de Dieu. Cet insecte minuscule, d'environ un centimètre de longueur, est, en effet, un exemple de l'unique et parfaite création de Dieu. Il possède des systèmes, des mécanismes et une structure bien plus complexe que celle de tous les équipements et ordinateurs les plus avancés. Il n'a pas évolué depuis sa création et voilà qu'il survit à notre temps. Dans le Coran, Dieu donne cette créature miraculeuse comme exemple pour ainsi souligner la supériorité de Sa création. Les vrais hommes de foi peuvent alors déduire de cet exemple qu'un simple cousin peut ouvrir la voie au sentiment et à la compréhension de l'infinité de la connaissance et de la puissance de Dieu. En revanche, au lieu d'apprendre à envisager chaque créature autour d'eux avec le même regard méditatif, les gens n'ayant pas la foi, comme les gens sceptiques et imprudents, ne cessent de se demander avec étonnement: "Mais, qu'est ce que Dieu veut dire à travers cet exemple?"

La mauvaise interprétation des répétitions dans le Coran

Les répétitions dans le Coran génèrent une grande confusion chez les incrédules qui ne peuvent pas comprendre leur logique. En effet, certains sujets et le contenu de quelques versets sont répétés dans différentes parties du Coran. Dans maints exemples, différentes narrations et suggestions coraniques, la référence est constamment faite aux principes fondamentaux de la foi tels que l'existence et l'unicité de Dieu, l'appel à se remettre à Lui, la sagesse du désaveu de soi-même, l'importance de la prière, le caractère éphémère de ce monde, la gratitude envers le Créateur, le bien-fondé de la vie pieuse, etc. Il y a même des cas où un verset est répété mot pour mot dans un autre endroit du Coran.

Ceci a beaucoup de raisons pertinentes. C'est afin de graver les sujets essentiels de la foi dans l'esprit et le cœur des gens que ces sujets sont souvent répétés. En outre, chaque aspect de ces sujets fondamentaux devient plus facile à comprendre lorsqu'on le découvre dans différents exemples et narrations.

Une des répétitions les plus connues du Coran est le verset "Lequel donc des bienfaits de votre Seigneur démentez-vous?" de la sourate Ar-Rahmân. Il est en effet mentionné 31 fois parmi les 78 versets de cette sourate. Néanmoins, c'est une répétition très sage, puisqu'elle prépare l'atmosphère essentielle pour placer les gens dans un état de reconnaissance et de méditation, plutôt que de les laisser indifférents dans un contexte où l'on est plutôt appelé à considérer comment les beautés du paradis énumérées par Dieu sont véritablement des faveurs et des bénédictions magnifiques. L'admiration et la splendeur présentes dans le cœur de l'homme de foi ne peuvent que se renforcer à chaque réitération du verset et ainsi le sentiment de crainte révérencielle est fourni au cœur de l'homme de foi, sincère et consciencieux, de la meilleure façon.

La mauvaise interprétation du style du Coran

(Les invocations de l'homme de foi, les mots des anges...)

Chaque verset du Coran est un exemple de la sagesse sempiternelle de Dieu. Par conséquent, tout sujet que contient le Coran est expliqué dans le style le plus substantiel et le plus parfait. Aussi, alors que dans certaines parties du Livre le sujet en question est expliqué de la façon la plus complète et la plus détaillée qui soit, il est, dans d'autres parties, rendu compréhensible grâce à une approche courte et simple. Par exemple, dans certains versets, les déclarations ou les prières des gens de foi, des anges etc., sont données directement sans aucune introduction. Mais les hommes ayant une foi profonde peuvent facilement saisir la raison pour laquelle ces déclarations ont été données de cette manière.

En revanche, ceux qui ont des capacités limitées de contemplation éprouvent des difficultés à comprendre le style du Coran. Ils soutiennent que, si le Coran contient et véhicule la parole de Dieu, il serait paradoxal qu'il contienne des déclarations d'autres que Lui. En réalité, ces mots tiennent lieu d'exemples et de sermons à l'intention des vrais hommes de foi, car celui qui communique ces déclarations dans le Coran n'est autre que Dieu. Autrement dit, tout ce qu'il y a dans le Coran est Sa parole. 

A titre d'exemple, les quatre derniers versets de la sourate Al-Fâtiha sont des invocations d'hommes de foi:

C'est Toi que nous adorons et c'est de Toi que nous implorons le secours. Guide-nous vers la voie droite; la voie de ceux que Tu as gratifiés, non pas celle de ceux qui encourent Ta colère, ni de ceux qui sont égarés. (Coran, Al-Fâtihah - 1/5-7,)

Ainsi Dieu informe les gens de foi sur le style qu'ils doivent adopter dans leur prière dès le début. Il n'y a, en fait, aucune déclaration préliminaire au début de cette prière qui affirme: "Priez comme mentionné ci-dessous", parce que la situation est tout à fait évidente.

Un autre exemple de ce genre est l'invocation mentionnée dans le dernier verset de la sourate Al-Baqarah:

Allâh n'impose à toute âme qu'une charge en sa capacité. En sa faveur ce qu'elle aura acquis (de bien) et à sa charge ce qu'elle aura commis (de mal). Notre Seigneur, ne nous en veuille pas si nous oublions ou commettons une erreur. Notre Seigneur, ne nous fais pas porter de faix lourd comme Tu en avais fait porter à ceux qui nous devancèrent. Notre Seigneur, ne nous fais pas porter ce que nous ne pouvons supporter, passe sur nos fautes, pardonne-nous et accorde-nous (Ta) miséricorde. Tu es notre Maître, donne-nous la victoire sur le peuple impie. (Coran, Al-Baqarah - 2/286)

Tout humain sensible peut facilement constater que, à travers ces versets, Dieu donne aux vrais hommes de foi un exemple de prière. Il ne peut en conséquence que prier ainsi.

Quant aux incrédules, ils ne verront jamais la vraie nature de tels versets, car ils seront toujours égarés par Satan.

Le sujet de la création du monde en six jours

                                        → LES SIX JOURS DE LA CREATION

Il est stipulé dans plusieurs versets du Coran que l'univers a été créé en six jours. Toutefois, la question de ce nombre précisément requiert une attention particulière, car si l'on étudie séparément les versets mentionnant les différentes étapes de la création, il semble que le nombre de ces jours est plutôt de huit. Par conséquent, ceux qui ne peuvent pas saisir la logique évidente de ces versets prétendent qu'ils entrent en conflit avec les autres versets qui énoncent directement que la création de l'univers a été produite en six jours.

Les versets traitant des différentes étapes de la création sont les suivants:

Dis: "Oseriez-vous renier Celui qui créa la terre en deux jours et Lui supposer des égaux? Il est le Seigneur des univers. Il y posa d'en haut des ancrages, y mit la bénédiction et en proportionna les nourritures en quatre jours d'égale durée pour qui interroge. Puis, Il s'adressa au ciel qui était alors fumée et lui dit, ainsi qu'à la terre: "Venez tous deux, bon gré, mal gré." Tous deux dirent: "Nous venons obéissants." Il institua sept cieux en deux jours et révéla à chaque ciel sa fonction. Nous avons décoré le ciel inférieur de lustres et c'était aussi pour la protection. Tel est l'ordre établi par le Tout-Puissant, l'Omniscient. (Coran, Fussilat - 41/9-12)

En effet, si les jours mentionnés dans lesdits versets sont additionnés, ils donnent un total de huit, alors que le verset 3 de la sourate Yûnus, de même que d'autres versets, annoncent que la terre, les cieux et tout ce qui est compris entre ces univers différents, ont été créés en six jours. C'est donc une situation qui pourrait sembler incompréhensible pour un lecteur superficiel qui s'abstient de réfléchir sérieusement ou de raisonner logiquement. D'ailleurs, ceux qui approchent le Coran dans l'intention de découvrir "des défauts et des contradictions" citent fréquemment ces versets.

Il suffit pourtant d'un peu de concentration et de sagesse pour voir aisément qu'il n'y a là aucun paradoxe. Car, si nous prêtons attention aux périodes indiquées dans les versets, nous arriverons aux calculs suivants:

  • - La phase allant du moment où l'existence de l'univers a débuté jusqu'à ce que la nourriture ait été préparée, ou plutôt jusqu'à ce que l'environnement nécessaire aux choses vivantes ait été aménagé, avec la création des plantes et des animaux, a pris quatre jours.
  • - La première partie de cette phase, à savoir la formation de la terre et de l'univers, ou en bref la création du monde, a pris les deux premiers de ces quatre jours. Aussi, ces deux jours ne sont pas une tranche de temps séparée des quatre premiers jours. Ils sont, pour être plus précis, les deux premiers des quatre jours mentionnés dans le verset qui suit.
  • - Il est ensuite expliqué dans les deux autres versets que le ciel a été formé en deux jours.

Somme toute, la création de tout l'univers a pris au total six et non huit jours.

En d'autres termes, ces versets ne font qu'expliquer séparément les tranches de temps qui avaient été réservées à chacun des événements qui ont eu lieu dans les six jours de la création.

Enfin, il est impératif de clarifier que le terme "jour" mentionné dans ces versets n'est pas utilisé dans le même sens que celui des 24 heures que nous connaissons, mais pour indiquer des périodes et des phases que seul connaît le Créateur - exalté soit-Il. 

La spéculation au sujet du nom de "Hâmân"

 Le Mot "haman" mentionné dans le Coran  

Les gens qui s'occupent perpétuellement à rechercher des "incohérences" dans le Coran évoquent le nom de "Hâmân", un homme mentionné dans le Coran en tant que l'un des hommes de Pharaon.

Alors que la Torah n'évoque pas ce nom de Hâmân lorsque la vie du Prophète Mûsâ (Moïse) est rappelée, on le trouve, en revanche, mentionné dans l'Evangile, mais pour faire référence à un homme qui aida le roi babylonien venu au pouvoir 1100 ans après le Prophète Mûsâ et qui persécuta les Juifs.

Ceux qui prétendent que le Prophète Muhammad (Sallalahu ξalliyhi wa sallam) aurait écrit le Coran à la lumière de la Torah et de l'Evangile soutiennent également, avec beaucoup de sophisme, qu'il y aurait copié incorrectement certains sujets.

Le ridicule de cette assertion est devenu évident il y a de cela 200 ans maintenant, lorsque les hiéroglyphes égyptiens avaient été déchiffrés et le nom "Hâmân" découvert. 

Jusqu'alors il n'était pas possible de lire les écritures ou les tablettes écrites en ancien égyptien. La langue et les hiéroglyphes égyptiens antiques existaient en effet depuis des milliers d'années. Cependant, avec la diffusion du Christianisme et de ses influences culturelles pendant le 2ème et le 3ème siècles, les anciens Egyptiens avaient oublié leur religion ainsi que leur langue et ainsi l'utilisation des hiéroglyphes est peu à peu tombée dans l'oubli. L'année 394 est le dernier moment connu où un hiéroglyphe avait été utilisé. 

Ensuite ce langage avait été oublié et, depuis, il n'y avait personne qui pouvait le lire ou le comprendre. Cette situation dura jusqu'à il y a environ 200 ans.

La langue égyptienne antique a été déchiffrée en 1799 avec la découverte d'une tablette datant de 196 avant Jésus-Christ appelée la "Pierre de Rosette". La spécificité de cette tablette réside dans le fait qu'elle a été écrite sous trois formes différentes: hiéroglyphes, démotique (une forme simplifiée de l'écriture hiératique égyptienne antique) et grec. Le dialecte égyptien antique a été décodé à l'aide de la version grecque. Un Français nommé Jean-François Champollion termina le déchiffrement de toute la tablette et ainsi, un langage oublié et l'histoire qu'il véhicule sont revenus à la vie. Cette découverte a permis d'effectuer des recherches sur la civilisation des anciens Egyptiens, leurs croyances et leur vie sociale.

Il a également permis de saisir l'information essentielle dont nous discutons ici. Le nom de "Hâmân" a en fait été mentionné dans de vieilles tablettes égyptiennes. Il figure sur un monument qui se tient maintenant dans le musée de Hof à Vienne et dans lequel la proximité de Hâmân et de Pharaon a été soulignée. (Walter Wreszinski, Ägyptische Inschriften aus dem K. K. Hof Museum in Wien, 1906, J. C. Hinrichs' sche Buchhandlung)

Le dictionnaire Les Personnes dans le Nouveau Royaume mentionne Hâmân comme "tête des ouvriers de carrière". (Hermanne Ranke, Die Ägyptischen Personennamen, Verzeichnis der Namen, Verlag Von J J Augustin in Glückstadt, Bande I, 1935; Bande II, 1952)

Cette découverte a mis en évidence un fait véritablement étonnant. En fait, contrairement à ce que clament ceux qui s'opposent au Coran, Hâmân était réellement un homme qui habitait en Egypte du temps du Prophète Mûsâ et, exactement comme indiqué dans le Coran, il était proche de Pharaon et avait traité de la construction des classifications.    

Le verset coranique qui rapporte comment Pharaon a invité Hâmân à construire une tour est en parfait accord avec cette conclusion archéologique:

Pharaon dit: "Ô notabilités, je ne connais pas de Dieu pour vous, sinon moi. Hâmân, allume donc du feu sous l'argile12 et bâtis-moi une tour afin que je puisse avoir vue sur le dieu de Mûsâ. Je pense au demeurant qu'il est l'un des menteurs." (Coran, Al-Qasas - 28/38)

En conclusion, la découverte du nom de Hâmân sur les tablettes égyptiennes antiques a discrédité une autre assertion de ceux qui tâchent de trouver des incohérences dans les versets du Coran. D'autre part, la vérité indéniable que le Coran est, sans nul doute, révélé par Dieu est à nouveau établie, puisque le Coran a miraculeusement donné l'information historique qui ne pouvait être trouvée et déchiffrée du temps du Prophète (Sallalahu ξalliyhi wa sallam) autrement.

La spéculation au sujet du Déluge  LE PARACLET ET L’ANNONCE DE MOHAMMED(sallalahu 'alliyhi wa sallam) 1 / 2 

Le sujet du Déluge et de Nouh (Noé) est l'un des sujets que les dénégateurs ne peuvent rationaliser et c'est pourquoi ils s'y opposent. Les gens qui contestent l'idée que le Déluge avait eu lieu arguent du fait qu'il est techniquement impossible qu'une inondation mondiale ait pu se produire. Par conséquent, disent-ils, comme le Coran mentionne pareil événement, il est improbable qu'il incarne la parole de Dieu.

En réalité, de telles allégations sont incorrectes lorsqu'il s'agit du saint Coran, étant donné que c'est le seul Livre révélé par Dieu qui est resté inchangé. D'ailleurs, la mention du Déluge dans le Coran est racontée d'une manière très différente si on la compare à la version de la Torah et d'autres cultures.

Dans la Torah modifiée, le Déluge est énoncé comme ayant été universel et ayant couvert le monde entier. Le Coran, de son côté, ne fait aucune référence à une inondation universelle. Il soutient, au contraire, l'opposé, car ses versets expliquent que l'inondation n'était pas mondiale mais plutôt régionale et que seule la nation qui contestait la prophétie de Nûh (psl) avait été punie.

Le Prophète Nûh avait été envoyé à sa propre nation seulement, juste comme le Prophète Hûd avait été envoyé au peuple de 'Âd (Sourate Hûd - 11/50) et le Prophète Sâlih aux Thamûd (Sourate Hûd - 11/61), et l'inondation n'a donc détruit que son peuple:

Nous avons envoyé Nûh à son peuple: "Je suis pour vous un donneur d'alarme explicite. Que vous n'adoriez qu'Allâh, je crains pour vous le châtiment d'un jour douloureux". (Coran, Hûd - 11/25-26)

Ceux qui furent détruits étaient ceux qui avaient dénié le message et persisté dans l'opposition aux révélations que transmettait le Prophète Nûh. Les versets coraniques qui traitent de ce sujet ne laissent planer aucun doute:

Mais ils le démentirent, et alors Nous le sauvâmes, ainsi que ceux qui étaient avec lui, dans l'arche et Nous engloutîmes ceux qui avaient démenti Nos signes. C'était un peuple aveugle. (Coran, Al-A'râf - 7/64)

Aussi, Nous le sauvâmes, ainsi que ceux qui étaient avec lui, par miséricorde de Notre part, et Nous exterminâmes ceux qui avaient démenti Nos signes et qui n'avaient pas la foi. (Coran, Al-A'râf - 7/72)

Le Coran déclare, nous ne pouvons que le constater, que le peuple du Prophète Nûh avait été détruit, certes, mais pas le monde entier. Quand les versets coraniques sont si évidents, arguer du fait que l'inondation du peuple de Nûh mentionnée dans le Coran était universelle, ne peut avoir aucun autre but, sinon de confondre et de duper les gens mal informés.

Le fait que les erreurs et les superstitions qui existent dans les versions courantes de la Torah et de l'Evangile n'existent pas dans le Coran, mais y sont au contraire corrigées, ne peut être qu'une autre preuve que ce Livre avait été révélé par Dieu. 

Par ailleurs, il n'est pas possible que le Coran parle du Déluge comme un événement universel pour une autre raison: Dieu déclare qu'une nation ne peut être anéantie tant qu'un message ne lui avait été envoyé. Autant dire, la destruction aura lieu si le peuple en question a reçu un messager venant l'avertir et le guider mais il l'a rejeté. C'est ce qui est énoncé dans la sourate Al-Qasas:

Ton Seigneur n'aura point anéanti les cités avant d'avoir envoyé dans leur cité mère un messager qui récite aux hommes Nos versets. Nous n'aurons anéanti les cités que lorsque leur peuple eut fait preuve d'iniquité. (Coran, Al-Qasas - 28/59)

Un autre verset énonce également:

Quiconque suit la bonne voie, il la suit pour son propre intérêt; quiconque s'égare, il s'égare à son propre dam. Nulle (âme) pécheresse ne portera la charge d'une autre. Nous n'aurons point châtié tant que Nous n'eûmes envoyé un messager. (Coran, Al-Isrâ' - 17/15)

Comme on peut l'avérer à travers les versets ci-dessus mentionnés, la destruction d'un peuple auquel aucun messager n'avait été envoyé ne concorde pas avec les normes établies par Dieu. Or le Prophète Nûh n'avait été envoyé qu'à son peuple pour lui rappeler la parole de Dieu. C'est pourquoi Dieu a détruit le peuple du Prophète Nûh

L'autre sujet prêtant à débat concernant le Déluge est de savoir si la montée des eaux fut assez haute pour couvrir toutes les crêtes et les montagnes de la région. Le Coran affirme qu'après l'inondation le bateau de Nûh s'est posé sur le Mont de "Jûdîyy". Le terme "Jûdîyy" indique une montagne particulière, mais, en arabe, il signifie en réalité "un point élevé ou un endroit". Ainsi nous pouvons conclure à partir du Coran que le Déluge n'a pas envahi le monde entier et toutes les montagnes, comme l'indique la Torah falsifiée, mais il a plutôt couvert une région particulière.

D'ailleurs, les excavations archéologiques effectuées dans les régions dont on pense qu'elles avaient été affectées par l'inondation indiquent que ce n'était pas un événement universel couvrant le monde entier, mais en fait une catastrophe régionale ayant couvert une grande partie de la Mésopotamie. (Pour plus d'informations, voir Les nations disparues de Harun Yahya)  

CONCLUSION

  Les raisons principales du fait que certains ne peuvent pas comprendre le Coran ont été analysées dans ce livre. Quelques exemples de traductions et d'objections infondées faites par des gens n'ayant pas la foi y ont été traités. La véritable intention de ce livre est de démontrer comment ceux qui manquent de sincérité et de foi sont incapables de comprendre le plus simple des versets du Coran, mais également de répondre à leurs objections injustifiées.

Si, en effet, les confusions et les incohérences qu'un incrédule ayant une capacité limitée peut fabriquer à propos du Coran et de l'Islam n'ont pas de limite, c'est parce que le Coran a un style qui ne peut être saisi qu'avec la raison et ne peut être compris qu'avec de la sincérité. Autrement dit, les facteurs qui peuvent bien orienter la compréhension du Coran par quelqu'un sont la sincérité et la raison. C'est pourquoi il ne faut point s'étonner de l'absurdité des traductions et des objections qu'un incrédule peut faire.


 

Comme un vrai homme de foi s'attend à ce que les autres traitent avec la même logique que lui, il trouve naturellement inconcevable le non-sens de certaines objections et l'illogisme de certaines traductions. C'est ce que soutient le Coran lorsqu'il déclare que ceux qui n'ont pas la foi tournent le dos à la raison. Si, en fait, nous devions, sous une perspective coranique, visualiser les interprétations imprudentes des gens n'ayant pas la foi, nous ne pourrions que considérer cette mention comme un signe et un avertissement.

Le Coran est le vrai Livre de Dieu et il est clair. A moins que l'on n'ose spéculer, il est impossible d'émettre des doutes sur ce Livre. Lorsqu'ils tentent, à travers leur sophisme, de supprimer la voix de leur conscience, ceux qui n'ont pas la foi ne peuvent duper qu'eux-mêmes et des gens comme eux. 

En outre, les vrais hommes de foi n'ont pas le temps de répondre à chaque fabulation. Ils n'en ont pas non plus besoin. 

Le vrai homme de foi a par contre la responsabilité de faire part aux autres des mandements du Coran et de ses miracles. Car, comme nous l'indique le verset suivant, la fausseté est vouée à disparaître lorsque la vérité apparaît:

Non! Nous assénons au faux le vrai, qui l'annihile, et voilà le (faux) qui s'évanouit. Malheur à vous pour ce que vous racontez. (Coran, Al-Anbiyâ' - 21/18) 

La fausseté, on ne peut se lasser de le dire, est toujours condamnée à disparaître: 

Dis: "Le vrai est venu et le faux s'est évanoui. Le faux est propre à s'évanouir." Nous faisons descendre du Coran ce qui est guérison et miséricorde pour ceux qui ont la foi; mais il ne donne aux iniques que plus de perdition. (Coran, Al-Isrâ' - 17/81-82)

 Harun Yahia
                                  (extrait du livre de l'auteur: Comment les incrédules interpretent-ils le Coran)
      


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LA BIBLE, SOURCE D'INSPIRATION OU SUJET DE CONTROVERSE ?

DES ATTAQUES ET DES MYTHES - (l'hostilité des occidentaux envers l'homme le plus noble de l'humanité)

LES EXPLOITS DU SUBCONSCIENT - (...et les divagations des orientalistes)

DES MYTHES ET DES REALITES - la polygamie du prophète -

EPILOGUE - le coran inchangé et inaltérable


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NOTES/

4. Dans le sens de ce qui est en plus du besoin propre, ou encore ce que l'on n'éprouve pas d'hésitation à en faire don
5. Ce avant la proscription de l'alcool à Médine
6. C'est-à-dire qu'il n'ait consommé plus que ce qui est nécessaire pour préserver sa vie
7. En partant à la pêche qui leur était interdite ce jour-là
8. Dans l'intention d'accomplir le Hajj ou la 'Umrah
9. Ou à griffes
10. Nous optons pour cette traduction à contrecœur, car autrement nous serons amenés &a

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2 janvier 2011 7 02 /01 /janvier /2011 19:43

Introduction
 

cocuklar.jpgDieu, Seigneur de tous les univers, qui a le savoir parfait et la puissance indéfectible, fit descendre le Coran en source de miséricorde pour toute l'humanité. Il accorda ainsi Sa bienveillance à toutes les nations du monde. Partant, ceux qui acceptent cette gratification divine avec sincérité et gratitude en tireront avantage. A travers leur foi en ce Livre, ils pourront le comprendre, donc le suivre, et ainsi recevoir la miséricorde qu'Il vient diffuser. Bien plus, ils seront hautement récompensés dans ce monde et dans celui de l'au-delà.

 Inversement, ceux qui s'approchent du Coran avec hypocrisie et animosité subiront les conséquences de leur action. Ils ne comprendront jamais le Coran, ne bénéficieront point de sa sagesse et perdront dans ce monde et dans l'au-delà. D'autant plus que leur résolution à nuire par tous les moyens à son rayonnement ne pourra qu'échouer, puisqu'ils ne pourront pas nuire au Coran et ne nuiront donc point à l'Islam.


L'approche, voire la compréhension de ce Livre révélé, est donc à la portée de celui qui s'y dispose. Dieu - Exalté soit-Il - dit dans l'un des versets du Coran :


LE CORANÔ hommes ! Une exhortation vous est venue de votre Seigneur, ainsi qu'un remède pour les maux de vos cœurs, une bonne direction est une miséricorde pour les croyants.
(Coran, Yûnus - 10/57)


Comme illustré dans ce verset, ceux qui ont la foi en Dieu et qui obéissent à leur conscience peuvent tirer bénéfice du Coran, le comprendre facilement et ainsi suivre ses commandements.


Cependant, ceux-là qui suivent leur égo, qui n'admettent pas absolument la puissance de Dieu et qui ont des doutes au sujet du monde de l'au-delà, ils utiliseront leur logique tordue pour mal interpréter les versets du Coran. Dans le verset suivant, Dieu nous fait part de la nature de ces hommes qui ne cherchent pas à être guidés par le Coran :


LE CORAN 

Dans ce Coran, Nous avons exposé aux hommes une [doctrine] leur permettant de réfléchir. Mais cela ne fait qu'augmenter leur aversion [de la vérité] (Coran, Al-Isrâ' - 17/41)


Ce que nous avons dit jusqu'ici indique clairement que seuls ceux qui sont sincères dans leur foi comprendront le Coran correctement. Certes, le Coran a été révélé par Dieu en tant que livre clair, mais seuls ceux des serviteurs de Dieu qui en ont la foi, qui mettent à profit leur raison et qui cherchent à être guidés par le Coran, peuvent facilement le comprendre.


En fait, à mesure que la foi de l'homme augmente, sa sagesse, sa sincérité et sa crainte de Dieu augmentent à la même cadence et ainsi les points et les mystères les plus fins du Coran lui deviennent bien compréhensibles. Quand, en effet, une personne qui n'a pas la foi lit le Coran sincèrement et sans arrière-pensée, elle se rend compte que c'est un livre saint et accède ainsi à la foi. Comme les versets de Dieu sont clairs, ils peuvent avoir un effet immédiat sur l'homme. Après qu'un individu accède à la foi, la profondeur de sa foi et de sa prière, ainsi que le niveau de sa connaissance deviendront les facteurs qui lui accorderont l'accès aux complexités et aux mystères du Coran.


Par ailleurs, ceux qui n'ont pas la foi, ou qui ne craignent pas Dieu, ne peuvent pas comprendre le Coran correctement, puisqu'ils ne peuvent que mal interpréter les sujets les plus évidents qu'ils prétendent connaître. Les expressions les plus explicites leur sembleront alors contradictoires. Quelle que soit leur intelligence, leur culture ou leur connaissance du Coran, ils sont en réalité incapables de comprendre son contenu et ce en raison de leur manque de foi en Dieu.


Quand on étudie les allégations faites par les personnes qui s'opposent au Coran, les malentendus et les lacunes de la logique sur laquelle elles se sont basées apparaissent évidents. Ces gens égoïstes prétendent que les versets du Coran, qui sont très clairs, sont contradictoires et embrouillant. Dans nombre de ses passages, le Coran mentionne, à travers des exemples, la confusion affichée par ceux qui le récusent lorsqu'ils se demandent :...Qu'a voulu dire Allah par un tel exemple ? ". (Coran.Al-Baqara 2/26)(Le Moustique : un autre miracle du Coran 

En effet, exactement comme le Coran nous le dit, à chaque époque les dénégateurs ont admis, directement ou autrement, qu'ils n'ont pas été capables de comprendre ces exemples.(ALLAH, Le Seigneur des levants et des couchants )

C'est un miracle du Coran. Un verset qui est très facile à comprendre pour un homme de foi rend perplexe un non-croyant.
 Ceci nous montre que la compréhension du Coran dépend de la sincérité et des intentions de la personne et que c'est Dieu Qui décide si la personne devait recevoir cette compréhension ou non. Ledit aspect est clarifié dans le verset suivant :

Qui donc est plus coupable que celui qui, malgré le rappel qui lui a été fait des signes de Dieu, ne s'en écarte pas moins, oubliant ce que ses mains ont commis ? Nous avons enveloppé leurs cœurs de voiles pour qu'ils ne comprennent pas ? Nous les avons rendus durs d'oreille, si bien que si tu les appelles vers la bonne voie, jamais ils ne l'emprunteront [pour autant]. (Coran, Al-Kahf - 18/57)


L'homme de foi, sincère et consciencieux peut comprendre et appliquer avec facilité les sujets et les commandements spirituels de base qui sont indiqués dans le Coran.
Cependant, le non-croyant, qui n'est pas sincère et qui a des préjugés, même s'il connaît l'arabe et a d'immenses connaissances techniques, voire même s'il est considéré comme expert dans son domaine, il ne pourra pas comprendre correctement le Coran, puisqu'il suit son égo. C'est pourquoi il lui manque la capacité de raisonner et, comme il ne peut pas raisonner, il ne pourra émettre que des hypothèses déformées et irréfléchies en interprétant les versets coraniques.


Ce livre discute des raisons pour lesquelles de telles personnes interprètent mal le Coran. Il étudie divers exemples de leurs commentaires illogiques et de leurs objections aux versets coraniques et leur apporte la réponse. En outre, l'insouciance, les préjugés et la logique déficiente de certaines personnes qui sont pourtant considérées par le public comme des scientifiques honorables, ou des intellectuels respectables, sont également révélés à travers leurs propres objections aux versets du Coran.

Les raisons de la mauvaise interprétation du Coran:·  

  • Les préjugés, les arrière-pensées et le manque de sincérité 

kitap.jpgIl est impossible de comprendre le Coran si on l'approche avec des arrière-pensées et des préjugés. C'est une loi de Dieu. Quelles que soient l'intelligence et la culture de la personne, si elle n'approche pas le Coran avec des intentions sincères, elle ne pourra pas être en mesure de le comprendre ou de l'interpréter correctement. Aussi, elle n'en tirera que de fausses conclusions. C'est pourquoi, selon les termes mêmes du Coran, un rideau couvrant ou un "voile obscur" se formera entre quiconque a des préjugés et une approche calculée d'un côté et le Coran de l'autre côté.
Ce fait est mentionné dans un verset :

Lorsque tu récites le Coran, Nous plaçons un voile invisible entre toi et ceux qui ne croient pas à la vie future. Nous voilons leurs cœurs pour qu'ils ne comprennent pas et frappons leurs oreilles de surdité. Quand, dans le Coran, tu évoques ton Seigneur dans son unicité, ils [te] tournent le dos par répulsion. (Coran, Al-Isrâ' - 17/45-46)


Le Coran est une invitation au droit chemin destinée à toute l'humanité, mais c'est seulement à ceux qui ont foi en Lui que Dieu s'adresse directement. C'est pourquoi le Coran a été révélé en tant que livre que seuls comprennent correctement ceux qui en ont foi. Les qualités les plus importantes des gens de foi, qui leur permettent de comprendre
le Coran, sont leur bonne conscience et leur sincérité. Il est normal, pour ce qui est des personnes éloignées de la foi et dont l'état et les caractères spirituels sont loin de ceux d'un homme de foi, qu'ils interprètent mal le Coran.


Le Coran est consigné d'une manière très claire, simple et avec un langage compréhensible, mais comme nous l'avons déjà énoncé, c'est un livre qui est seulement clair aux croyants possédant une bonne conscience. Si une personne qui n'a pas encore été introduite à l'Islam, ou, en d'autres termes, qui n'a toujours pas la foi, approche le Coran de tout cœur, sincèrement et sans préjugés, à savoir avec les particularités qui font les traits de l'homme de foi, elle pourra se rendre compte, à travers sa conscience, qu'il s'agit du verbe de Dieu. Toute personne possédant une bonne conscience ne peut que se rendre à l'évidence que le Coran ne véhicule pas les mots d'un être humain, mais que c'est un livre saint, tant par son style magnifique, que sa perfection et sa clarté, ou encore par ses contenus scientifiques et sa sagesse supérieure. Si une personne consciencieuse exprime sa foi et essaie de comprendre le Coran, la sagesse exprimée par le Coran lui apparaîtra de manière évidente. Le messager de Dieu, le Prophète Muhammad (sallallahu 3alliyhi wa sallam), évoque ceci dans un hadîth :


Abû 'Abd Ar-Rahmân ibn Abî Bakrah rapporte que le Prophète (sallallahu 3alliyhi wa sallam) dit :
"Quiconque Allah lui veut du bien Il lui donne l'intelligence de la religion.3 Le savoir s'acquiert, certes, par la quête du savoir." (Sahîh Al-Bukhârî, 1/45) (SAHIH D'EL BOKHARI - SOMMAIRE )


Le Coran guidera l'homme au cœur humble vers le salut, tandis qu'Il égarera ceux qui sont hostiles à Lui et qui entretiennent des arrière-pensées. Autant dire, quiconque se réfère à des informations, des traductions, des mensonges malavisés et des préjugés circulant autour de lui, de même qu'à ses propres principes, sa vision du monde et sa philosophie de la vie comme seuls critères, ne peut ni comprendre le Coran, ni en bénéficier. En fait, c'est le contraire qui se produit dans ce cas, dans ce sens que le Coran augmentera simplement la perversion et la confusion d'une telle personne. Comme elle ne peut pas comprendre le Coran, elle formulera des objections idiotes, illogiques et confuses et des traductions absurdes. Comme indiqué dans le verset, "... Mais il (le Coran) ne donne aux iniques que plus de perdition" (Coran, Al-Isrâ' - 17/82), cette personne se verra éloignée du Coran et de la foi.


Nous allons comparer les commentaires faits par ces personnes incrédules au sujet de certains versets du Coran, tout en donnant leur signification et leur traduction correctes dans les prochains chapitres.

La confusion entre les versets ambigus (Mutashâbih) et les versets péremptoires (Muhkam)

manzara.jpgLes commandements coraniques ont été expliqués de manière claire et simple pour que les gens ayant la foi puissent facilement les respecter. Ils sont appelés les versets "péremptoires" (Muhkam) et constituent, selon les termes mêmes du Coran, le "noyau" ou la "partie-mère du Livre". Ils composent ainsi la base du Coran. Il existe également un autre type de versets coraniques qui sont les versets "ambigus" (Mutashâbih). Ce genre de versets contient diverses comparaisons et métaphores. Les gens sans connaissance coranique, mais avec des arrière-pensées, peuvent mal interpréter "les versets ambigus". Ceci est expliqué dans le Coran comme suit:


C'est Lui qui t'a révélé le Livre contenant des versets parachevés - qui en sont la base - et des versets ambigus. Les sceptiques s'attachent à ce qui est équivoque par esprit de contradiction ou en quête d'interprétation [tendancieuse], alors que son interprétation relève uniquement du savoir divin. Ceux qui ont approfondi la science diront : " Nous y ajoutons foi ! Tout [les versets de ce livre] émanent de Dieu ", car seuls ceux qui sont doués d'intelligence sont enclins à se remémorer(Coran, Âl 'Imrân - 3/7)

En effet, seul Dieu connaît la signification des "versets ambigus". Aucune interprétation en dehors de significations qu'Il nous donne ne reflète la vérité au sujet de ces versets. A travers l'histoire il y eut des personnes, des sectes et des mouvements pervers qui ont interprété les versets coraniques "ambigus", afin de servir leurs propres objectifs et espérances. Le verset ci-dessus affirme que c'est de la sédition et que seuls les gens au cœur mal orienté, plus spécifiquement ceux qui ont dévié du droit chemin, recourraient à de telles méthodes.


Le fait que seul Dieu connaisse le véritable sens de ces versets ambigus est bien indiqué dans le verset mentionné ci-dessus. Dieu peut révéler l'information nécessaire à l'interprétation de ces versets à qui Il veut. Pourtant, les gens ayant la foi acceptent tous ces versets ambigus, même si leur signification ne leur a pas été révélée. Ils ne s'abaisseraient jamais à faire des traductions perverses comme ceux qui souhaitent provoquer des conflits et dont les cœurs sont malsains.

Le manque d'expertise dans les techniques d'interprétation du Coran

Le Coran est un livre miraculeux qui contient toutes les informations essentielles dont l'humanité a besoin...

 Ceci est dû à la sagesse divine indéfectible. Des versets, en nombre limité, contiennent, en effet, une connaissance infinie qui y est placée avec une sagesse supérieure. Les versets contiennent des significations qui peuvent être évidentes, cachées, entrelacées ou superposées. Ils produisent également d'innombrables autres significations quand ils interagissent avec d'autres versets. Quelques fois, un verset simple peut prendre un livre entier pour être expliqué. C'est pourquoi, afin de pouvoir interpréter le Coran correctement et comprendre tout son contenu, on doit être capable de le saisir en sa totalité, mais également habile dans toutes les techniques qu'exige l'interprétation.

Une technique significative consiste à analyser un verset selon son contexte dans le Coran.
La signification d'un verset coranique peut souvent être expliquée par le contexte qui l'entoure. La manière dont débute un verset et le sens des versets qui le suivent aident à clarifier sa signification. Ce thème est désigné en littérature islamique par le nom de Siyâq ou "tout le contexte du mot". C'est la raison pour laquelle plusieurs versets peuvent être mal interprétés s'ils sont pris séparément et traduits à travers la prise en considération des seuls mots qui les composent, c'est-à-dire sans l'observation de leur contexte.


Les mauvaises interprétations des versets coraniques, dues à l'ignorance ou partant d'intentions perverses, eurent, à travers l'histoire, comme conséquence de provoquer des méprises à propos du Coran. Certains groupes ayant des arrière-pensées l'ont même décrédité.

  • Une autre méthode importante consiste à interpréter les mots qui composent les versets, mais en tenant compte de leur contexte dans chaque verset. Beaucoup de vocabulaire coranique possède en effet des significations spéciales voulues en elles mêmes. La signification d'un terme coranique dérive souvent de la façon dont il est utilisé dans une autre partie du Coran. A maintes fois un mot peut avoir plus d'un sens. Ainsi, la signification d'un tel mot doit être déduite de la façon avec laquelle il est utilisé dans une autre section du Coran. Si l'on recherche uniquement le mot dans un dictionnaire et qu'on applique la première définition que l'on lui trouve, cela peut avoir comme conséquence une traduction extrêmement imprécise. Parfois, la traduction qui en résulte peut même être à l'opposé de la véritable signification. On peut en conclure que le Coran s'explique par lui-même. L'explication d'un verset peut parfois être cachée dans la signification d'un autre verset ou dans d'autres versets.

  • Une autre règle essentielle dans l'interprétation du Coran est de saisir entièrement son essence. Afin de suivre cette règle, on doit le voir dans son ensemble. En outre, il doit être expliqué à la lumière des nombreux versets qui reflètent la miséricorde, la compassion et la justice infinies de Dieu.

Puisque le Coran est un livre divin, il est entièrement différent de tout autre livre et ne doit jamais être comparé aux autres livres. Le Coran possède un style unique. On doit saisir ce style dans son ensemble, avec l'essence fondamentale du verset évidemment, pour ainsi en donner une explication juste, en particulier pour ce qui est des versets "ambigus". Il est important d'adopter une perspective plus large et de couvrir les aspects spirituels intenses du Coran, pour pouvoir comprendre correctement la Révélation.


La connaissance insuffisante de la langue arabe

(MEMORISEZ LE SAINT-CORAN )                                                        

Dieu déclare qu'Il a révélé le Coran en langue arabe. Évidemment, les traductions du Coran faites de l'arabe vers d'autres langues sont désormais suffisantes pour comprendre ses concepts de base, tels l'information sur Dieu, les principes les plus importants de la foi et leurs applications, les normes à même de bien orienter l'homme et la méditation que ce dernier est appelé à faire. Néanmoins, aucune de ces traductions ne peut être conforme à la langue d'origine du Coran. Même si l'on traduit directement et mot à mot, il est impossible d'adapter grammaticalement plusieurs mots exprimés en langue arabe à d'autres langues. Par conséquent, les prétendues "traductions du Coran" ne font pas plus que donner une idée globale de son contenu, elles ne reflètent point les significations exactes et réelles de ses versets.


Aussi, à moins que le Coran ne soit étudié dans sa langue originale qui est l'arabe, la capacité de comprendre ses complexités sera bien limitée. Les tentatives d'explication des versets coraniques à partir de leurs traductions dans d'autres langues ne seront pas toujours précises. En fait, elles pourront même déformer leurs significations et leurs visées. S'appuyer uniquement sur les significations simples ou synonymiques des mots utilisés dans les traductions, sans connaître leur sens original en arabe, ne peut mener qu'à une mauvaise compréhension du verset en entier. Pire encore, une interprétation entièrement fausse peut en résulter.


Comme nous l'avons expliqué précédemment, il est techniquement impossible de traduire le Coran dans une autre langue littéralement. Néanmoins, les explications et les interprétations des versets coraniques peuvent naturellement être faites dans d'autres langues et il peut être possible de comprendre le Coran et d'étudier ses versets à travers ces interprétations.

L'arabe est l'une des langues les plus profondément enracinées et les plus riches au monde.
C'est une langue extrêmement expressive et qui possède un vocabulaire très riche. Cependant, prétendre que, comme le Coran a été révélé en arabe, il a été donc envoyé aux seuls Arabes et que ceux-ci seraient, en conséquence, le peuple choisi, cela serait une supposition en désaccord avec les principes mêmes du Coran. C'est un fait bien connu que le Coran souligne : la crainte de Dieu (Taqwâ) et la quête du rapprochement vers Lui sont les seuls critères du mérite auprès de Dieu. Aucun autre critère n'est valable. En outre, un verset de la sourate Sâd nous apprend que le Coran est "un rappel aux univers" (Coran, Sâd - 38/87). Les peuples qui ont pour objectif d'influencer les ignorants et d'essayer de détruire l'Islam prétendent que l'Islam est une religion destinée uniquement aux Arabes. Il suffit de lire le Coran pour se rendre compte que ces idées n'ont aucun fondement. 

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Le manque d'intelligence et de sagesse

Dieu énonce dans le Coran que l'on doit se servir de la sagesse, de la raison et de la perspicacité qu'Il lui avait accordé, afin de découvrir les significations correctes des versets de ce Livre. Le messager de Dieu, le Prophète Muhammad (sallallahu 3alliyhi wa sallam), parle également de cette notion dans le hadîth qui suit :
Ibn Mas'ûd (Ads) rapporte que le Prophète (sallallahu 3alliyhi wa sallam) avait dit:
 "Point d'envie (légitime), sinon dans les deux (cas suivants): un homme à qui Allah accorda une fortune et lui donna ensuite la force de la dépenser dans de bonnes œuvres, et un homme à qui Allah accorda un bon sens grâce auquel il fait justice (parmi les gens) et qu'il enseigne (aux autres)." (Sahîh Al-Bukhârî, 1/152-153; Sahîh Muslim, 816)


Les bases nécessaires pour l'interprétation du Coran sont :
  La totale reconnaissance de ce Livre, la connaissance des diverses méthodes d'interprétation, ainsi que la connaissance approfondie de la langue arabe. Néanmoins, même si l'on possède ces connaissances, on ne peut pas tirer bénéfice du Coran, à moins que l'on ait reçu la compréhension de la part de Dieu. C'est pourquoi il n'est pas suffisant de posséder uniquement les connaissances techniques nécessaires pour interpréter correctement le Coran. L'histoire est pleine d'exemples de personnes qui, avec toutes leurs capacités techniques, sont tombées dans l'erreur d'expliquer le Coran avec une approche tordue. Les fondateurs d'innombrables mouvements et sectes religieux pervers semblent compétents dans leurs domaines, mais ils sont en fait dépourvus de la connaissance et de la compréhension accordées par Dieu. De telles personnes se sont éloignées, elles-mêmes ainsi que leurs disciples insouciants, du véritable Islam.


D'ailleurs, les idolâtres (Al-Mushrikûn) de la Mecque qui, du temps du Prophète Muhammad (sallallahu 3alliyhi wa sallam), lisaient le Coran mais ne le comprenaient pas, ont fini par le rejeter. Ce sont des exemples clairs pour dire que connaître uniquement l'arabe n'est pas suffisant pour comprendre le Coran.


La première règle pour recevoir les capacités de la compréhension de la part de Dieu est de Le craindre et d'être sincère. Il ne serait pas possible de recevoir une telle compréhension tout en se livrant complètement aux plaisirs de ce monde. Si l'on approche le Coran dans un objectif de jugement et avec une perspective qui courroucerait Dieu, cela ne conduira à son tour qu'à une compréhension et une interprétation déformées.

Quiconque cède à ses propres désirs n'aura pas l'état d'esprit adéquat pour conquérir l'esprit vrai du Coran et pour explorer ses notions, ses mystères et ses profondeurs les plus précis. Quiconque suit ses propres désirs n'aura pas la capacité de raisonner. Ainsi, il ne pourra qu'interpréter les versets d'un point de vue très superficiel. D'ailleurs, il ne verra pas les miracles divins du Coran.


En outre, une personne qui suit son ego sera inclinée à interpréter le Coran selon ses propres caprices et convenances. Aussi, il ne lui sera pas possible de trouver les vraies significations des versets, c'est-à-dire les sens voulus par Dieu. Il est un verset du Coran qui montre qu'une personne égoïste est incapable d'acquérir la vraie compréhension :

Vois-tu donc celui qui s'est donné pour Dieu sa propre passion ? Est-ce à toi d'être son répondant ? Ou penses-tu encore que la plupart d'entre eux entendent, ou bien raisonnent ? Ils ne sont comparables qu'à des bestiaux. Ils sont, en [leur chemin], plus égarés encore. (Coran, Al-Furqân - 25/43-44)

Les gens aiment trouver le Coran difficile à contempler. Il se peut même qu'ils soient incapables de comprendre des sujets que d'autres considèrent comme parfaitement élémentaires. Ils ne peuvent pas établir les connexions nécessaires entre les versets, ou entre des versets et des événements. En conséquence, ils déclarent que les versets qu'ils ne peuvent pas comprendre sont contradictoires. Leurs esprits sont si fermés que dans le verset ci-dessus mentionné ils sont décrits comme étant inférieurs au bétail. 

Le manque de réflexion 

Il est indiqué dans le Coran que, afin de faire une interprétation saine de son contenu, on doit l'examiner et le méditer minutieusement. Aussi, si le Coran est regardé

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superficiellement et lu comme s'il était un livre ordinaire, les vrais avantages de cette source de sagesse infinie n'apparaîtront pas. Dans le Coran, Dieu invite constamment l'homme à utiliser sa raison et à réfléchir. La réflexion, le raisonnement et l'effort visant à saisir les significations, les points les plus précis, les mystères et les miracles du Coran sont essentiels si on doit l'apprécier à sa juste valeur. Le Coran révèle à l'homme des informations sur lui-même, mais aussi sur le but de sa création, la vraie nature de ce monde, les raisons de ce qui se passe autour de lui, ainsi que beaucoup d'autres sujets le concernant lui et son environnement. En conséquence, l'on doit essayer d'établir le lien entre les versets d'une part et soi-même, son environnement et les événements qu'on vit d'autre part, puis tâcher de comprendre le Coran en pensant profondément à tout cela. Il est énoncé dans le Coran qu'il a été bien articulé à l'intention de ceux qui réfléchissent :

 

  • Voici en effet la voie de ton Seigneur dans toute sa rectitude. Nous avons, certes, articulé (Nos) signes à l'intention de gens attentifs au rappel. (Coran, Al-An'âm - 6/126) 
  • ... Ainsi détaillons-Nous (Nos) signes pour des gens capables de réfléchir. (Coran, Yûnus - 10/24)

Comme les versets du Coran s'adressent particulièrement à ceux qui réfléchissent, il est donc clair que ceux qui ne réfléchissent pas ne comprendront pas leurs significations.


C'est un fait que la vie d'une personne est remplie de leçons qu'elle apprend à travers les événements qu'elle vit elle-même ou que subit son environnement. Le Coran est un guide qui montre aux gens comment interpréter les péripéties qui les touchent dans leur vie et comment ils doivent réagir une fois qu'ils en ont compris les leçons. Autant dire, le Coran est une lumière qui guide et organise la vie quotidienne de l'homme et qui explique chaque moment de son existence. On peut seulement parvenir à la vraie signification du Coran si on le lit avec la contemplation appropriée que Dieu, le Maître de la connaissance infinie et de la sagesse, mérite. Dieu énonce d'ailleurs dans un verset coranique que le Coran est un livre que l'on doit contempler sérieusement et utiliser comme source d’inspiration :

... Un Livre que Nous avons fait descendre sur toi, porteur de bénédiction, afin que l'on médite les versets et que réfléchissent les (gens) dotés de raison. (Coran, Sâd - 38/29)

L'importance de méditer le Coran sincèrement est soulignée dans un autre verset :

N'avaient-ils donc pas médité la Parole ? Ou plutôt que leur soit venu ce qui n'était pas venu à leurs pères premiers ? (Coran, Al-Mu'minûn - 23/68)


Comme il a été révélé par Dieu, Seigneur de tous les univers, le Coran est la source d'une connaissance supérieure et sans limites. Le Coran couvre des sujets innombrables, à compter des attributs de Dieu jusqu'aux merveilles de la création, aux complexités de l'âme humaine, aux mystères de l'univers et de l'au-delà, et ainsi de suite. Ainsi, l'appréciation d'une telle quantité d'informations révélées dans un langage si pur et essentiel ne peut être possible qu'à travers la conjugaison d'une pensée profonde, avec une attention aux détails, avec un cœur sincère et une conscience inébranlable.

Arrogance et supériorité

L'arrogance empêche n'importe qui de comprendre le Coran. Se considérant comme supérieur, l'homme arrogant n'a pas l'humilité et la conscience requises pour approcher correctement le Coran. Aussi, il s'avère incapable de supporter que les versets de ce Livre lui rappellent qu'il n'est qu'un serviteur ayant beaucoup de faiblesses. Il ne supporte pas non plus le fait que c'est Dieu qui lui a donné tout ce qu'il possède, tous ses attributs. Il n'accepte pas d'avertissements, ne suit pas de commandements donnés, ne s'éloigne pas de ce qui est interdit et ne se soumet pas aux ordres de Dieu. Sa fierté et sa "supériorité" l'empêchent de tout cela. C'est la raison pour laquelle il voit dans le Coran une menace pour son caractère fondé sur l'arrogance. Il cherche de toutes ses forces des moyens pour contredire le Coran et argumente contre ses versets. Dieu dit d'ailleurs dans le Coran que les personnes fières ne peuvent pas comprendre ses versets :

 

  • J'écarterai de Mes signes ceux qui, sans raison, s'enflent d'orgueil sur terre. Même s'ils voyaient tous les miracles, ils n'y croiraient pas. Et s'ils voient le bon sentier, ils ne le prennent pas comme sentier. Mais s'ils voient le sentier de l'erreur, ils le prennent comme sentier. C'est qu'en vérité ils traitent de mensonges Nos preuves et ils ne leur accordaient aucune attention.Ce parce qu'ils ont démenti Nos signes et y sont restés indifférents. (Coran, Al-A'râf - 7/146)
  • Y a-t-il en effet plus inique que celui qui, ayant été rappelé des versets de son Seigneur, s'en détourna, oubliant ainsi ce qu'ont commis ses propres mains? Nous avons mis sur leur cœur des bâches qui les empêcheront de le comprendre et dans leurs oreilles une surdité : tu peux bien les appeler à la bonne voie, mais ils ne sauront jamais se guider. (Coran, Al-Kahf - 18/57)

L'arrogance n'est qu'une manière d'afficher sa propre intelligence, sa culture et sa connaissance comme étant supérieures. Ainsi, les réalisations d'une personne arrogante, telles que sa carrière, sa culture et sa réussite scolaire, l'éloignent du Coran dans la réalité.
Les prétentions irréfléchies faites par des intellectuels à propos du Coran sont la preuve que la fierté empêche l'homme, tout homme, de connaître le Coran réellement. Ce genre de personnes est décrit dans plusieurs versets :

 

  • Ceux qui discutent sur les versets d'Allah sans que justification ne leur soit venue, ils n'ont dans la poitrine qu'orgueil qu'ils ne satisferont point. Demande donc refuge en Allah, c'est Lui l'Entendant, le Clairvoyant. (Coran, Ghâfir - 40/56)
  • Malheur à tout imposteur, pécheur, qui s'entend réciter les versets d'Allah, puis s'obstine enflé d'orgueil, comme s'il ne les avait pas entendus. Annonce-lui un châtiment douloureux. (Coran, Al-Jâthiyah - 45/7-8)

Ainsi, nous pouvons conclure que, pour comprendre le Coran, on doit avoir les attributs de la modestie, l'humilité et l'obéissance, et montrer sa soumission totale à Dieu, avec la conscience que l'on n'est rien devant Sa grandeur.

L'interprétation du Coran basée sur de vieilles traditions

cicek3.jpg Une des plus grandes erreurs que l'on commet en essayant d'interpréter le Coran est de se servir de rumeurs, de superstitions d'ancêtres et de vieilles traditions prétendues être les paroles de la religion. Les gens qui agissent ainsi suivent une "religion" légendaire héritée plutôt que de suivre le Coran, mais ils essaient en même temps d'adapter le Coran à cette "religion" perverse. Leur mentalité perverse est décrite dans le Coran :


Et si on leur dit : "Observez ce qu'Allah a fait descendre", ils disent : "Nous observerons plutôt ce que nous avons trouvé en cours chez nos pères." Bien ! Et si leurs pères ne raisonnaient pas et ne trouvaient donc point la bonne voie ? (Coran, Al-Baqarah - 2/170)


Cette vision gauchie de la religion, qui est au demeurant très répandue parmi les incultes, propose un mode de croyance complètement différent et contradictoire à l'Islam. Lequel style, qui est pourtant présenté sous le nom de l'Islam, n'a en fait aucune relation avec la foi, ni avec l'éthique, ni avec le mode de vie islamique à la façon dont ceux-ci sont décrits dans le Coran. Il est basé sur de vieilles traditions et superstitions plutôt que sur le Coran. Les gens qui suivent ces usages déformés essaient d'adapter le Coran et ses versets à leurs traditions et superstitions. Il est évidemment impossible d'expliquer le Coran avec de telles absurdités. Cependant, comme mentionné dans le Coran, ces méthodes qui sont conçues pour "déformer oralement le livre" ne peuvent qu'éloigner les gens du Coran.


Les adeptes de ces pratiques essaient de donner l'impression qu'ils se basent sur le Coran lorsqu'ils veulent asseoir leurs idées, interprétations, jugements et applications, qui sont, en vérité, loin de ce que représente réellement le Coran. Mais ils ne peuvent donner aucune explication logique de leurs assertions infondées. Peu importe les efforts fournis, quiconque a du bon sens peut s'en apercevoir à travers leurs explications burlesques. Ceux qui mettent de telles superstitions en avant se rendent compte du fait qu'ils ne peuvent adapter le Coran à leurs approches tordues. Dès lors, ils se contentent d'éloigner les gens de ce Livre. Or, il suffit de lire le Coran consciencieusement pour que s'affiche le vrai visage de ces croyances. Il va sans dire que ces imposteurs, qui ont basé leur style de vie et leurs intérêts sur cette "religion" défigurée et qui l'ont utilisée pour établir leur position et leur rang social, perdront ainsi ce statut.


Le Coran dépeint la situation des gens qui, bien que loin d'embrasser la vraie signification de ces versets, essaient de dévier les gens du droit chemin avec des explications irréfléchies :

Il est, parmi les hommes, qui achète le discours frivole pour ainsi égarer (autrui) de la voie d'Allah, sans (la moindre) connaissance, et prendre celle-ci en objet de dérision. Ceux-là subiront un châtiment dégradant. Si Nos versets lui sont récités, il s'en détourne enflé d'orgueil, comme s'il ne les avait pas entendus, comme s'il avait dans les oreilles une surdité. Annonce-lui donc un châtiment douloureux. (Coran, Luqmân - 31/6-7)

Évidemment, ceux qui ont de telles intentions et qui ne comprennent donc pas le Coran, de même que les ignorants qui les suivent aveuglement, ne peuvent qu'avoir une vision et une approche difformes de ce Livre saint, ce qui fait, par ailleurs, qu'ils ne peuvent qu'expliquer ses versets d'une façon perverse totalement éloignée de l'explication donnée par les vrais disciples de l'Islam. Ce faisant, ils ne font que mélanger leur "religion" défigurée avec le Coran.


De si mauvaises tendances mènent ces gens à la perte dans ce monde et dans celui de l'au-delà, elles éloignent, en même temps, de l'Islam ceux qui ont une connaissance insuffisante de la foi islamique et les empêchent de se rapprocher de Dieu. Autrement dit, ces gens suscitent un désordre très important et menacent ainsi la religion en attirant vers eux les gens aussi ignorants qu'eux. Néanmoins, le droit chemin aura toujours la victoire contre le mauvais et, comme nous l'indique le Coran,  "le faux est voué a disparaître" (Coran, Al-Isrâ' - 17/81-82). C'est son destin et il ne peut pas le changer. Le Coran est présent et clair.

Quiconque l'approche avec l'intention de trouver le vrai chemin de Dieu apprendra, avec la permission du Créateur, la vraie religion. Il aura ainsi le salut et se verra inclus dans la miséricorde de son Seigneur :


Point de contrainte en matière de foi, le bon sens s'est désormais distingué de l'égarement. Qui donc dénie le Tâghût et a foi en Allah se saisit ainsi de l'anse solide, point sujette à scissure. Allah est Entendant, Omniscient. Allah est le défenseur de ceux qui ont la foi, Il les fait sortir des ténèbres vers la lumière. Quant à ceux qui (le) dénient, leurs défenseurs sont les Tâghût, ils les font sortir de la lumière vers ténèbres. Ceux-là sont les gens du Feu, ils y seront éternels. (Coran, Al-Baqarah - 2/256-257)

L'incapacité de comprendre les versets du Coran ayant une portée scientifique

dunya.jpg 
Plusieurs faits scientifiques sont mentionnés directement ou indirectement dans le Coran. Beaucoup de sujets, à compter des phases de la création de l'univers, de la création des êtres humains et de la formation de la pluie, jusqu'au mouvement des continents, sont mentionnés comme preuve de la perfection et de la supériorité de la création de Dieu. Néanmoins, le Coran n'est évidemment pas un livre de science. L'information scientifique y est parfois mentionnée dans un langage clair et lucide et est, d'autres fois, expliquée au moyen de comparaisons, d'indications ou de langage caché. Mais, ne pouvant se rendre compte de la sagesse que recèlent de tels versets, certaines personnes comblées de préjugés, qui n'ont pourtant pas les connaissances élémentaires dans le domaine de la science et du progrès scientifique et qui ne comprennent donc pas, finissent par s'opposer au Coran.


Au demeurant, grâce aux dernières techniques d'observation, d'expérience et de recherche technologique, le monde du 21ème siècle est témoin de la confirmation miraculeuse de nombreux faits scientifiques mentionnés dans le Coran. Qui plus est, alors que la science demeurait dominée par des rumeurs et des théories restées non prouvées jusqu'aux deux derniers siècles, le Coran révélé il y a désormais plus de 1400 ans, mentionne des faits scientifiques qui viennent d'être finalement démontrés.


De nombreux sujets scientifiques tels que le Big Bang, l'expansion de l'univers, la relativité du temps, le mouvement des continents, etc., ont été mentionnés dans le Coran quand il a été révélé il y a 1400 ans. Le secret de ces versets demeura caché aux Musulmans qui les avaient pourtant lus pendant des années. Cependant, les Musulmans exprimèrent leur foi dans tous ces versets. Ils savaient qu'ils contenaient beaucoup de secrets et une grande sagesse, même s'ils ne comprenaient pas leur vraie signification, et avaient la foi que le Coran était la "vérité" (Haqq) révélée par Dieu. Ceux qui ont la raison et qui sont donc capables de réfléchir perçoivent chaque verset comme faisant partie de la connaissance illimitée de Dieu. S'il est vrai qu'il reste des versets qui n'ont pas encore été entièrement expliqués et dont les mystères attendent d'être révélés, c'est parce que le savoir de l'homme ne peut être que très limité par rapport à celui de Dieu. C'est pourquoi de tels versets ne constituent pour le vrai homme de foi qu'une source d'incitation et d'encouragement à la quête de la science. Cette connaissance cachée lui donne également la sensation qu'il est constamment entouré par la sagesse illimitée de Dieu.


Les gens ayant des arrière-pensées essaient généralement d'émettre des doutes sur ces versets qui n'ont pas encore été expliqués par la science et la technologie modernes. Ils sont décrits dans le Coran comme suit :

 

Une fois arrivés, Il dira : "N'est-ce pas que vous démentiez Mes signes alors même que vous n'en avez eu complètement science? Que faisiez-vous d'autre sinon ?" (Coran, An-Naml - 27/84)

 

Ayant, envers le Coran, une approche marquée par les préjugés, de telles personnes se bornent à voir dans ses versets que leur entendement et leur connaissance limités ne parviennent pas à vite pénétrer une preuve d'incohérence, car leur vrai but est plutôt de chercher des contradictions dans le Coran. Par analogie au fait que des versets demeurèrent mystérieux, depuis la révélation du Coran jusqu'à ce qu'il ait été devenu possible de les expliquer grâce aux développements scientifiques récents, il peut y avoir d'autres versets qui attendent d'être clarifiés et qui ne le seront pas jusqu'à de futures découvertes scientifiques. Par exemple, le Coran donne des indications sur de possibles transferts de matière et d'odeurs. Quoique cela puisse sembler impossible avec la technologie d'aujourd'hui, de telles idées ont déjà fait leur apparition dans la science-fiction. Les versets liés à ces idées dans le Coran sont les suivants :


  • - Une personne de savoir, en compagnie du Prophète Sulaymân (Salomon), apporte le trône de la Reine de Saba' depuis son palais à des milliers de kilomètres de distance :

Il (Sulaymân) dit : "Ô conseil, qui d'entre vous m'apportera son trône avant qu'ils ne se rendent à moi docilement ?" Un brave Jinn dit : "Je te l'apporterai avant que tu ne lèves la séance. Je suis pour telle œuvre fort et digne de confiance." Celui-là qui avait quelque connaissance du Livre dit : "Moi, je te l'apporterai avant que tu n'aies cillé." Lorsqu'il (Sulaymân) le vit bien en place devant lui, il dit : "Ceci est de la grâce de mon Seigneur, afin de m’éprouver : serais-je reconnaissant ou ingrat. Quiconque fait preuve de gratitude, il ne le fait que pour lui-même. Quiconque témoigne d'ingratitude... mon Seigneur est Suffisant à Lui-même, Généreux." (Coran, An-Naml - 27/38-40)


- Le Prophète Ya'qûb (Jacob) sent la présence de son fils, le Prophète Yûsuf (Joseph), à des milliers de kilomètres de distance :

 

Lorsque la caravane eut quitté (le 'Arîsh d'Égypte), leur père dit : "Je ressens l'odeur de Yûsuf, si donc vous jetiez le discrédit sur moi." (Coran, Yûsuf - 12/94)

Il est en effet bien normal que certains des versets du Coran, ce Livre qui sera valide jusqu'au Jour du Jugement et qui contient des informations qui sont applicables à toutes les époques, ne soient pas compréhensibles quand ils sont interprétés séparément à la lumière des données technologiques actuellement disponibles, qui n'ont toujours pas atteint le niveau de perfection. Cependant, au fur et à mesure du progrès technologique, les significations "entrelacées" des versets scientifiques du Coran deviennent plus claires.

L'interprétation du Coran à la lumière des valeurs décadentes de l'ordre moderne
 

cicek2.jpgIl est des gens qui mènent une vie moderne et qui observent en même temps les normes de la société, en considérant les règles respectées par la majorité des gens comme étant des faits absolus. Par conséquent, ils se basent sur ces règles avec l'idée qu'ils peuvent ainsi interpréter le Coran. Bien qu'ils soient les moins instruits et les moins expérimentés, ces gens sont les plus nombreux de tous ceux qui veulent mettre le Coran en question, au point qu'on peut les trouver dans chaque profession et dans chaque branche de la société.

En d'autres termes, ils composent une majorité que caractérisent la frivolité de la réflexion et le manque de vision universelle, puisqu'ils sont tout simplement obsédés par ce monde. Comme ils sont concentrés sur eux-mêmes à la recherche de plaisirs simples et de petits profits, ils perçoivent le Coran comme une menace qui limiterait leur prétendue liberté, qui modifierait leur style de vie facile, ou leurs espérances, ou encore l'ordre auquel ils se sont accoutumés. Par conséquent, ils tiennent à s'opposer au Coran en mettant en jeu leur logique primitive.


Ces gens commentent, disent-ils, le Coran. Or ils ne font en réalité que reprendre d'autres commentaires faits par d'autres personnes avant eux. Autrement dit, leurs commentaires ne leur appartiennent pas, puisqu'ils sont tout simplement plagiés. On les trouve souvent faire des remarques peu raisonnables et trop ignorantes au sujet du Coran, notamment lorsqu'ils utilisent des phrases commençant par des mots du genre : "Au 21ème siècle…", "De nos jours et à notre époque…", "A l'âge spatial…", "En Occident…", et ainsi de suite.

Ils soutiennent que le style de vie décrit dans le Coran et celui de notre époque sont incompatibles, le premier étant en fait désuet. Partant de cette optique, ils émettent de fausses prétentions au sujet du Coran. A titre d'exemple, ils prétendent que des actes tels que le jeûne et la prière gênent le style de vie moderne, que l'interdiction islamique de l'intérêt usuraire ne peut être observée dans les conditions économiques actuelles et même que la proscription de l'adultère constitue une preuve de l'impossibilité d'appliquer le Coran de nos jours.


Ils jouent d'une logique superficielle et affichent ainsi la plus grande ignorance lorsqu'ils mettent en avant des sujets comme la prière, les commandements et les prohibitions dans le Coran. Pour ce faire, ils présentent des arguments relatifs à la sagesse qu'incarnent certains commandements qu'ils ne comprennent cependant pas ou certains versets qu'ils ne peuvent pas embrasser de leur savoir. Pire encore, ils défendent leurs prétentions illogiques avec une grande férocité. Ceci est probablement dû, du moins en partie, au fait que ce qu'ils défendent avec une telle ardeur reprend les idées de la majorité, plutôt qu'il ne se base sur la logique ou sur la raison.


Ils adhèrent au style de vie contemporain et à la vision actuelle des choses, en voyant dans ce qu'ils appellent les "faits de la vie" des vérités absolues sur lesquelles ils s'appuient à la recherche d'erreurs et d'anomalies dans le Coran. Les notions qu'ils prennent pour critères n'ont aucune valeur scientifique. Elles sont bien loin de la logique et de la réalité. Les concepts qu'ils supposent incarner la vérité absolue, à savoir les "faits de la vie" ou les exigences des temps modernes, ne sont en fait que des illusions trompeuses.


Le Coran nous informe de la mauvaise voie qu'empruntent ces gens en voulant puiser toute leur force dans le sentiment de faire partie de la majorité, tout en pensant qu'ils sont sur la bonne voie à partir du moment qu'ils sont en harmonie avec les autres:


Si tu cèdes à la plupart des habitants de la terre ils te fourvoieront de la voie d'Allah. Ils ne suivent en effet que la conjecture, ils ne font que forger des mensonges.
(Coran, Al-An'âm - 6/116)


serit gul

 

                              Harun Yahia
                                (extrait du livre de l'auteur: Comment les incrédules interpretent-ils le Coran)



suite →  DESINFORMATIONS SUR LE CORAN - 2/2 -

  


2. Ou encore qui n'est pas à la portée des sens de l'homme pour ainsi les empêcher de tirer le moindre profit du Coran
3. Ici les dispositions de la Sharî'a islamique

2. Ou encore qui n'est pas à la portée des sens de l'homme pour ainsi les empêcher de tirer le moindre profit du Coran
3. Ici les dispositions de la Sharî'a islamique

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26 octobre 2010 2 26 /10 /octobre /2010 18:50

 

PAR LE CHEIKH DE L’ISLAM

IBN TAYMIYA

Qu’Allah lui fasse miséricorde

 

ةيميت     شيخ     الإسلام   ابن

- رحمه الله-

 

AU NOM D’ALLAH,

L’INFINIMENT MISERICORDIEUX, LE TRES MISERICORDIEUX

 

Louange à Allah ! Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur sa famille et tous ses Compagnons !


 

Ismaël est le fils d’Ibrahim qui fut choisi par son père pour le sacrifier comme l’établissent le Coran, la Sunna, et un certain nombre de preuves qui sont notoires. D’ailleurs, la Thora, qui est entre les mains des « gens du Livre », le confirme. Les anciennes écritures disent en effet : 

  « Égorge ton fils unique. » (Genèse 22.3)1 

L’autre traduction parle d’un premier-né. Ismaël fut bel et bien le fils unique à cette époque et le premier-né du Patriarche à l’unanimité des savants musulmans et juifs, mais ces derniers ont falsifié leurs écritures en y insérant Isaac. Par la suite, d’autres gens ont pris d’eux cette information, dont l’origine provient des Textes hébraïques falsifiés ; c’est pourquoi il est répandu chez certains musulmans que l’enfant en question fut Isaac.

La Sourate les rangs, qui relate l’histoire du sacrifice, démontre notamment à travers le verset suivant que l’enfant concerné fut Ismaël : 

« Nous lui annonçâmes la naissance d’un enfant sage [halim» (Coran37.101)2 

Cette annonce nous rapporte trois informations : la nouvelle d’un enfant mâle, qui atteindra l’âge de raison ou de la puberté (Houloum qui a les mêmes racines que Halîm ndt.), et qui de surcroît sera sage. Peut-on faire plus grande preuve de sagesse (dans le sens de résignation ndt.) en s’abandonnant ainsi à son père en guise d’offrande, quand ce dernier lui dit : 

  « Tu me trouveras si Dieu le veut parmi les patients ». (Coran 37.102)3 

Certains disent que la moindre des qualités qu’Allah puisse attribuer à l’un de ses prophètes, est celle d’être sage, étant donné qu’il dégage une grande force.

Ibrahim lui-même fut qualifié ainsi dans les deux versets suivants : 

« Ibrahim était sage et dévoué ». (Coran 9.114)4 

« Ibrahim était sage, dévoué et repentant ». (Coran 11.75)5 

L’événement témoigne en faveur de ses deux hommes qu’ils sont extrêmement « sages » : 

« Quand il parvint à l’âge mûr, il lui dit : « Mon fils ! J’ai vu en songe que je devais t’égorger, alors vois ce que tu dois faire. » Il répondit : « Père ! Fais ce qu’on t’ordonne, tu me trouveras si Dieu le veut parmi les patients ». (Coran 37.101/102)6 

jusqu’à : 

« Nous l’échangeâmes contre une offrande immense et nous laissâmes leur souvenir dans les générations futures Paix à Ibrâhîm ! C’est ainsi que nous rétribuons les bienfaiteurs Il comptait parmi nos serviteurs croyants • Nous lui annonçâmes ensuite la naissance d’Isaac qui fut un prophète parmi les vertueux • nous les avons bénis lui et Isaac. Dans leur descendance, il y a des bienfaiteurs et d’autres qui sont injustes envers eux-mêmes de façon manifeste ». (Coran 37/106/113)7 

Cette histoire démontre que l’enfant en question fut bien Ismaël et cela, pour plusieurs raisons : 

Premièrement : le Seigneur annonce à Ibrahim la naissance d’un enfant qu’il devra vouer plus tard en sacrifice. Dans un premier temps, le Coran relate l’événement du sacrifice, pour enchaîner ensuite par le verset : 

« Nous lui annonçâmes ensuite la naissance d’Isaac qui fut un prophète parmi les vertueux • Nous les avons bénis lui et Isaac ». (Coran 11.71)8 

Il y a donc deux annonces différentes : l’une concerne le personnage central du sacrifice et l’autre concerne Isaac, comme cela ne peut échapper à personne. 

Deuxièmement : l’histoire du sacrifice est uniquement mentionnée à cet endroit du Coran, alors que les autres passages se contentent d’évoquer l’annonce de la naissance d’Isaac, par exemple dans la Surate Hûd où le Très-Haut révèle : 

« Alors que sa femme se tenait debout, elle se mit à rire ; nous lui annonçâmes la naissance d’Isaac et de Ya’qûb après Isaac ». (Coran 11.71)9 

 Si le sacrifice concernait effectivement Isaac, la naissance promise de Ya’qûb n’aurait plus lieu d’être. Le verset dit en effet : 

 « Quand il a ressenti de la peur vis-à-vis d’eux, ils lui dirent : « N’aie pas peur ! », ils lui annoncèrent ensuite la naissance d’un enfant savant. Sa femme est apparue en se frappant le visage et en criant : « Quoi ! Une vieille femme stérile ! ». (Coran 51.28)10 

 Allah révèle également dans la Sourate el Hijr : 

« Ils dirent : « Ne tremble pas ! Nous t’annonçons la prochaine naissance d’un enfant savant » • Il répondit : « M’annoncez-vous (cette nouvelle) alors que la vieillesse m’a touché ! Que m’annoncez-vous au juste ! » Ils dirent : « Nous te l’annonçons en toute vérité, ne sois donc pas du nombre de ceux qui désespèrent. ». (Coran 15.53)11 

Il n’est question ici d’aucun sacrifice.

De plus, en annonçant les deux bonnes nouvelles, qui sont l’annonce du futur sacrifice et celle d’Isaac après lui, cela démontre qu’Isaac et l’enfant concerné par le sacrifice sont deux personnes différentes. D’autant plus que selon certains versets, le Seigneur à fait don du frère d’Ismaël et de Jacob à Son Ami Abram (comme le nomme ainsi la bible), à travers le verset : 

« Nous lui avons fait don d’Isaac et Nous lui avons offert Ya’qûb en plus ; tous deux étaient des gens pieux ».(Coran 21.72)12 

 Le Seigneur révèle également : 

« Nous lui avons fait don d’Isaac et de Ya’qûb, et nous avons établi dans sa descendance le Livre et la prophétie. Nous l’avons rétribué sur terre et dans l'au-delà il comptera parmi les pieux ».(Coran 29.27)13 

Aucun de ces deux versets ne fait mention de l’enfant concerné par le sacrifice. 

Troisièmement : Allah nous apprend que le futur sacrifice était un enfant sage. Quant à Isaac, son père reçut l’heureuse nouvelle qu’il sera un enfant savant dans un autre passage du Coran. Il y a forcément une raison pour laquelle les deux enfants furent qualifiés différemment. Cette distinction se vérifie d’autant plus lorsque l’une de leurs qualités respectives en accompagne une autre. La sagesse convient tout à fait à la patience qui revient à l’enfant concerné par le sacrifice. Le Coran affirme en effet qu’Ismaël est patient dans le verset suivant : 

 « évoque Ismaël, el Yasa’, et Dhû el Kifl, tous comptaient parmi l’élite ».(Coran 38.48)14 

 Voici donc une troisième raison, car un autre verset dit au sujet de l’enfant concerné par le sacrifice : 

« Père ! Fais ce qu’on t’ordonne, tu me trouveras si Dieu le veut parmi les patients ». (Coran 37.102)15 

Allah a donc reconnu à Ismaël la qualité de patient comme Il lui a reconnu ailleurs de respecter ses engagements à travers le verset : 

 « Il était sincère envers ses engagements ». (Coran 19.54)16 

Il avait promis en effet à son père d’endurer patiemment son épreuve.

Quatrièmement : La naissance prochaine d’Isaac relevait du miracle, car sa mère était vieille et stérile. C'est pourquoi l’Ami d’Allah (sur lui la paix) a réagi avec étonnement à l’annonce de la nouvelle céleste : 

 « M’annoncez-vous (cette nouvelle) alors que la vieillesse m’a touché ! Que m’annoncez-vous au juste ! » (Coran 15.54) 

Sa femme n’en fut pas moins surprise pour avoir dit : 

« Vais-je enfanter alors que je suis vieille et que mon époux a également un âge avancé ». (Coran 11.72)17 

Nous avons déjà vu que cette annonce lui vint vers la fin de sa vie, et que cette nouvelle la concernait elle et son mari. Par contre, Ibrahim (sur lui la paix) fut le seul concerné par l’annonce de l’enfant concerné par le sacrifice. Il fut mis à l’épreuve de le tuer sans que la mère d’Isaac n’ait aucun lien avec cet événement. Cela corrobore tout à fait avec le hadith rapporté dans le recueil e-Sahîh, et selon lequel le Prophète (que les bénédictions d’Allah et la paix soient sur lui) et ses compagnons nous apprennent qu’à la naissance d’Ismaël, Sarah fut jalouse de sa mère Hâjar. Dès lors, Ibrahim a pris l’enfant et la servante pour les emmener à La Mecque actuelle. Sur place, il reçut l’ordre des années plus tard de sacrifier son fils. Ainsi, l’enfant concerné par le sacrifice et Isaac sont deux personnes différentes. 

La preuve également que l’enfant concerné par le sacrifice n’est pas Isaac est que le Seigneur révèle juste avant ce verset : 

« Nous lui annonçâmes la naissance d’Isaac (à Sarah), et celle de Ya’qûb après Isaac ».’Coran 11.71)18 

Comment Isaac peut-il être voué au sacrifice dans ces conditions ? L’annonce de Ya’qûb implique forcément que son père (Isaac) reste en vie avant que son fils ne vienne au monde. Personne ne conteste que l’histoire du sacrifice ait eu lieu avant la naissance de Jacob. Bien plus, ce dernier n’a vu le jour qu’après la mort de son grand-père Ibrahim (sur lui la paix) ; nul ne doute pourtant que l’anecdote du sacrifice se soit déroulée avant son décès.

La preuve que cette histoire s’est déroulée à La Mecque est la suivante : le jour de la Conquête de la ville sainte, le Prophète (que les bénédictions d’Allah et la paix soient sur lui) a trouvé les cornes du fameux bélier d’Abraham à l’intérieur de la Ka’ba. Il s’est alors adressé au gardien du Temple en ces termes : 

« Je t’ordonne de recouvrir les cornes du Bélier, car il ne doit rien y avoir en direction de la Qibla qui puisse distraire le fidèle en prière. » 

C'est pourquoi l’endroit où s’est produit l’événement sert de rite depuis l’époque d’Ismaël et de son père, qui ont construit le Temple comme le formule explicitement le Coran. 

Personne n’assume qu’un jour Isaac, ne s’est rendu à La Mecque ni parmi les « gens du Livre » ni personne d’autre. Néanmoins, certains appartenant à la religion juive prétendent que l’histoire du sacrifice a eu lieu dans la région du Shâm (Palestine, grande Syrie…), mais ce n’est qu’un pur mensonge ! Si certaines montagnes du Shâm avaient assisté à cet événement, on l’aurait obligatoirement su, et on y aurait certainement consacré un rite, de la même façon que la Mosquée qu’Ibrahim a construite, et ses environs sont devenus des lieux de rites… 

Que les prières d’Allah et Son Salut soient sur Mohammed, ainsi que sur ses proches, et tous ses compagnons !

 

TRADUIT POUR ISLAMHOUSE PAR :

KARIM ZENTICI

REVU PAR FOUAD SIRBAL

Publié par

Le bureau de prêche de Rabwah (Riyadh)

www.islamhouse.com

L’islam à la portée de tous !

 


      autres articles sur le sacrifice d'Ismaël →http://blog.decouvrirlislam.net/Home/islam/polemiques-ridicules/reponse-a-l-article-isaac-ou-ismael-dans-le-coran

LIRE UN AUTRE ARTICLE SUR LE MEME SUJET NOE (NOUH)-ABRAHAM (IBRAHIM), ISMAEL ET ISAAC


1 Voici les termes de la Traduction œcuménique :

« Prends ton fils, ton unique, Isaac, que tu aimes. Pars pour le pays de Morriya et là, tu l’offriras en holocauste sur celle des montagnes que je t’indiquerais. » [Genèse ; 22-3]

 

2 Ismâ’îl fut qualifié ici de Halîm que nous traduisons par « sage », mais qui prend en fait des sens multiples comme magnanime (qui est enclin au pardon comme nous le souligne e-Sa’dî), longanime (qui supporte ce qu’il pourrait réprimer comme nous l’apprend el Baghawî), ou qui se résigne, fait preuve de patience et d’une maîtrise de soi. NdT

3 (ou qu’il domine par sa présence, ou encore qu’Allah garantit par sa présence la victoire à Ses élus.).

4 Le repentir ; 114 D. Masson explique en ces termes le sens de Awwâh (que nous avons traduit par « dévoué » mais qui a aussi le sens d’humilité) : « celui qui gémit, qui soupire, et qui implore la miséricorde de Dieu. » Elle corrobore ainsi l’exégèse des grands spécialistes à l’exemple d’el Baghawî et de l’exégète linguiste e-Râghib el Asfahânî dans Mufradât Alfâdh el Qurân que chaque arabophone, et plus particulièrement le traducteur, doit compter dans sa bibliothèque. NdT

5 Hûd ; 75 repentant est l’un des sens de Munîb, mais de façon plus générale il signifie revenir à Allah.

6 Les rangs ; 101, 102. Certains exégètes n’assument que l’événement s’est passé quand Ismaël a atteint l’âge de treize ans. Toutefois, le début du premier verset peut avoir d’autres sens. Il peut vouloir dire : quand le père l’a emmené jusqu’au pied de la montagne, ou quand il eut atteint un âge avancé.

7 Les rangs ; 106-113

8 Voir notamment Tafsîr ibn Kathîr.

9 Hûd ; 71 Il s’agit dans cet épisode de Sarah fille de Hârân fils de Ahwar qui fut mariée à son cousin Ibrahim (voir Tafsîr el Baghawî qui précise notamment que Saraï se tenait derrière un rideau.)

10 E-Dhâriyât ; 28 Selon certains exégètes, elle n’a fait que crier d’où elle était, sans se montrer à ses visiteurs, mais par un effet de rhétorique, c’est sa voix qui se serait déplacée.

11 El Hijr ; 53

12 Les Prophètes ; 72

13 L’araignée ; 27

14 Sâd ; 48

15 Les rangs ; 102

16 Mariam ; 54

17 Hûd ; 72

18 Hûd ; 71


Sourate 37. Les rangés (As-Saffat - première partie -

Sourate 37. Les rangés (As-Saffat -deuxième partie

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 13:08

 Le Coran n'est pas seulement un ensemble de règles de bonne conduite : c'est aussi des versets à caractère scientifique.  

 Notre objectif dans cet article est d'appeler l'attention du lecteur sur cette particularité et de l'y faire réfléchir.  

 En parcourant le Coran, nous avons été frappés par l'adéquation entre certains versets à caractère scientifique et certaines découvertes. Nous allons en citer quelques-uns de ces versets et de ces découvertes. 

 Premièrement, l'expansion de l'univers :  

«Le ciel, Nous l'avons construit et Nous l'étendons», sourate 51 verset 47. 

Mais avant la révélation de ce verset et pratiquement jusqu'au XXe siècle, aucun astronome n'a réalisé que l'expansion de l'univers était possible ; et ce n'est qu'en 1923 et 1924, grâce aux instruments de plus en plus sophistiqués, que l'on a commencé à y prendre conscience. Mais aujourd'hui, l'expansion de l'univers est un fait scientifique bien établi et irréfutable.  

 La deuxième vérité scientifique concerne l'atome : pour la physique et ce jusqu'à l'aube du XXe siècle, l'atome est la particule la plus petite de la matière et indivisible ; plus petit, en tout cas, pensait-on, il n'y en avait pas ! Or Dieu, dans le Saint Coran, révèle qu'il y a plus petit que l'atome. En voici le verset :  

 «(Mon Seigneur) Le Connaisseur de l'inconnaissable. Rien ne lui échappe fût-il du poids d'un atome dans les cieux, comme sur la terre, et rien n'existe de plus petit ni de plus grand, qui ne soit inscrit dans un Livre explicite», sourate 34 verset 3.  

 Dans ce verset, outre l'infiniment petit, l'expression : «Dans les cieux» est mentionnée. Jusqu'en 1950, les astronomes du monde pensaient que le ciel était vide : point de matière ; tout juste l'existence de l'éther qui remplissait l'espace céleste. En effet, en 1950, «l'astronome F. Zwicky démontre que non seulement la matière existait entre les galaxies, mais encore qu'en dépit de sa densité extrêmement faible, elle pouvait atteindre cent fois la masse de toutes les galaxies de l'univers».(1)  

La troisième découverte scientifique est plus récente encore : 1967. Il s'agit des étoiles à neutrons super-denses ou pulsars - contraction de l'expression anglaise «pulsating stars» - étoiles pulsantes, invisibles à l'œil nu et aux télescopes. Le Saint Coran, pourtant, fait cas de ces pulsars : dans la sourate 86, versets 1 à 3 :  

 «Par le ciel et (par) Al Târiqi, comment pourrais-tu savoir ce qu'est Al Târiqi ? C'est une étoile qui perce (ou qui transperce)» thâqib.  

Une parfaite concordance existe entre la découverte scientifique due aux astronomes Antony Hewish et Miss Jocelyn Bell et la sourate citée ci-dessus.  

Ainsi en est-il de la fin du Soleil annoncée par le Saint Coran, corroborée ensuite par la science au XXe siècle seulement : c'est la quatrième découverte citée dans cet article. En effet, Dieu dit :  

 «Il a soumis le Soleil et la Lune, chacun poursuivant sa course jusqu'à un terme fixé», sourate 13 verset 2.  

Le «terme fixé», en arabe «adjalin moussama», signifie la fin. La mort du Soleil est si importante que Dieu lui a réservé deux versets dans deux sourates différentes : verset 29 sourate 31 et verset 5 sourate 39. 

 «Ne vois-tu pas que Dieu fait pénétrer la nuit dans le jour et qu'il fait pénétrer le jour dans la nuit, qu'il a assujetti le Soleil et la Lune, chacun poursuivant sa course jusqu'au terme fixé.»  

 Et : 

 «Il enroule la nuit sur le jour et Il enroule le jour sur la nuit. Chacun (de ces astres) poursuivant sa course, jusqu'à un terme fixé. N'est-il pas le Tout-Puissant, Celui qui pardonne ?»  

 L'apex est un autre problème que les grands savants n'ont même pas soupçonné ; tous étaient à côté de la plaque : Copernic, Gallilée, Kepler, Newton... Pour d'autres savants, le Soleil est fixe ! Ou en rotation sur lui-même et ne se déplace pas. C'est seulement grâce aux moyens d'investigation modernes (XIXe siècle et début du XXe siècle) que l'apex a cessé d'être un phénomène pour les astronomes. Abordant ce sujet, le Saint Coran l'explicite clairement dans la sourate 36, versets 37 et 38 :  

 «Un signe pour eux est la nuit. Nous en dépouillons le jour et les voilà dans les ténèbres. Et le Soleil aussi qui se déplace vers un lieu fixe qui lui est propre. C'est là, la détermination du Tout-Puissant, de l'Omniscient  

Ce déplacement est l'apex,«point de la sphère céleste situé dans la constellation d'Hercule et vers lequel semble se diriger le système solaire avec une vitesse de l'ordre de 20 km/s» (2).  

 Il en est de même de la 5e découverte : les formations nuageuses. C'est également au XXe siècle seulement que les météorologues ont pu se faire une idée précise sur les mécanismes des précipitations. Voici comment un spécialiste de la climatologie, le professeur G. Viers, de l'université de Toulouse, décrit le problème : «La cause fondamentale du refroidissement qui mène à la saturation et à la condensation (et à la formation des nuages), c'est l'ascendance des nuages...» (3). L'ascendance et le moncellement des nuages sont donc le levier des précipitations. Le Saint Coran en fait cas trois fois, dans la sourate 30 verset 48 :  

«Dieu est celui qui envoie les vents qui élèvent les nuages. Il les étend dans le ciel selon sa volonté. Il en fait des masses nuageuses, puis tu vois l'ondée sourdre de leur sein...»  

 Voir aussi la sourate 35, verset 9 et la sourate 24 verset 43. La 7ème vérité scientifique ou autre révélation coranique : les vents fécondateurs. La fécondation par le vent peut être vue sous deux angles : la pollinisation :

«Les vents transportent le pollen, élément mâle, jusqu'aux stigmates situés dans le pistil, pour assurer la fécondation»(4) ; mais cette dernière n'est pas celle qui nous intéresse ici. Intéressons-nous plutôt à la fécondation des nuages. Dieu, l'Omniscient, mentionne dans son livre sacré la fécondation des nuages dans la sourate 15, verset 22 :  

«Et Nous envoyons les vents fécondants et Nous faisons alors descendre du ciel une eau dont Nous vous abreuvons et que vous n'êtes pas en mesure de conserver  

 Ce verset nous apprend, bien avant que la science ne la confirme, que les vents sont chargés de pollen mâle destiné à la fécondation des plantes. De même que ces vents sont facteurs de fécondation des nuages, ce qui entraîne la descente de la pluie(5). Dans le sourate 13, verset 41, il mentionne l'aplatissement des pôles ; et c'est notre 8e vérité scientifique contenue dans le Saint Coran :  

 «Ne voient-ils pas que Nous réduisons les extrémités de la Terre ?»  

Il réitère cette vérité dans la sourate 21 verset 44.  

 A ce sujet, Mohamed Yacine Kassab rapporte : «A partir de l'année 1958, le lancement des satellites artificiels à usage géodésique (Spoutnik et Vanguard) a permis d'affiner avec une très grande précision les mesures de l'aplatissement des pôles.»    

 

Nouredine Bennabi

(article paru sur le journal EL WATAN du  le 26/10/2004, rubrique Idées-débats)


 

  lire le livre en entierGLOIRE A DIEU OU LES MILLE VERITÉS SCIENTIFIQUES DU CORAN

 Notes :

(1) - (3) Med Yacine Kassab in Gloire à Dieu ou les mille vérités scientifiques du Coran (Edition Salama)

 (2) - voir dictionnaire Larousse.

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1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 22:10

 

Le Coran contient 114 sourates classées selon leur ordre de grandeur. Les  cent quatorze sourates du Coran sont réparties ainsi, suivant un usage traditionnel, compte tenu des besoins de la mémorisation par cœur du texte sacré, de ceux de la liturgie, en sept stations (Manzal, pl.manâzil), trente fractions (juz’, pl.’ajzâ).

Néanmoins ce classement, ne corresponds pas à la chronologie de la révélation, laquelle fut étalée sur une période de vingt trois années, au gré des circonstances et du contexte dans lequel, les cent quatorze sourates furent révélées les unes à La Mekke, les autres à Médine, quelques-unes au cours d’un déplacement ou d’une expédition. Dans le corps d’une sourate, les versets n’appartiennent pas toujours à un même lieu ou à un même moment de la révélation. Certains versets révélés à La Mekke ont été déplacés par le Prophète et inclus dans l’une ou l’autre des sourates révélées à Médine, et inversement.

Les spécialistes musulmans des études coraniques ont soumis le texte sacré, à un examen formel des plus serrés. Le plus illustre d’entre eux, dans cet ordre d’idées, est le polygraphe al Asyûti, plus connu sous le nom de Jamalu-d-Dîn as-Suyûti (Mort en 911/1505).

En se fondant sur son Kitabû-l-Itqân (SUYK pp.8-35) et sur le Fihrist d’Ibn Nadîm (NADF, pp.37-38), l’ordre traditionnel adopté d’après la longueur des sourates correspond au point de vue de la chronologie au classement suivant :

 

CLASSEMENT CHRONOLOGIQUE

1.     96 - L'adhérence (Al-Alaq)

2.     68 - La plume (Al-Qalam).
3.     73 - L'enveloppé (Al-Muzzamil).
4.     74 - Le revêtu d'un manteau (Al-Muddattir).
5.        1 - Prologue (Al-Fatiha).
6.    111 - Les fibres (Al-Masad).
7.       81 - L'obscurcissement (At-Takwir).
8.       87 - Le Très-Haut (Al-Ala).
9.       92 - La nuit (Al-Layl).
10.     89 - L'aube (Al-Fajr).
11.     93 - Le jour montant (Ad-Duha).
12.     94 - L'ouverture (As-Sarh).
13.   103 - Le temps (Al-Asr).
14.   100 - Les coursiers (Al-Adiyate).
15.   108 - L'abondance (Al-Kawtar).
16.   102 - La course aux richesses (At-Takatur).
17.   107 - L'ustensile (Al-Maun).
18.   109 - Les infidèles (Al-Kafirune).
19.   105 - L'éléphant (Al-Fil).
20.   113 - L'aube naissante (Al-Falaq).
21.   114 - Les hommes (An-Nas).
22.   112 - Le monothéisme pur (Al-Ihlas).
23.     53 - L'étoile (An-Najm).
24.     80 - Il s'est renfrogné (Abasa).
25.     97 - La Destinée (Al-Qadr).
26.     91 - Le soleil (Ach-Chams).
27.     85 - Les constellations (Al-Buruj).
28.     95 - Le figuier (At-Tin).
29.   106 - Qoraïsh.
30.   101 - Le fracas (Al-Qariah).
31.     75 - La résurrection (Al-Qiyamah).
32.   104 - Les calomniateurs (Al-Humazah).
33.     77 - Les envoyés (Al-Mursalate).
34.     50 - Qaf.
35.     90 - La cité (Al-Balad).
36.     86 - L'astre nocturne (At-Tariq).
37.     54 - La lune (Al-Qamar).
38.     38 - Sad.
39.       7 - Al-Araf.
40.     72 - Les djinns (Al-Jinn).
41.     36 - Ya-Sin.
42.     25 - Le discernement (Al Furqane).
43.     35 - Le Créateur (Fatir).
44.     19 - Marie (Maryam).
45.     20 - Ta-Ha.
46.     56 - L'événement (Al-Waqi'a).
47.     26 - Les poètes (As-Shuaraa).
48.    27 - Les fourmis (An-Naml).
49.    28 - Le récit (Al-Qasas).
50.    17 - Le voyage nocturne (Al-Isra).
51.    10 - Jonas (Yunus)
52.     11 - Hud.
53.     12 - Joseph (Yusuf).
54.     15 - Al-Hijr.
55.       6 - Les bestiaux (Al-Anam).
56.     37 - Les rangés (As-Saffat).
57.     31 - Luqman.
58.     34 - Saba.
59.     39 - Les groupes (Az-Zumar).
60.     40 - Le Pardonneur (Gafir).
61.     41 - Les versets détaillés (Fussilat).
62.     42 - La consultation (Achoura).
63.     43 - L'ornement (Azzukhruf).
64.    44 - La fumée (Ad-Dukhan).
65.    45 - L'agenouillée (Al-Jathya).
66.    46 - Al-Ahqaf.
67.    51 - Qui éparpillent (Ad-Dariyat).
68.    88 - L'enveloppante (Al-Gasiyah).
69.    18 - La caverne (Al-Kahf).
70.    16 - Les abeilles (An-Nahl).
71.    71 - Noé (Nuh).
72.    14 - Abraham (Ibrahim).
73.    21 - Les prophètes (Al-Anbiya).
74.    23 - Les croyants (Al-Muminune).
75.    32 - La prosternation (As-Sajda).
76.    52 - At-Tur.
77.    67 - La royauté (Al-Mulk).
78.    69 - Celle qui montre la vérité (Al- Haqqah).
79.    70 - Les voies d'ascension (Al- Maarij).
80.    78 - La nouvelle (An-Naba).
81.    79 - Les anges qui arrachent les âmes (An-Naziate).
82.    82 - La rupture (Al-Infitar).
83.    84 - La déchirure (Al-Insiqaq).
84.    30 - Les romains (Ar-Rum).
85.    29 - L'araignée (Al-Ankabut).
86.    83 - Les fraudeurs (Al-Mutaffifune).
87.      2 - La vache (Al-Baqarah).
88.      8 - Le butin (Al-Anfal).
89.      3 - La famille d'Imran (Al-Imran).
90.    33 - Les coalisés (Al-Ahzab).
91.    60 - L'éprouvée (Al-Mumtahanah).
92.      4 - Les femmes (An-Nisa').
93.    99 - La secousse (Az-Zalzalah).
94.    57 - Le fer (Al-Hadid).
95.    47 - Muhammad.
96.   13 - Le tonnerre (Ar-Râ’ad).
97.   55 - Le Tout Miséricordieux (Ar-Rahman).
98.   76 - L'homme (Al-Insan).
99.   65 - Le divorce (At-Talaq).
100. 98 - La preuve (Al-Bayyinah).
101. 59 - L'exode (Al-Hasr).
102. 24 - La lumière (An-Nur).
103. 22 - Le pélerinage (Al-Hajj).
104. 63 - Les hypocrites (Al-Munafiqun).
105. 58 - La discussion (Al-Mujadalah).
106. 49 - Les appartements (Al-Hujurat).
107. 66 - L'interdiction (At-Tahrim).
108. 64 - La grande perte (At-Taghabun).
109. 61 - Le rang (As-Saff).
110. 62 - Le vendredi (Al-Jumua).
111. 48 - La victoire éclatante (Al-Fath).
112.   5 - La table servie (Al-Maidah).
113.   9 - Le repentir (At-Tawbah)
114. 110- Le triomphe (An-Nasr).

 

      CLASSEMENT TRADITIONNEL

 

  1. Prologue (Al-Fatiha).
  2. La vache (Al-Baqarah).
  3. La famille d'Imran (Al-Imran).
  4. Les femmes (An-Nisa').
  5. La table servie (Al-Maidah).
  6. Les bestiaux (Al-Anam).
  7. Al-Araf.
  8. Le butin (Al-Anfal).
  9. Le repentir (At-Tawbah).
  10. Jonas (Yunus).
  11. Hud.
  12. Joseph (Yusuf).
  13. Le tonnerre (Ar-Raad).
  14. Abraham (Ibrahim).
  15. Al-Hijr.
  16. Les abeilles (An-Nahl).
  17. Le voyage nocturne (Al-Isra).
  18. La caverne (Al-Kahf).
  19. Marie (Maryam).
  20. Ta-Ha.
  21. Les prophètes (Al-Anbiya).
  22. Le pélerinage (Al-Hajj).
  23. Les croyants (Al-Muminune).
  24. La lumière (An-Nur).
  25. Le discernement (Al Furqane).
  26. Les poètes (As-Shuaraa).
  27. Les fourmis (An-Naml).
  28. Le récit (Al-Qasas).
  29. L'araignée (Al-Ankabut).
  30. Les romains (Ar-Rum).
  31. Luqman.
  32. La prosternation (As-Sajda).
  33. Les coalisés (Al-Ahzab).
  34. Saba.
  35. Le Créateur (Fatir).
  36. Ya-Sin.
  37. Les rangés (As-Saffat).
  38. Sad.
  39. Les groupes (Az-Zumar).
  40. Le pardonneur (Gafir).
  41. Les versets détaillés (Fussilat).
  42. La consultation (Achoura).
  43. L'ornement (Azzukhruf).
  44. La fumée (Ad-Dukhan).
  45. L'agenouillée (Al-Jathya).
  46. Al-Ahqaf.
  47. Muhammad.
  48. La victoire éclatante (Al-Fath).
  49. Les appartements (Al-Hujurat).
  50. Qaf.
  51. Qui éparpillent (Ad-Dariyat).
  52. At-Tur.
  53. L'étoile (An-Najm).
  54. La lune (Al-Qamar).
  55. Le Tout Miséricordieux (Ar-Rahman).
  56. L'événement (Al-Waqi'a).
  57. Le fer (Al-Hadid).
  58. La discussion (Al-Mujadalah).
  59. L'exode (Al-Hasr).
  60. L'éprouvée (Al-Mumtahanah).
  61. Le rang (As-Saff).
  62. Le vendredi (Al-Jumua).
  63. Les hypocrites (Al-Munafiqun).
  64. La grande perte (At-Tagabun).
  65. Le divorce (At-Talaq).
  66. L'interdiction (At-Tahrim).
  67. La royauté (Al-Mulk).
  68. La plume (Al-Qalam).
  69. Celle qui montre la vérité (Al- Haqqah).
  70. Les voies d'ascension (Al- Maarij).
  71. Noé (Nuh).
  72. Les djinns (Al-Jinn).
  73. L'enveloppé (Al-Muzzamil).
  74. Le revêtu d'un manteau (Al-Muddattir).
  75. La résurrection (Al-Qiyamah).
  76. L'homme (Al-Insan).
  77. Les envoyés (Al-Mursalate).
  78. La nouvelle (An-Naba).
  79. Les anges qui arrachent les âmes (An-Naziate).
  80. Il s'est renfrogné (Abasa).
  81. L'obscurcissement (At-Takwir).
  82. La rupture (Al-Infitar).
  83. Les fraudeurs (Al-Mutaffifune).
  84. La déchirure (Al-Insiqaq).
  85. Les constellations (Al-Buruj).
  86. L'astre nocturne (At-Tariq).
  87. Le Très-Haut (Al-Ala).
  88. L'enveloppante (Al-Gasiyah).
  89. L'aube (Al-Fajr).
  90. La cité (Al-Balad).
  91. Le soleil (Ach-Chams).
  92. La nuit (Al-Layl).
  93. Le jour montant (Ad-Duha).
  94. L'ouverture (As-Sarh).
  95. Le figuier (At-Tin).
  96. L'adhérence (Al-Alaq).
  97. La Destinée (Al-Qadr).
  98. La preuve (Al-Bayyinah).
  99. La secousse (Az-Zalzalah).
  100. Les coursiers (Al-Adiyate).
  101. Le fracas (Al-Qariah).
  102. La course aux richesses (At-Takatur).
  103. Le temps (Al-Asr).
  104. Les calomniateurs (Al-Humazah).
  105. L'éléphant (Al-Fil).
  106. Qoraïsh.
  107. L'ustensile (Al-Maun).
  108. L'abondance (Al-Kawtar).
  109. Les infidèles (Al-Kafirune).
  110. Les secours (An-Nasr).
  111. Les fibres (Al-Masad).
  112. Le monothéisme pur (Al-Ihlas).
  113. L'aube naissante (Al-Falaq).
  114. Les hommes (An-Nas).

Mouloud Sellami

 


 

Sallam alikoum,

Nous demandons à nos lecteurs de bien vouloir nous signaler toute erreur ou inexactitude,  ou nous renseigner sur d'autres sources islamiques sur des classements chronologiques differents.

jazakoum Allahou kheiyran,

 

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27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 00:42

 

A une époque où une technologie scientiste envahit même le domaine de la religion, il ne faudrait pas perdre de vue l’influence magique des mots sur certains esprits de formation cartésienne.

Il y a des mots qui ont un masque et, si la politique en connait quelques-uns, la science en compte beaucoup. On n’imagine pas l’erreur ou le néant qu’il peut y avoir derrière ces masques, quand ceux-ci surgissent sous la plume prestigieuse d’un auteur éminent. Et c’est ainsi que pas mal de fantômes livresques hantent les cerveaux de nombreux intellectomanes.

En effet, il est devenu courant dans nos milieux intellectuels de consulter des études islamiques paraissant sous la plume d’écrivains qui, dans leur souci de tout expliquer, mettent souvent un mot à la place d’une réalité qui leur échappe ou qu’ils ne cherchent même pas à saisir.

C’est de cette manière qu’on voit intervenir dans l’explication du phénomène prophétique, chez Jérémie notamment, un second « moi » plus qu’abstrait, irréel et même invraisemblable, qui devient la source d’information du « moi »réel et normal. Cette singulière idée rappelle de près une notion chère aux astrologues : le corps astral.

Mais ces mots magiques exercent sur certains esprits comme le charme des images sur les enfants. On n’examine pas, quand on est trop confiant en l’autorité de quelqu’un, la valeur du mort représentatif par rapport à la notion qu’il veut représenter.

C’est ainsi que le mot subconscient  a joué, sous la plume de certains auteurs, un rôle théorique apparemment important dans l’explication du phénomène coranique.

Or, quand on veut se renseigner sur la signification de ce terme, on s’aperçoit qu’elle est encore bien floue dans les théories psychologiques et ne répond a rien de précis, comparablement aux concepts définis comme la mémoire ou la volonté. La théorie du subconscient est à peine à l’état naissant. Et cependant, on s’en sert, d’ores et déjà, pour nous expliquer comme on le prétend, objectivement, le phénomène coranique.

Nous avons peine à croire que ces auteurs aient tenté le moindre effort pour comprendre le sujet.

Sans doute, y a t-il dans le « moi » humain, un certain plan où s’élaborent des phénomènes psychologiques obscurs qui ne sont pas sous le contrôle de la conscience : les rêves, par exemple. Mais ce domaine obscur ou retentissent certains incident de la vie psychologique et consciente de l’individu, garde les avec les états conscients un rapport décelable.

On peut appeler, si l’on veut, subconscient, ce domaine obscur. Il n’est est pas moins exact que les opérations qui s’y élaborent sont des transformations particulières d’une idée ou d’un fait communiqués par la conscience. Le subconscient assimile ces données de la conscience à son imagerie propre pour les transformer souvent en symboles, en rêves, en pressentiments, en intuition. Mais dans tous ces symboles subsistent les traits de « l’idée ou du fait » qui les a engendrés.

Ce rapport est sans doute plus ou moins obscur, mais l’analyse peut le révéler. Dans un rêve ou un cauchemar, on peut retrouver le processus par lequel le subconscient a élaboré son symbole à partir d’in incident initial qui l’a engendré : sensation fugitive, souvenir intense ou mauvaise digestion…

Le subconscient se comporte ainsi comme un induit par rapport à un « inducteur » qui est la conscience. Par conséquent c’est dans ce dernier domaine qu’il faut, de toute façon, chercher l’origine des opérations psychologiques qu’on qualifie de subconscientes.

Aussi, quand une notion se révèle absolument irréductible à un « moi » conscient, on peut penser qu’elle est par cela même nécessairement étrangère à ce « moi » et qu’elle échappe de mémé à son subconscient.

C’est la le principe de critique qu’on voudrait poser ici à la base de l’étude du phénomène coranique.

CARACTÉRISTIQUES PHÉNOMÉNALES DU « WAHY »

En temps que phénomène se déroulant dans le temps, le « Wahy » présente, indépendamment de sa nature propre et de son véhicule psychologique, à travers le « moi » mohammadien, deux caractéristiques phénoménales qu’il nous semble intéressant de considérer :

a)      – Son intermittence ;

b)      -  Son « unité » quantitative.

Intermittence

 Le « Wahy » a embrassé dans son ensemble une période de vingt trois ans. Par conséquent, il ne constitue pas un phénomène instantané et fugitif. Les versets sont révélés par intermittence, et il y a une interruption plus ou moins longue entre deux révélations successives.

Cette interruption est parfois même trop longue au gré de Mohammed, notamment quand il doit prendre une décision qu’il croit devoir soumettre préalablement à l’homologation du ciel.

C’est le cas, en particulier, quand il fallut se décider à la « Hidjra » : les compagnons avaient déjà quitté la Mecque menaçante alors que le Prophète crut devoir –quand à lui- même attendre un ordre formel révélé.

C’était aussi le cas quand il fallait, pour Mohammed, trancher une situation indécise alors que – sur les chardons ardents-il attend fébrilement l’inspiration décisive.

Mohammed avait connu de pareilles indécisions, notamment dans l’incident du « ifqu » qui fut tranché par le « Wahy » qu’après un mois d’attente impatiente.

Apparemment c’était là une infirmité sur laquelle les railleurs ne manquèrent pas d’adresser leurs critiques blessantes au Prophète. Celui-ci eut à en souffrir, parfois d’une Facon particulière.

Or, quelle que soit l’hypothèse faite sur la nature du Coran, celui-ci ne pouvait –il donc pas surgir d’un seul trait, d’un seul jet, du génie humain qui l’aurait engendré ?

Mais, avec notre recul dans le temps, nous pouvons mieux juger de l’importance capitale, pour le succès de la mission, de cette intermittence curieuse de la révélation.

Qu’aurait put signifier, au triple point de vue historique, social et moral, un Coran qui aurait jailli comme un éclair fugitif dans les ténèbres de la « Djahilia » ? Qu’aurait-il put signifier pour l’histoire même du Prophète, si celui-ci en avait recul une révélation totale instantanée, s’il l’avait reçu comme un document, une sorte de simple lettre de crédit, auprès des hommes ? Quelle espérance y aurait-il trouvé à la veille de Badr, par exemple, si au lieu d’attendre l’ange du secours il n’avait dû que répètera un texte déjà connu par cœur ?

C’est en examinant, de tous ces points de vue là, la question de l’intermittence qu’on se rend compte de sa valeur tout d’abord pédagogique.

C’est, en effet, toute une méthode, la seule méthode éducative possible, par une période marquée pour la naissance d’une religion et l’aurore d’une civilisation. En effet, la révélation va guider pendant vingt trois années, et pas a pas, la marche du Prophète de ses compagnons vers ce but lointain. Elle les enveloppe a chaque instant de la sollicitude divine particulière à cet instant : elle soutient leur effort gigantesque, soule leur âme et leur volonté vers l’objectif d’une épopée unique dans l’histoire : elle souligne de la grâce d’un verset exprès, la mort d’un martyr ou celle d’un héros.

Qu’eut été le Coran, pour la nature humaine qu’il est venu pétrir a cette époque, s’il avait devancé les épreuves de « Honain » ou de « Ohod ».

Qu’eut-il été s’il n’avait pas apporté à chaque douleur sa consolation immédiate, à chaque sacrifice sa récompense, à chaque défaite son espoir, à chaque victoire sa leçon d’humilité, à chaque écueil l’indication de l’effort nécessaire, à chaque danger moral ou matériel l’encouragement nécessaire pour l’affronter.

C’est au fur et à mesure du déroulement de l’épopée de l’Islam sur les chemins de sable du « Hijaz » ou du « Nedj » que la révélation apportera la leçon nécessaire de persévérance, de patiente, de courage et de désintéressement aux héros épiques de cette légende prodigieuse. Son enseignement aurait-il pu trouver le chemin de leur cœur et de leur conscience s’il ne s’était illustré, au fur et a mesure, des exemples de la vie même ? Si le Coran avait été révélé d’un seul trait, il serait devenu un « Verbe » inerte, une pensée morte, un simple document religieux et non la source vivifiante d’une civilisation qui nait. Son dynamisme historique, social et moral, n’a qu’un secret : l’intermittence.

C’est d’ailleurs le Coran lui-même qui fait ressortir ce caractère confidentiel, en s’adressant à Mohammed par cette révélation : « ...Nous te le révélons ainsi afin de raffermir ton « cœur...»(Coran 25 verset 32)

Par conséquent, l’intermittence que nous considérons ici et qui pouvait paraitre, à l’époque djahilienne, comme une singulière infirmité nous apparait, au contraire, avec notre recul, comme la condition essentielle nécessaire à la réalisation de la mission mohammadienne.

On ne peut s’empêcher de trouver dans cette méthode pédagogique qui a défié les railleries et dérouté la superficielle critique, encore la marque de l’intelligence supérieure qui dicta le « Verne » par intermittence.

Unité quantitative

Comme phénomène intermittent la révélation est donc essentiellement discontinue, comme une série numérique. Ce caractère suggère naturellement l’idée d’une unité quantitative : chaque révélation particulière apportant une nouvelle « unité » à la série coranique.

Cependant ; cette unité n’est pas constante comme une simple raison arithmétique. On est tenté de dire qu’elle a un module variable. L’amplitude d’une révélation. Cette amplitude varie entre un minimum, le verset, et un maximum, la sourate.

Or, l’examen de cette unité permet quelques observations intéressantes sur le rapport entre le « moi » mohammadien et le phénomène coranique. Elle coïncide, en effet, dans le temps avec l’état particulier que nous avons nommé « l’état de réceptivité » chez Mohammed. Nous avons vu notamment que la volonté de celui-ci se trouvait momentanément abolie puisqu’il était incapable, dans ces moments, de se couvrir lui–même la face congestionnée et ruisselante de sueur.

C’est, donc, dans un « moi » subitement et momentanément atrophié que va se maintenir l’unité de la révélation. C’est dans ce « moi » presque à l’état inconscient que le «wahy » va imprimer soudainement la période brève d’une révélation.

C’est là, quantitativement, l’unité du phénomène coranique qui est à envisager par rapport à ce « moi » momentanément atrophié et qui en est le support. Cette unité correspond nécessairement au moins à une idée , et parfois à une sérié d’idées exprimées dans ordre dialectique que nous pouvons constater dans tel verset du Coran. Or, la considération de l’idée en elle-même et de son ordre dans la chaine dont elle fait partie, révèle une faculté créatrice et ordonnatrice qui est irréductible au « moi » mohammadien, dans les conditions ordinaires de son état normal, à condition toutefois d’admettre les conclusions du premier critère.

En effet, quoi dire d’une pensée chez un homme qui ne l’a pas pensé et qui ne peut la penser dans l’état particulier où il se trouve ? Quoi dire de l’ordre discursif des idées exprimées par cette pensée, quand cet ordre n’est pas fondé sur une volonté et une réflexion ordonnatrices ?

Évidement, cela est inconcevable à priori.

D’ailleurs, à supposer même que la réflexion put entre inconsciente et involontaire chez un sujet, Mohammed n’avait pas toutefois le temps matériel de concevoir et d’ordonner ses idées dans le laps fulgurant d’une révélation.

Nous verrons d’ailleurs que, parfois, ces idées expriment des notions parfaitement impensables, à l’époque mohammadienne, et qui ne sont par conséquent réductibles à aucune conception humaine. Nous en signalerons des exemples, plus loin, au chapitre des « Notions coraniques remarquables ».

Pour l’instant c’est le temps seul qui constitue notre critère pour juger du rapport d’une révélation avec le « moi »mohammadien.

Nous ne sommes pas, malheureusement, assurés que les exemples ici examinés représentent bien une révélations ou bien une partie seulement. Toutefois, on peut se tirer de difficulté en prenant pour unité de la révélation, le nombre de versets successifs ayant trait au développement d’une même idée. Ce nombre peut se réduire, dans le cas minimum, à un seul verset, et dans le cas maximum, à une sourate.

Exemple d’unité d’ordre juridique

La sourate « les femmes » nous fournit un exemple d’ordre juridique relatif à la loi matrimoniale. La notion juridique considérée se développe dans les versets -22…25 -- qui font partie très probablement d’une même révélation. Mais, pour plus de rigueur, nous ne voulons en considérer ici que le seul verset : « Il ne vous est pas permis d’épouser vos mères, vos filles et vos sœurs, vos tantes paternelles ou maternelles, vos nièces –filles de votre frère et filles de votre sœur , vos nourrices qui vous ont allaités et vos sœurs de lait, vos belles-mères, les filles de vos femmes dont vous avez la garde, à moins que vous n’ayez consommé le mariage avec leurs mères. Vous n’épouserez pas vos belles-filles –épouses de vos fils- ni deux sœurs simultanément. Si le crime a été commis jadis, Dieu est indulgent et miséricordieux » (Coran 4.23).

Voilà un texte fondamental fixant d’un seul souffle la loi matrimoniale avec tous les détails et circonstances juridiques nécessaires. Il constitue en quelque sorte un tableau des cas illicites, comportant deux notions essentielles : la conception et l’énumération complètes desdits cas, et leur classification dans un ordre logique. Or, cette énumération de treize cas et leur classification évidente, impliquent des conditions psychologiques et temporelles incompatibles avec les caractéristiques de la révélation.

En effet Mohammed n’a pas pensé les cas en question et, encore moins, ne les a-t-il pas ordonnées.

Or, l’examen du texte montre le classement des « cas illicites » par degré de consanguinité et gradation descendante : la mère, la fille, la sœur, la nièce par le frère, la nièce par la sœur –parenté directe- et la nourrice et la sœur de lait –parente nourricière. On ne doit pas épouser d’avantage la mère, la fille, la sœur de sa femme : le degré de consanguinité étant ici marqué par rapport à cette dernière.

On peut également constater dans ce classement la prééminence du lien masculin sur le lien féminin : la nièce par le frère vient avant la nièce par la sœur et la consanguinité par rapport à l’époux avant la consanguinité par rapport à l’épouse. Comme il n’est pas question que le Prophète ait prémédité « les cas illicites » et qu’il ne saurait d’avantage les avoir médités et ordonnés, durant l’éclair d’une révélation – chose d’ailleurs incompatible avec les conditions de son état de réceptivité et avec les conclusions du premier critère- le cas demeurerait en suspens s’il lui fallait une interprétation qui demeurât dans le cadre des idées cartésiennes ;

Ici, comme ailleurs, on est obligé de chercher hors de ce cadre-là l’explication du phénomène.

Exemple d’unité d’ordre historique

Cet exemple nous est fourni par la sourate 63.1 à 4.

1- « Lorsque les hypocrites sont en ta présence »

2-   « Ils disent : « nous témoignons que tu es l’envoyé de Dieu »

3- « Dieu sait que tu es son envoyé »

4     «Dieu témoigne que les hypocrites mentent. »

Voilà le texte à considérer et dont nous avons, à dessein, numéroté les quatre parties afin d’y marquer l’ordre dans les propositions.

 La nature historique du verset apparait dans la première proposition qui nous signale un accident ordinaire : la présence des Hypocrites auprès du Prophète. Et cette proposition est bien à sa place capitale, puisque le but immédiat de ce verset étant de nous signaler la perfidie et le mensonge des Hypocrites, il devait tout d’abord nous signaler le cadre de l’incident : les Hypocrites en présence du Prophète.

 Les idées suivantes devraient suivre, surtout dans un discours oral comme l’est le Coran, un ordre naturel procédant par degré d’importance de l’idée principale à l’idée subordonné.

Or, l’idée principale est ici de dénoncer la perfidie des Hypocrites et de leur donner le démenti. Par conséquent, en appliquant cette remarque, à l’ordre des idées du verset, on devrait les classer comme il suit:

1-      Lorsque les Hypocrites sont en ta présence

2 – Ils disent « Nous témoignons que tu es l’envoyé de Dieu »

3 – Dieu témoigne que les Hypocrites mentent

4 – Et Dieu sait que tu es son envoyé

Sous cette forme, le verset est rigoureusement complet et satisfait encore à la syntaxe arabe, sauf que l’ordre des propositions est interverti, pour rétablir leur ordre naturel.

Cependant, on voudra bien remarquer que dans cet ordre nouveau, le verset eut fourni à une critique interne un grave argument contre la valeur surnaturelle de la révélation puisque toute la signification de l’idée subordonnée eut porté comme un démenti, non pas à la perfidie des Hypocrites, mais à leur affirmation concernant la mission de Mohammed.

Il y donc dans l’ordre coranique des idées exprimées une subtilité déconcertante, puisque la proposition subordonné accessoire, prend d’abord acte de la validité de la mission de Mohammed- telle que l’affirment les Hypocrites- avant de dénoncer le mensonge de ces derniers par la proposition subordonnée principale.

Cet ordre subtil-marque d’une réflexion avertie et d’une attention en éveil- est incompatible, faut-il le répéter, avec les conditions psychologiques et temporelles dans lesquelles fuse comme un éclair de l’unité quantitative du Coran. Il est aussi incomptable avec l’improvisation et la spontanéité d’un style oratoire comme celui du Coran. En effet, faut-il le rappeler encore, le discours coranique est, du point de vue externe, un exposé oral dans lequel la pensée n’a pas le temps matériel de rechercher la subtilité dialectique comme dans une style écrit.

On n’a pas le temps, quand on parle de « tourner sept fois sa langue dans sa bouche » et le style oratoire est communément le lieu de lapsus-linguae, bien plus que le style écrit n’est le lieu des lapsus-calami : car on a toujours le temps de tremper sept fois sa plume dans l’encrier.

Ainsi, la considération de l’unité quantitative, cet éclair d’une révélation, met en évidence dans les versets du Coran, les indices d’un ordre, d’une réflexion, d’une volonté qu’on est impuissant à expliquer par les seules données historiques et psychologiques établies en ce qui concerne le « moi » mohammadien.

Aspect littéraire du Coran

L’aspect littéraire du message qui avait constitué aux yeux des exégètes traditionnalistes le principal sujet d’étude, perd, de plus en plus, de son importance à notre époque plus scientifique que littéraire.

En effet, la possession imparfaite du génie de la langue pré-coranique, ne nous permets pas de juger pertinemment de la transcendance du style dans le Coran,. Cependant un verset qui mérite notre attention apporte sur ce point un renseignement historique des plus importants.

Précisément, le Coran prétend explicitement à cette transcendance par laquelle il entend subjuguer le génie littéraire de son époque. Il lance aux contemporains ce défia stupéfiant :

« Apportez une seule sourate semblable et demandez, pour cela, l’appui de tous ceux que vous pouvez invoquer en dehors de Dieu, si vous êtes sincères »(Coran 10.38)

Or, l’histoire n’a pas mentionné que ce défi n’ait jamais été relevé. On peut en conclure qu’il était demeuré sans réplique et en déduire que le « miracle » littéraire avait effectivement subjugué le génie de l’époque.

Mais nous avons, en ce qui nous concerne, d’autres ressources pour porter un jugement, même sur cet aspect particulier de la question.

L’âme bédouine est essentiellement mélomanes, ses aspirations, ses mouvements, ses élans, se traduisent dans une expression musicale rythmée : les vers arabe, dont le mètre sera le pas précipité ou long du chameau. La prosodie arabe est elle-même d’essence bédouine et le génie littéraire arabe trouvera naturellement son expression dans la poésie.

Cette langue mélodieuse, à travers laquelle fusent les hennissements des coursiers, se répercute le le cliquetis des armes ‘en acier hindou » et ou tonne, ici et là, le cri de guerre des « Futyan », exprimera surtout l’exaltation épique d’une Antar ou l’ivresse lyrique d’une Amrou El Kais. Comme nous le verrons plus loin, sa métaphore(http://0z.fr/wOtLe) emprunte ses éléments à un ciel sans nuages et à un désert sans bornes que traverse le vol précipité d’un « Kata » ou l’élan gracieux d’une gazelle.

Elle n’exprime aucune hantise mystique ou métaphysique. Elle ignore les subtilités de la dialectique et les abstractions de la pensée philosophique, scientifique ou religieuse.

Sa terminologie est celle qui correspond aux besoins simples de la vie extérieure et intérieure d’un Bédouin, non pas d’un sédentaire.

Tels sont les caractères généraux de cette langue djahilienne, idolâtre, nomade et continentale, que le Coran va plier néanmoins à son génie propre pour exprimer une pensée universelle. Et d’abord, il adoptera pour expression de cette pensée une forme nouvelle : la phrase.

Le verset coranique va reléguer le vers bédouin ; mais le rythme va y subsister quand même. Il s’est libéré seulement du mètre, il s’est amplifié.

Des témoignages de l’époque, que la tradition a consignés, nous fournissent d’amples renseignements sur le charme irrésistible que les versets exerçaient sur les âmes bédouines ;

Omar lui-même se convertira sous l’effet de ce charme tandis que Walid ben mugheira, qui incarnait l’éloquence et l’orgueil littéraire de son époque, exprimait ainsi son opinion sur « le sortilège du Coran » :

« Ce que j’en pense ? disait-il à Abou djahl qui l’interrogeait, pardieu, je pense que rien ne lui ressemble. Il est quelque chose de trop élevé pour être atteint. »

Naturellement, cette langue arabe qui n’avait exprimé jusque-là que le génies des primitifs du désert, doit notablement s’enrichir pour répondre aux exigences d’un esprit placé désormais-et d’un seul coup- devant les problèmes métaphysiques juridiques, sociaux et même scientifiques.

Or, un tel phénomène philologique est unique dans l’histoire des langues : il n’a a pas eu pour la langue arabe une évolution progressive, mais quelque chose comme une explosion révolutionnaire aussi soudaine que l’était le phénomène coranique.

La langue arabe est passée d’une seul bond du stade dialectal primitif a celui d’une langue techniquement organiser pour véhiculer la pensée d’une nouvelle culture et d’une nouvelle civilisation.

Certains exégètes pensent que le Coran ne n’est jamais servi de termes étrangers à la langue du Hidjaz.

Pourtant il semble revident qu’il y a eu des néologismes coraniques : notamment des termes araméens pour désigner des concepts nouveaux spécifiquement monothéistes comme celui de « Malakut » ou des noms propres comme « Jalut, Harut et Marut »

Sous le rapport linguistique, le Coran semble bien avoir apporté sa terminologie propre et l’avoir crée d’une manière instantanée et originale. Ce phénomène a crée, au point de vue littéraire comme au point de vue philologique, une nette démarcation entre la langue djahilienne et la langue arabo-islamique. Cette conclusion ne peut entre infirmée par l’hypothèse du savant anglais n’a plus cours que dans certaines études tendancieuses. On ne peut d’ailleurs se représenter comment et pourquoi on aurait spontanément inventé un genre littéraire aussi puissant que la poésie djahilienne en créant même les mythes de ses auteurs.

Cela ne peut pas s’expliquer.

Quoi qu’il en soit, la question philologique que pose le Coran mériterait a elle seule une étude sérieuse embrassant tous ses néologismes et ses technologismes dans le domaine eschatologique notamment. Il y aurait là, pour l’exégèse, un domaine qui ne serait pas le moindre ou l’on puisse constate l’ampleur du phénomène coranique.

En effet, pour introduire dans la langue arabe sa pensée religieuse et ses concepts monothéistes, le Coran a du fatalement déborder le cadre classique de la littérature djahilienne.

En fait, il a réalisé dans la littérature arabe un véritable bouleversement en changeant l’instrument technique de son expression, d’une part, il a remplacé le vers métrique par la période rythmée et, d’autre part, il a apporté une pensée neuve avec l’introduction de concepts et de thèmes nouveaux, pour raccorder la culture djahilienne au courant monothéiste. Mais les notions de ce courant ne sont pas simplement traduites par le Coran. Elles sont assimilées et adaptés par lui à la culture arabe.

C’est le cas, par exemple du concept évangélique « Royaume de Dieu » qui ne se trouve pas seulement admis comme tel auparavant, il est adapté par le Coran sous une forme particulière qui lui donne son originalité islamique. Le mot « Royaume », équivalent de l’arabe « Moulk », est assimilé par le Coran sous le vocable « Ayam » (jour). Par cette adaptation, le Coran évite opportunément la confusion qui serait née de l’équivalence entre les termes « Royaume=Domaine=Moulk » ou création qui aurait changé notablement l’esprit du concept évangélique. Le Coran l’a rendu heureusement, par l’expression originale, « Ayam El-Lahi », que n’aurait pas trouvé le plus habile traducteur.

On peut faire les mêmes remarques en ce qui concerne tous les autres concepts bibliques que le Coran a transposés en langue arabe, tel celui d’Esprit Saint assimilé également et rendu par l’expression heureuse « Rouh El-Koudouçi ».

Toute la terminologie du monothéisme que le Coran a ainsi introduite, a subi auparavant une adaptation originale, comme il en a été du nom propre « Putiphare », ce personnage biblique que la version coranique nomme « El-aziz » dans la légende de Joseph.

On pourrait se demander s’il y a une correspondance sémantique entre le nom biblique et le terme coranique. Or, l’exégèse hébraïque semble assigne au mot Putiphare, une étymologie égyptienne à partir de la racine Puti=favori, et la racine Phare=conseiller. D’après la leçon de l’abbé Vigoureux 1, le mot égyptien serait un composé ayant pour sens « favori du Dieu soleil ».

Dans un cas comme dans l’autre, l’adaptation coranique étymologique, bien qu’elle en ait éliminé le terme complémentaire génitif ou qualificatif –comme pour l’assimiler sous une forme plus conforme à l’esprit monothéiste islamique : Aziz= favori 2.

Cette adaptation qui, entre autres, a évité la difficulté de rendre phonétiquement l’initiale « P » du nom biblique, a apparemment résolu un problème philologique qu’un « ignorant » de l’égyptologie n’aurait su résoudre même s’il s’y était appliqué consciemment. 

Contenu du Message

L’ampleur du thème coranique et sa variété sont uniques. Selon la lettre même du Coran : « Rien n’y est omis ».

Il relate depuis « L’atome d’existence scellé au sein d’une pierre gisant au fond des mers jusqu’à l’astre qui bondit « sur son orbite vers son but assigné ».

Il scrute les moindres recoins obscurs du cœur humain, plonge dans l’âme du croyant et du mécréant un regard qui saisit les plus imperceptibles mouvements de cette âme. Il se tourne vers le passé lointain de l’humanité et vers son avenir pour lui enseigner les devoirs du présent.

Il brosse un tableau saisissant du drame perpétuel des civilisations sur lequel il nous invite à nous pencher nous-mêmes pour nous « préserver de l’erreur ».

Son enseignement moral est une conclusion d’un examen psychologique approfondi de la nature humaine dont il nous signale les faiblesses qu’il stigmatise, les vertus qu’il nous invite à admirer a travers la vie des prophètes, ces héros et ces martyrs de l’épopée céleste.

Sur ces données, il encourage le repentir sincère du croyant par la promesse du pardon, base de la morale rémunératrice des religions révélées.

Devant un si gigantesque panorama, un philosophe comme Thomas Carlyle ne pas contenir son émotion et un cri d’admiration part du fond de son être : «c’est un écho s’écrie-t-il en parlant du Coran, jailli du cœur même de la nature »3.

Dans ce cri du philosophe, il y a plus que la sèche pensée de l’historien, quelque chose comme la confession spontanée d’une haute conscience humaine saisie de vertige devant la grandeur du phénomène coranique.

L’esprit humain demeure en effet confondu devant l’étendue et la profondeur du Coran : monument solitaire, avec une architecture des proportions qui défient la puissance créatrice de l’homme.

Le génie humain porte nécessairement la marque de la terre ou tout est soumis à la loi de l’espace et du temps. Or, le Coran déborde constamment le domaine de cette loi et par cela même, il ne saurait être conçu dans les dimensions étroites du génie humain. Après une attentive lecture du Coran, quand on a pris conscience de l’ampleur de son thème, on ne peut plus concevoir le « moi » mohammadien qu’en simple intermédiaire d’une intelligence métaphysique absolue.

D’ailleurs, ce « moi » y occupe vraiment peu de place !

Le Coran parle rarement de l’histoire humaine de Mohammed, les plus grandes douleurs de celui-ci comme ses plus grandes joies terrestres ne sont pas évoquées. On conçoit cependant l’évènement tragique qu’a du être pour lui, au début de sa carrière prophétique, la perte de son oncle et celle de son épouse. On peut imaginer la résonnance particulière d’un pareil évènement dans la vie d’un homme qui, jusqu’à ses derniers instants, pleurait Khadîdja ou Abou Taleb quand leurs noms étaient évoqués devant lui.

Cependant, on ne trouve nul écho de leur mort dans le Coran. Même le nom de la tendre épouse qui avait reçu dans les langes que formaient ses nattes déliées, l’éclosion de l’Islam naissant.

Ce point nous semble essentiel pour une étude psychanalytique du thème coranique qui a depuis longtemps fixé l’attention des orientalistes à des titres et pour des mobiles très divers.

Il y a un aspect particulier du Coran qui a fourni une abondante matière au débat de ces savants, et cet aspect-là mériterait d’être examiné ici sommairement pour fixer l’attention du lecteur. Il s’agit des similitudes frappantes qu’on n’a pas manqué de remarquer entre le Bible et le Coran.

 

 

Makel bennabi

(Extrait de l’ouvrage de l’auteur : le phénomène coranique, paru à Alger, le 30 Octobre 1946)

 


Article précèdent → LE « MOI » MOHAMMADIEN DANS LE PHÉNOMÈNE DU « WAHY »

 

Notes:

1-l'abbé Vigoureux:"La Bible et les Documents scientifiques"

2-N.D.L. :Le mot "Al 'Aziz" semble être également introduit dans l'exégèse hébraïque depuis les travaux de "Mosché Ibn Maïmoun" élève de l'école musulmane d'Espagne

3-Thomas Carlyle: "Le Livre des Héros"

FAITES CONNAISSANCE AVEC MALEK BENNABI

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21 août 2010 6 21 /08 /août /2010 16:03


Dans une étude critique sur l’Islam, on ne peut pas se dispenser d’un examen préalable des documents scripturaires ou historiques qui peuvent apporter sur le phénomène coranique quelque lumière.
 

Or, ce problème historique est résolu pour l’Islam d’une manière exceptionnelle, de toutes les religions, il est, en effet, la seule dont les sources aient été fixées dès l’origine, du moins quant à l’essentiel : le Coran 

Ce livre a eu le privilège unique de se transmettre depuis quatorze siècles sans avoir subi aucune altération, ni connu d’apocryphes d’aucune sorte. Ce n’est pas le cas de l’Ancien Testament dont les nombreuses versions supprimées au concile de Nicée, laisse placer un doute sur ce qu’il en reste : les Synoptiques. 

En effet, ces derniers, à leur tour, ne sont pas regardés aujourd’hui comme des authentiques puisque les critiques le jugent généralement avoir été composés plus d’un siècle après Jésus-Christ, c'est-à-dire après la disparition des apôtres auquel la tradition chrétienne les impute . Par conséquent, sur l’historicité des documents Judéo-chrétiens, il plane aujourd’hui pas mal d’incertitude. ( Les auteurs des quatre Evangiles n'ont jamais rencontré le Prophète Jésus (psl))

Aussi est-ce un phénomène remarquable au point de la sociologie et de la psychologie arabes, de l’époque mohammadienne, que cette fixation intégrale du texte coranique du vivant même du Prophète. Ce point essentiel mérite d’être constaté et souligné, il n’y a pas un problème scripturaire du Coran, comme il y en a pour la Bible. Ce point est établi sur des données historiques qui méritent d’être signalées à l’attention du lecteur, lequel doit remarquer encore, là, la coïncidence du fait de l’histoire avec ce verset coranique «  Et nous en assurerons la conservation intégrale »(Coran 15.9)

Cette conservation a néanmoins son histoire : (voir  Histoire du Coran )

Au fur et à mesure de la révélation, les versets coraniques étaient fixés dans la mémoire de Mohammed (paix et bénediction sur lui)et de ses disciples, et consignés aussitôt par l’écriture, par des secrétaires particuliers qui utilisaient pour cela n’importe quel objet plat : omoplate de mouton, bout de parchemin, poteries, etc…

Si bien qu’a la mort du Prophète, le Coran se trouvait fixé oralement et par écrit, et au besoin une confrontation entre les versions était toujours possible s’il s’agissait, par exemple, d’une variante d’ordre phonétique ou d’ordre dialectal. 

D’ailleurs cette confrontation sera faite à deux reprises, et la manière même dont ce travail avait été exécute est en soi un évènement considérable dans l’histoire de la technique intellectuelle humaine. Pour la première fois, se manifestaient dans une entreprise intellectuelle, les qualités de méthodes et de rigueur qui sont aujourd’hui l’apanage de l’esprit scientifique. 

Une première commission désigné par le khalife Abou Bakr et présidée par Zeïd ben thabet, -le même qui était le secrétaire du « Wahy » du vivant du Prophète (paix et bénediction sur lui)- fit le premier classement écrit du Coran. Zeïd sembla tout d’abord se récuser pour deux raisons : l’une, celle du disciple qui ne veut pas prendre une initiative que n’avait pas envisagé ni prise le Maitre, l’autre, celle du croyant à l’esprit rigoureux qui s’effraie d’avance à la perspective de la moindre erreur dans l’exécution de sa mission. Néanmoins, cette tache se trouva accomplie grâce aux efforts conjugués et consciencieux des membres de la commission. La méthode suivie était simple mais rigoureuse : ils savaient tous le Coran par cœur, et dans l’ordre même ou ils l’avaient appris, en compagnie et sous la direction du Prophète (paix et bénediction sur lui). S’il y avait une variante, pour lever le doute à son sujet, ils consultaient les pièces sur lesquelles avaient été consignés les versets lors de leur révélation. 

Sans se satisfaire de ces précautions déjà remarquables, Zeïd et Omar allaient, par surcroit, à la porte de la Mosquée de Médine et là, ils recevaient les témoignages des autres compagnons, en confirmation de la version arrêtée par la commission elle-même. Mais ces travaux avaient fixé le texte coranique avec des variantes dues aux dialectes usuels à l’Arabie djahilienne.

Cependant, Othman, le troisième khalife, ne voudra plus de ces variantes et ordonnera qu’une seule et unique version soit rédigée dans la langue de Qoreich. Une deuxième commission, présidée encore par Zeïd, sera chargé de cette nouvelle entreprise. Elle a cette fois-ci pour mission de fixer définitivement le texte coranique dans une seule langue, afin que la diversité dialectale ne soit pas une cause d’inharmonie dans la communauté musulmane. La commission finissait ses travaux en l’an 25 H.

Depuis cette époque, le Coran s’est transmis de génération en génération dans une seule et unique forme connue depuis le Maroc jusqu’aux frontières du Mandchoukouo. 

Il est, de ce fait, le seul livre religieux qui jouit de nos jours du privilège d’une authenticité indiscutable. En sorte que la critique ne pose aucun problème historique à son sujet aussi bien en ce qui concerne son fonds qu’en ce qui concerne sa forme. 

La seconde source scripturaire de l’Islam se trouve dans les paroles du Prophète ou Hadiths. Malheureusement, cette source n’est pas historiquement aussi certaine que la première : les Hadiths n’ont pas été conservés avec le même soin méthodique que les versets coraniques. De son vivant même, le Prophète (paix et bénediction sur lui) défendait énergiquement à ses compagnons d’écrire sa parole afin qu’il n’y ait pas, dans la suite, de confusion possible entre cette parole et un verset révélé, entre la tradition et le Coran ;

Ce n’est que bien après la mort du Prophète (paix et bénediction sur lui) que l’importance des Hadiths se révéla, au point de vue juridique surtout, comme seconde source du droit musulman. Cette notion s’était déjà manifestée dans l’histoire du droit musulman lors du départ de Mo’ad Ben jabal, ce compagnon du Prophète qui fut désigné par lui-même pour aller enseigner l’Islam au Yémen, après la bataille de Honain. Comme pour lui poser un test, Mohammed  (paix et bénediction sur lui) lui avait demandé : « Comment ferais-tu pour trancher un cas litigieux ? » et le disciple répondit : j’appliquerai le précepte coranique, ou a default je me référerais à une tradition, et enfin si celle –ci manque, je m’en rapporterai à mon jugement ». Mohammed ( paix et bénediction sur lui )approuva cette façon de voir chez son disciple qui exposait incidemment la seconde source du droit musulman.

Aussi, quand ce droit se développera avec les besoins croissants de la société musulmane, les docteurs voudront alors fixer d’une manière aussi certaine que possible les hadiths qui devaient devenir un élément essentiel de la doctrine juridique. Cependant, l’écart entre l’époque ou ce travail devait s’accomplir et la mort du Prophète (paix et bénediction sur lui) était encore assez important pour qu’il n’y ait pas eu, dans cet intervalle, de nombreuses altérations et une multitude d’apocryphes parmi les hadiths authentiques. Des lors, il s’agissait d’élaborer une méthode critique susceptible de séparer ce qui était authentique de ce qui ne l’était pas. On adopta une méthode, la critique historique qui consistait à vérifier la continuité et la valeur morale de chaine par laquelle le Hadith était parvenu jusqu’aux traditionnalistes. 

Ces derniers furent amenés à considérer, selon le degré de certitude historique, trois groupes de Hadiths : l’authentique, le douteux, et le faux.

Telles sont, dans leur état actuel, les sources scripturaires de l’Islam : le verset coranique susceptible d’être utilisé comme document historique absolument certain, et le Hadith, plus ou moins certain et qui ne doit être utilisé, en tout cas, dans une étude critique qu’avec les précautions qui se dégagent des méthodes mêmes suivies par des traditionnalistes et savants consciencieux comme El Bokhari et Muslim. (voir   SAHIH D'EL BOKHARI - SOMMAIRE )

Avec ces deux précautions, les deux sources que peut utiliser l’islamologie, deviennent aussi sûres l’une que l’autre, et il n’y aurait un véritable snobisme intellectuel à écarter systématiquement les documents que fournit la tradition. 


Malek Bennabi

(Extrait de l’ouvrage de l’auteur : le phénomène coranique, paru à Alger, le 30 Octobre 1946)

Article précèdent   MOUVEMENT PROPHÉTIQUE

 


Ouvrages de l'auteur: 

·          Le phénomène coranique (Arabe-Français), Alger 1946 

·          Lebbeik (roman) (Français) 

·         Les conditions de la renaissance (Arabe-Français) Alger 1948 

·         Vocation de l?Islam (Arabe-Français) Paris 1954 

·         Le problème de la culture (Arabe) 

·         S.O.S Algérie (Arabe-Français) 

·         La lutte idéologique en pays colonisé (Arabe) 

·         La nouvelle édification sociale (Arabe) 

·         Idée d?un commenwealth islamique (Arabe-Français) Le Caire 1958 

·         Réflexions (Arabe) 

·         Le problème des idées dans le monde musulman (Arabe) Le Caire 1960 

·         Naissance d?une société (Arabe) Le Caire 1960 

·         Dans le souffle de la bataille (Arabe) 

·         Perspectives Algérienne (Français) 

·         Mémoires d?un témoin du siècle, tome1 (Arabe-Français) Alger 1965 

·         L??uvre des orientalistes (Arabe-Français) Alger 1967 

·         Islam et démocratie (Français) 

·         Le sens de l?étape (Arabe-Français) Alger 1970 

·         Mémoire d?un témoin du siècle, tome2 (Arabe) Beyrouth 1970 

·         Le musulman dans le monde de l?économie (Arabe) Beyrouth 1972 

·         Le rôle du musulman dans le dernier tiers du 20ème siècle (Arabe) Beyrouth 1973 

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